AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,37

sur 1150 notes
Même si une couverture n'en dit pas beaucoup sur le contenu (comme Cédric en fait l'expérience encore récemment), on peut essayer de deviner à quel style raccrocher la trilogie en fonction des illustrations. Sur la couverture du premier tome, on peut voir une jeune fille proprette au look moitié Matrix, moitié Petite Maison dans la Prairie avec un saï. Sur celle du deuxième tome, elle semble faire du pole-dance, et sur la troisième du funambulisme en robe de bal. D'abord interloqué, on est rassuré en ouvrant le premier livre : la présence d'une carte (pas très réussie) nous apprend que nous nous trouvons bien en face d'un roman de Fantasy. Ouf.

L'action de Mistborn : the Final Empire se déroule dans la capitale d'un empire dominé depuis des millénaires par un despote immortel auquel la population prête des pouvoirs divins. Il règne sans partage en ayant donné à une toute petite classe de nobles un pouvoir absolu sur le reste de la population, tellement asservie et opprimée qu'elle ne manifeste plus aucune résistance. On discerne tout de suite le "what if" par rapport aux schémas traditionnels de la Fantasy : "Qu'est-ce que ça donne quand le dieu du mal dont le héros combat le retour, gagne ?" Chez Sanderson, cela donne des millénaires d'une dictature esclavagiste contre laquelle un ancien voleur, Kelsier, fomente un coup d'Etat.

Kelsier rassemble un petit groupe, et c'est leur tentative de rébellion que le récit suit, jusqu'à sa conclusion. L'intrigue suit un schéma que l'on reconnaît vite : la constitution d'une bande d'experts, la préparation du plan, les changements de dernière minute, l'exécution proprement dite, et le fameux twist final ou twist ending très fréquent ces dernières années au cinéma. Hé oui, ça fait penser aux films de braquage ou d'arnaque (le genre "Heist" ou "Confidence game", illustré par Ocean's Eleven, Neuf Reines, et autres), et c'est fait exprès.

Le protagoniste principal de la série est la jeune Vin, une adolescente que Kelsier extirpe de la bande de voleurs dont elle est le souffre-douleur, pour lui révéler ses capacités magiques et lui apprendre à les utiliser. D'abord méfiante envers cette générosité dont elle ne discerne pas la cause, Vin finira par se lier avec chacun des membres de la bande, et trouvera sa place en leur sein. le point focal du roman est donc l'évolution émotionnelle de Vin, et les nombreux dialogues posent les rapports entre Vin et les autres personnages. Ce soin attaché au développement des personnages ne se fait pas aux dépends de l'action, et il n'y a que l'abondance de bons sentiments qui pourra quelque peu agacer.

L'autre aspect majeur de la série est l'utilisation de la magie. "Gamer" assidu (jeux de rôle, jeux de plateau, jeux de cartes à collectionner), Sanderson attache une grande importance aux mécanismes de son système de magie, qui en devient un des éléments essentiels de l'histoire. Dans Mistborn, les nobles se transmettent héréditairement des capacités d'"allomancie" : un allomancien ingère des fragments de métal pour, en les catalysant, en extraire des capacités extraordinaires. Chaque métal fournit une capacité, et les allomanciens n'ont en général qu'une affinité avec l'un d'entre eux. Mais certains, rarissimes, appelés fils-des-brumes (mistborn), peuvent catalyser tous les métaux. Leur rôle est fondamental dans les luttes d'influence et de pouvoir que se livrent les grandes maisons nobles, qui veillent précieusement sur leurs membres ayant développé ces capacités. Les membres de la bande de Kelsier sont tous des descendants de maisons nobles (avec un aïeul né du mauvais côté du lit), et Kelsier lui-même est un fils-des-brumes, ce qui donne à la rébellion les moyens de lutter contre les nobles avec leurs propres armes.

