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Citations sur Indiana (189)

L'infortunée se vantait. Cette douleur profonde et calme n'était que le sentiment de sa propre dignité lorsqu'elle s'adressait à Raymon; mais, seule, elle se livrait en liberté à son impétuosité dévorante.
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Dieu ne veut pas qu'on opprime et qu'on écrase les créatures de ses mains. S'il daignait descendre jusqu'à intervenir dans nos chétifs intérêts, il briserait le fort et relèverait le faible; il passerait sa grande main sur nos têtes inégales et les nivellerait comme les eaux de la mer; il dirait à l'esclave : «jette ta chaîne, et fuis sur les mots où j'ai mis pour toi des eaux, des fleurs et soleil.» Il dirait aux rois : «jetez la pourpre aux mendiants pour leur servir de natte, et allez dormir dans les vallées où j'ai étendu pour vous des tapis de mousse et de bruyère.» Il dirait aux puissants : «Courbez le genou, et portez le fardeau de vos frères débiles; car désormais vous aurez besoin d'eux, et je leur donnerai la force et le courage.» Oui, voilà mes rêves; ils sont tous d'une autre vie, d'un autre monde, où la loi du brutal n'aura point passé sur la tête du pacifique, où du moins la résistance et la fuite ne seront pas des crimes, où l'homme pourra échapper à l'homme, comme la gazelle échappe à la panthère, sans que la chaîne des lois soit tendue autour de lui pour le forcer à venir se jeter sous les pieds de son ennemi, sans que la voix du préjugé s'élève clans sa détresse pour insulter à ses souffrances et lui dire : «Vous serez lâche et vil pour n'avoir pas voulu fléchir et ramper.»
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la religion que vous avez inventée, je la repousse : toute votre morale, tous vos principes, ce sont les intérêts de votre société que vous avez érigés en lois et que vous prétendez faire émaner de Dieu même, comme vos prêtres ont institué les rites du culte pour établir leur puissance et leur richesse sur les nations.
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Le vôtre, c'est le dieu des hommes, c'est le roi, le fondateur et l'appui de votre race; le mien, c'est le Dieu de l'univers, le créateur, le soutien et l'espoir de toutes les créatures.
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C'est peut- être que votre rêve n'était pas comme le mien; c'est que, chez moi, le courage, c'était l'amour. Vous vous étiez imaginé que vous m'aimiez, et vous êtes réveillé surpris d'une telle erreur, le jour où je marchai confiante à l'abri de la mienne.
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Ce que je n'explique pas aussi bien, c'est que l'impossibilité n'ait pas été égale pour nous deux; c'est que, moi, faible femme, j'aie puisé dans l'exaltation de mes sentiments la force de me placer seule dans une situation d'invraisemblance et de roman, et que vous, homme de coeur, vous n'ayez pas trouvé dans votre volonté celle de m'y suivre.
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Occupée de vous seul, je me serais oubliée; fière de votre cœur, je n'aurais pas eu le temps de rougir du mien.
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Il était, en effet, dans une de ces situations violentes qui se présentent au moins une fois dans la vie des hommes les plus raisonnables, et qui tiennent de si près à la folie, qu'un degré de plus les porterait à la fureur. Sa colère était cependant pâle et concentrée comme celle des tempéraments froids; mais elle était profonde comme celle des âmes nobles, et l'étrangeté de cette disposition, prodigieuse chez lui en rendait l'aspect terrible.
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Occupez- vous du départ; je suis prête à vous aider et à vous suivre, non pas parce que telle est votre volonté, mais parce que telle est mon intention. Vous pouvez me condamner, mais je n'obéirai jamais qu'à moi- même.
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Je sais que je suis l'esclave et vous le seigneur. La loi de ce pays vous a fait mon maître. Vous pouvez lier mon corps, garrotter mes mains, gouverner mes actions. Vous avez le droit du plus fort, et la société vous le confirme; mais sur ma volonté, monsieur, vous ne pouvez rien, Dieu seul peut la courber et la réduire. Cherchez donc une loi, un cachot, un instrument de supplice qui vous donne prise sur elle ! c'est comme si vouliez manier l'air et saisir le vide !
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