AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 676 notes
5
40 avis
4
24 avis
3
9 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai découvert Brandon Sanderson avec L'Empire Ultime, le premier tome de la saga Fils-Des-Brumes dont voici la suite. Déjà à l'époque, j'avais remarqué la tendance de l'auteur au « bavardage », certains passages m'ayant semblé un petit peu longs, mais le roman en lui-même était une telle révélation pour moi que je lui pardonnai volontiers. Malheureusement, ce défaut de la première heure, loin de s'effacer au profit de l'intrigue, ne fait ici que s'accentuer, et très sincèrement, c'est trop.

Le Puits de l'Ascension, c'est l'histoire d'une reconstruction, et l'idée en elle-même était plutôt bonne. Il est intéressant, pour une fois, d'avoir un aperçu de ce qui se passe après le renversement du pouvoir en place. Les « gentils » feront-ils réellement mieux que les « méchants » ? Intéressant en effet, à condition d'avoir réellement quelque chose à dire. Parce qu'en l'occurrence, il ne se passe rien. Trois armées siègent aux portes de la cité, et que fait Elend ? Rien ! Il attend, subissant un relooking en règle pour tenter d'en imposer à son peuple. Que fait Vin ? Rien ! Elle arpente les brumes à l'infini, sans rien apprendre de plus sur sa condition de Fille-des-Brumes.

Vraiment, je n'ai pas compris. Pourquoi écrire pareil pavé quand on n'a rien à dire ? Je reconnais néanmoins qu'il y a quelques petites choses intéressantes dans ce roman, en particulier ce qu'on apprend des ferrochimistes avec Sazed, ou encore des kandras avec Ore-Soeur, mais pas de quoi asseoir tout un récit. Quant au dénouement de cette intrigue inexistante, il relève à peine le niveau : une partie tombe comme un cheveu sur la soupe et m'a plongé dans un abîme de perplexité, l'autre, celle qui concerne le devenir d'Elend, est tellement télescopée que c'en est affligeant.

Une grosse grosse déception pour moi, qui remet carrément en cause ma lecture du dernier tome de la trilogie. Quand je pense à toutes les critiques élogieuses que j'ai lu sur ce roman, je reste profondément sceptique...
Lien : http://aristide-pilgrim.blog..
Commenter  J’apprécie          72
Dans les trilogies, la place ingrate est toujours celle du 2e tome. Cela se confirme avec Mistborn, la trilogie de Fantasy / Kung-fu de Brandon Sanderson. Après un premier tome rafraîchissant, la qualité de ce cycle léger pâtit dans un second tome d'une action qui s'enlise beaucoup : les rebelles sont parvenus au pouvoir, et il s'agit maintenant de l'exercer. C'est courageux de la part de Sanderson de se colleter avec un thème trop souvent négligé, le clap final retentissant en général devant le cadavre encore fumant du tyran renversé. Mais en bloquant l'ex-capitale aux mains des rebelles dans une situation de siège, il piège ses protagonistes (qui ne méritent plus guère le préfixe de "pro-", du coup) dans une position attentiste qui change du rythme enlevé du premier tome. Si on ajoute à ça les atermoiements amoureux de la jeune Vin, on finit par trouver certains chapitres un peu poussifs... Ceci dit, il y reste des bonnes idées, comme la chronique à épisodes servant d'épigraphes à chaque chapitre, entremêlée avec la progression de l'intrigue. Malgré quelques révélations de background - Sanderson est toujours aussi fort pour ancrer son intrigue dans la cosmologie de son univers, c'est donc bien un 2nd tome passe-plat que nous avons là : au final, si l'intrigue est si délayée, c'est parce que l'auteur a gardé la plus grande partie des révélations pour le troisième et dernier tome, qui bouge beaucoup plus.
Commenter  J’apprécie          50
Dieu que c'était long. On ne va pas se mentir ce volume deux de la saga de Brandon Sanderson tire en longueur. Plus de 1000 pages pour une histoire qui souffre d'immobilisme. Détaillons tout cela ensemble.

Commençons par les aspects positifs du récit. Sanderson maîtrise à merveille la narration de ses scènes d'action. On a l'impression qu'une caméra suit Vin durant ses voltiges au-dessus des toits de Luthadel. Les pouvoirs de l'allomancie permettent des actions fantastiques et la plume dynamique de l'auteur retranscrit ses scènes avec une vitalité digne des meilleurs films d'action. le livre s'ouvre d'ailleurs sur un affrontement mémorable entre Vin et huit adversaires. Malheureusement cette scène d'ouverture sera aussi la meilleure de tout le récit.

Au niveau de l'intrigue ce n'est pas le même son de cloche. Stagnation est le mot qui représente le mieux ce second volume. En entamant la lecture je m'attendais à certaines longueurs, difficile d'y échapper sur un ouvrage aussi épais, mais pas à ce que l'auteur fasse autant traîner en longueur son intrigue. Parvenu à la seconde moitié du récit je me suis amusé à faire le bilan des différentes intrigues exposées en début d'ouvrages. le siège de Luthadel ? Toujours en cours et les différentes forces en présence se regardent en chien de faïence sans qu'il ne se passe grand chose. La recherche des réserves d'atium ? Tout le monde s'en inquiète mais personne n'a le moindre début de piste. le fameux puits de l'ascension dont il est question dans le titre? Deux érudits pencheront sur la question au cours de chapitre d'un ennui abyssal jusqu'à ce que Vin se décide à explorer le lieu qui paraît le plus évident. La menace nébuleuse qui promet d'être encore plus redoutable que les dangers déjà présents ? Et bien elle restera toujours aussi nébuleuse une fois parvenu, laborieusement, à la conclusion de ce tome qui ne m'a guère convaincu. le personnage de Vin incarne à mon sens cette stagnation. Toujours plus puissante, toujours plus redoutable, mais niveau développement du personnage c'est le néant absolu. Vin achèvera l'ouvrage de la même manière qu'elle a débuté, surpuissante et amoureuse d'Elend.