Il est ici nécessaire de détailler le fonctionnement de l'allomancie, car celle-ci structure énormément le récit. D'une part, la jeune héroïne, Vin, est une fille-des-brumes, et le lecteur découvre l'allomancie en même temps qu'elle. D'autre part, cette magie est très visuelle, et fait que les (nombreuses) scènes d'action empruntent leur imagerie aux films de kung-fu ou à Matrix de façon évidente. Les pouvoirs que les métaux ingérés confèrent sont classés de façon très ordonnée selon un sytème de paires (interne / externe, physique / mental, espace / temps, introspectif / extrospectif), et représentés sur le tableau ci-dessous. L'allomancie peut aussi attirer les métaux (externe / physique / introspectif), les repousser (externe / physique / extrospectif), accroître sa force et son endurance (interne / physique / extrospectif), passer en bullet time, etc. Les allomanciens utilisent l'attraction ou la répulsion des métaux de façon très créative, en s'appuyant sur les clous et rivet pour se propulser dans les airs, ou en lançant des pièces de monnaie pour les transformer en projectiles mortels aux trajectoires erratiques. Les fils-des-brumes ressemblent donc moins à Gandalf et Merlin qu'à Néo, Trinity ou des ninja de manga.

Si l'on rassemble tous ces traits distinctifs (l'histoire de "braquage", le récit sentimental très "young adult" ou "adulescent", le contexte politique du récit type "What If", et les scènes d'action façon Matrix), on obtient au final un divertissement original et bien fait - ce qui est beaucoup mieux que beaucoup de romans de fantasy.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
Commenter  J’apprécie          10
Bienvenue dans le monde étrange et fascinant de Vin, voleuse insignifiante de son état, mais les choses vont changer sous peu, quand elle va rencontrer Kelsier, un bandit connu de tous chez les Skaas. Mais que sont les Skaas exactement ? Eh bien ce sont des êtres humains tout à fait normaux, à la seule différence qu'ils sont exploités par les nobles de l'Empire Ultime, lui-même contrôlé par le Seigneur-Maître.

Et qu'est-ce que l'Empire Ultime ? ...lire la suite sur le blog !
Lien : http://glowmoonlight.unblog...
Commenter  J’apprécie          10
J'avais bien aimé "Elantris", le premier roman de Brandon Sanderson, malgré quelques réserves. Je suis retombé sur terre avec "Mistborn", le second. Comme toujours quand je n'ai pas aimé, je vais faire court pour ne pas perdre deux fois mon temps. "Mistborn" ressemble plus à une partie de jeu de rôle retranscrite qu'à un ouvrage de littérature
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
Commenter  J’apprécie          10
Une belle surprise pour ce tome 1.
Des personnages bien construits, cohérents, avec leur part d'ombres.
Une fin qui amène beaucoup de réponses, même si de nouvelles questions se posent.
Par contre quelques longueurs dans certaines scènes et une traduction un peu légère (enfin j'imagine que c'est la traduction, je n'ai pas lu la VO).
J'espère quand-même que la suite sera à la hauteur et verra ces petits côtés négatifs supprimés.
Commenter  J’apprécie          00
On me l'avait peut-être survendu...
Univers simpliste (une ville gothique, un désert et plein de noms de races pour faire genre), écriture banal, voir maladroite, relations des personnages simplistes (cette histoire d'amour est d'un ennui mortel et j'ai rien contre la romance mais là).

Seuls les pouvoirs magiques sont vraiment approfondis, mais il aurait été plus intéressant de les voir à l'image dans un film, ou mieux, exploiter en jeu vidéo.
Là, en livre, j'ai trouvé ça plus lourdaud qu'autre chose. Tout ce bordel pour au final, taper plus fort et faire de la télékinésie, bon.
Commenter  J’apprécie          00
Première entrée dans un univers écrit par Brandon Sanderson : un worldbuilding et un système de magie vraiment réussis, avec de belles promesses pour la suite. Les personnages se dévoilent au fil des pages, de même que l'intrigue, qui prend des tournants inattendus, et mène à un final qui donne envie de se plonger dans la suite immédiatement.
Commenter  J’apprécie          00
Je me lance dans cette trilogie avec de grandes attentes pour deux raisons :
- sa réputation et touuuus les avis que j'ai pu lire dessus, ses prix etc.,
- Brandon Sanderson.
et la deuxième pourrait être la seule franchement.

Je suis donc une amoureuse du style de l'auteur et L'empire ultime n'a pas échappé à la règle. Cette trilogie est toujours dans le Cosmere, l'univers imaginé par l'auteur et qui accueille beaucoup de ses romans.