Et si ce surplace narratif était au moins l'occasion pour Sanderson de développer des intrigues politiques subtiles et la psychologie de ses personnages cela aurait le mérite de consolider son univers. Mais il n'en est rien. Les intrigues politiques tournent essentiellement autour d'Elend et de la toute jeune république qu'il est parvenu à mettre en place en un an à peine. L'auteur met en place des complots, des tentatives d'assassinat et même un coup d'État pour au final que tout se résolve à l'aide de l'allomancie et d'une très grosse épée. C'était bien la peine de tenter d'être subtil pendant près 800 pages pour conclure tout ceci a la manière de Gemmel.

L'auteur s'est-il rendu compte de tout le potentiel gâché de son histoire à mesure qu'il amène une conclusion bourrine qui va à l'encontre de tout ce qu'il a pu développer durant les deux premiers tiers de son récit ? le fait est que ses personnages n'en sortent pas grandi. Les nouveaux personnages introduits dans ce second opus sont les victimes collatérales de cette intrigue maladroite. Zane avait un potentiel certain dans le rôle de l'observateur ténébreux qui a toujours l'air d'en savoir plus que les autres mais il se révélera creux et ne servira qu'à ébranler, de manière superficielle, les convictions de Vin. le personnage de Tindwyl apporte une fraîcheur bienvenue avec son franc-parler et son intransigeance, mais se retrouve mis de côté une fois que l'auteur saborde tout un pan de son intrigue. J'éviterais d'aborder le cas de Straff et de Cett qui ne servent qu'à faire du remplissage.

La principale victime se révèle être Elend. Ce tome sera l'occasion d'assister à la naissance d'un monarque. L'érudition et la diplomatie de ce jeune dirigeant sont les qualités, et aussi les armes, mises en avant durant les trois quarts du récit, donnant lieu à des passes d'armes qui manquent un peu de sel, la platitude des dialogues est aussi un des défauts de l'oeuvre, mais qui ont le mérite d'inscrire le personnage dans une ambiance de complots et de jeux politiques rarement vus dans le domaine de la Fantasy. Pourtant malgré tout le développement subtil accordé à ce personnage l'auteur va décider de l'écarter, littéralement, de la conclusion alors même qu'il s'agit de sa véritable prise de pouvoir du personnage qui, pour le coup, manque cruellement de panache et va à l'encontre des principes défendus par Elend. À la toute dernière page du livre Elend a gagner un statut qui le rend puissant sur le papier mais faible en matière de psychologie et de développement du personnage.

Ce tome donne la désagréable impression que l'auteur a suivi une voie durant une grande partie de son récit avant d'opérer une volte-face narrative expéditive qui sacrifie la subtilité au nom de l'action explosive. Une fracture d'autant plus dure à digérer qu'elle justifie mal l'épaisseur du récit et qui donne à l'ensemble de ce second volume une impression d'intrigue bâclée.
Lien : https://culturevsnews.com/
Commenter  J’apprécie          34
Second volume de la saga Fils des brumes, le puits de l'ascension nous transporte un an après la chute de l'Empire ultime, alors que Vin et Elend se trouvent confrontés à la difficulté de maintenir l'équilibre du royaume. L'intrigue, dans une large part du récit, manque quelque peu d'originalité, de dynamisme et traîne à certains égards en longueur. L'auteur s'attache à nous rappeler dans le détail le déroulement des événements survenus dans l'année écoulée et s'attarde sur les tourments et les états d'âme de ses personnages, donnant le sentiment pour l'essentiel de tourner en rond. Elend manque totalement d'initiative comme de fermeté et se montre plutôt fade et d'une naïveté déconcertante. Vin s'enlise dans ses sentiment contradictoires, oublie tout discernement et se laisse emporter par une crédulité surprenante. L'unité et la complicité du groupe semble s'être délitée dans l'épreuve du pouvoir tout comme l'humour et la détermination. En dépit de quelques moments plaisants et certains éclaircissements sur les kandras ou la ferrochimie, on s'ennuie quelque peu à suivre les tergiversations et les palabres sans fin des uns et des autres. Brandon Sanderson a beau échafauder des conspirations, des assassinats, un siège confus et même une série de coups d'État conflictuels, l'intrigue ne progresse qu'à grand peine.
Sur la fin, le récit prend enfin de l'ampleur et les évènements s'accélèrent, diverses énigmes se dévoilent même si de nombreuses questions restent sans réponse. Après une bataille aussi sanglante qu'épique, c'est grâce à un pouvoir occulte et plutôt nébuleux lié à l'allomancie que Vin mettra abruptement fin au conflit au terme de vains atermoiements. Aucune subtilité ni psychologie ou efficience, après le remarquable L'Empire ultime, l'auteur bâcle laborieusement ce second volume qui se résume à une longue transition pour manifestement garder, avec son final engageant, la plus grande partie des révélations pour le dernier volet de la saga.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1481) Voir plus



Quiz Voir plus

Fils des brumes* : L'Empire Ultime

Comment Vin appelle-t-elle sa capacité à influencer les autres gens au début de l'histoire ?

Allomancie
Porte-bonheur
Ferrochimie
Porte-chance
Allomencie

12 questions
81 lecteurs ont répondu
Thème : L'empire ultime, (fils-des-brumes*) de Brandon SandersonCréer un quiz sur ce livre

{* *}