Dans ce tome, nous suivons Vin qui se sait différente et se cache par peur d'être persécutée. Elle a eu une jeunesse difficile et va avoir l'opportunité de rejoindre une grande cause quand elle croise le chemin de Kelsier. Kelsier, grand monsieur, un martyr qui n'a de cesse de vouloir libérer la société de l'oppression du Seigneur-Maitre. C'est vraiment ce personnage qui porte le combat à bout de bras, et ralli du monde à sa cause.

Nous découvrons la magie allomancienne, liée aux métaux, qui une fois libérés délivrent leurs pouvoirs. Une système de magie extrêmement réaliste et efficace, avec du recul, sa complexité n'est vraiment pas un problème à la lecture tant l'auteur l'amène avec talent.

J'ai hésité à mettre 4,75 à cause du rythme parfois un peu étrange, où le manque d'action a pu ennuyer mais honnêtement : la suite a toujours relevé le niveau alors ce sera un 5/5 pour moi !

Un premier tome réunissant des problématiques politiques, de ségrégation mais aussi la progression de Vin dans cette nouvelle perspective pleine de magie. La fin est superbe et promet pour la suite que je vais être ravie de découvrir.
Commenter  J’apprécie          00
Encore un livre que je suis fière d'avoir terminé. Il s'agit de fantasy assez ardue et il faut passer les 300 premières pages (peut on encore parler de "premières" pages à ce stade) pour entrer dans le vif du sujet. Mais je ne regrette pas. le système de magie est convaincant et j'ai bien aimé suivre l'entrée de Vin à la cour, dans son rôle d'espionne faisant ses débuts dans le monde. Je ne sais pas si je lirai la suite, car il s'agit d'une saga très ambitieuse, mais j'ai beaucoup aimé ce premier tome.
Commenter  J’apprécie          00
Relecture
.
.
.
.
Je préviens ça va plus être un avis "my life" que sur le roman en lui-même 😅
.
Après plus de 10 ans, je reviens à mon premier Sanderson. Il en était aussi à ses débuts et de mon côté, j'étais une jeune lectrice de fantasy. Mon bagage était très léger.
.
Aujourd'hui c'est bien différent. Et cela a été une expérience vraiment particulière de revenir à mes débuts Sandersonien. A l'époque, je n'avais aucune idée que derrière cette trilogie se cachait un Cosmere. J'ai découvert cela bien des années plus tard, quand j'ai voulu me mettre aux Archives de Roshar. Cela a été un mini choc, et je me suis longtemps demandée comment lire son oeuvre avant de décider d'y aller au feeling par série.
.
Sauf qu'après 3 tomes de Roshar et en me lançant enfin à l'ère 2 (que j'avais boudé à l'époque cae le propos ne m'attirait pas tout ) du Fils des Brunes, j'ai réalisé qu'il fallait revenir au début car j'avais tout oublié. le peu de souvenirs qu'il m'en restait me faisait dire que je n'allais pas embrasser à sa juste valeur tout ce qui était actuellement en train de se passer dans ses séries actuelles.
.
D'où l'expérience particulière, car en effet, je n'ai pas pu m'empêcher d'essayer de faire des liens avec ce que j'avais déjà lu. Et j'avoue que j'ai vraiment hâte de terminer ma relecture de cette trilogie pour enchaîner avec, The Secret History et The Lost Metal.
.
Sur le tome en lui-même, ce qui m'a beaucoup marqué est la pâte Sanderson. Je suis rentrée très facilement dans le roman, comme si je revenais à la maison. Et c'est quasi systématique avec lui. Et, il a vraiment grandi en tant qu'auteur. Mon bagage fantasy s'est étoffé depuis et j'ai lu d'autres de ses séries. Ici, j'ai parfois trouvé qu'il expliquait trop ce que faisait les personnages : le pourquoi du comment, quitte à se répéter alors que c'était déjà clair.
.
Par contre, niveau originalité et système de magie cela reste toujours son point fort. Je n'ai encore jamais lu de système qui soit si rationalisé. Je sais que ça m'avait plu à l'époque et ça me plaît encore aujourd'hui. Je me demande même si cela ne reste pas encore maintenant, mon système de magie préfèré entre toutes ses séries.
.
Du côté des personnages, j'avais de bons souvenirs de Sazed et Elend. Et ça s'est confirmé ici. Mais maintenant je sais que j'ai une préférence pour les personnages érudits en fantasy. Tour s'explique! 😅 Probablement parce que c'est assez rare car ce sont souvent des combattants qui sont mis en avant.
.
Vin est un personnage comme les aime Sanderson. Je me rends compte qu'il aime les personnages féminins, adolescent, en personnage principal. Vin est un personnage incroyable en Fille des Brumes, et à chaque fois qu'elle embrasse ce rôle, je l'ai adoré.
.
Kelsier est biensur un personnage central et évidemment je ne me rendais pas compte à quel point à l'époque. Et avec de recul, beaucoup de choses me paraissent évidentes maintenant. C'est un personnage avec un charisme fort... (ceux qui savent savent).
.
Cette relecture m'a aussi permis de porter une attention plus grandes aux personnages secondaires que j'ai fini je pense à apprécier plus à leur juste valeur.
.
N'est ce pas Hoid ? 😂
.
Ce premier tome est un super roman de fantasy, il y a vraiment de tout. du mystère, des tragédies, des combats, des complots, des rébellions, des héros, des anti-héros et bien sûr de l'amour.
.
C'est peut-être, ce dernier point qui m'a un peu fait tiquer et qui est différent par rapport à ma 1ere lecture. Sanderson n'est pas le meilleur, dans leur écriture. Je ne l'avais pas ressenti à l'époque et je me rappelle avoir trouvé ça mignon.
Depuis, j'en ai lu des meilleurs (même en fantasy), et j'ai trouvé ici que ça se passait très facilement/rapidement et que ça tombait même dans la romance qu'on peut trouver dans des romans YA. Certaines réactions de Vin ne me paraissaient pas en accord avec la caractérisation du personnage.
.
Mais, c'est un détail. C'est solide. le lore de l'univers est incroyable encore plus maintenant que je sais que ça s'inscrit dans quelque chose de plus grand. Et ça se lit tellement bien.
.
Bref j'ai beaucoup aimé cette relecture.
Commenter  J’apprécie          00
Quel chef-d'oeuvre ! Ce mois de janvier continue vraiment bien.
Dès les premières lignes, le décor est planté. L'univers est très sombre, une pluie de cendres ne cesse de tomber, pas de fleurs colorées, pas d'arbres aux feuilles vertes, tout n'est que cendres et poussière et la population ne voit quasiment rien du soleil, La nuit, les brumes tombent et effraient certains habitants de Luthadel qui n'osent plus sortir à cause des croyances et des légendes .
L'empire ultime est dirigé par le Seigneur Maître, un personnage mystérieux qui se prend en partie pour Dieu, que l'on apercevra vraiment très rarement dans ce tome et vers la fin, qui laisse à ses hommes de main le soin de faire régner l'ordre et la tyrannie. Les skaa sont un peuple d'esclaves au service de nobles qui vivent dans l'opulence et je vous laisse imaginer les conditions dans lesquelles ils se trouvent. Une bande de voleurs va tenter de renverser cet homme au pouvoir et sa politique.

J'ai adoré le système de magie. Grâce à l'allomancie, les personnes sont capables de bien des choses avec leur corps et leur esprit grâce aux métaux. Tout est vraiment bien expliqué et détaillé au fil des pages.
Certes l'intrigue n'a rien d'extraordinaire, un peuple opprimé, un tyran au pouvoir, une bande de héros prêts à tout pour renverser le système mais tout est tellement bien écrit, tellement bien ficelé du début à la fin (et ce premier tome à bien une fin) qu'il arrive à sortir du lot.
.
Les personnages sont tous très bien construits. Vin m'a beaucoup touchée de par son passé et elle évolue grandement bien au sein du groupe. Dotée d'une force qu'elle ignore, elle va se découvrir, découvrir sa magie et en épater plus d'un.
J'avais trouvé Elantris vraiment bien pour un premier roman mais là c'est la coup de coeur assuré ❤️.
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (3146) Voir plus



Quiz Voir plus

Fils des brumes* : L'Empire Ultime

Comment Vin appelle-t-elle sa capacité à influencer les autres gens au début de l'histoire ?

Allomancie
Porte-bonheur
Ferrochimie
Porte-chance
Allomencie

12 questions
83 lecteurs ont répondu
Thème : L'empire ultime, (fils-des-brumes*) de Brandon SandersonCréer un quiz sur ce livre

{* *}