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Un récit intime, une enquête familiale, plusieurs biographies, une tentative d'explication de la genèse des concepts de crime contre l'humanité et de génocide, une description du procès de Nuremberg, Retour à Lemberg est tout cela : Un mélange de genres parfaitement réussi. Comme j'ai aimé ce livre intelligent et bien mené !

L'auteur est avocat, spécialisé en droit pénal international et enseignant à Cambridge. Un voyage à Lwow, ville en Ukraine occidentale, autrefois appelée Lemberg, est à l'origine de son récit. Il découvre que Lemberg est non seulement le berceau de sa famille maternelle mais aussi celui de Lauterpacht, éminent professeur ayant inventé le concept de crime contre l'humanité et celui de Lemkin, inventeur de la notion de génocide. C'est également depuis cette ville que Hans Franck, avocat et haut dignitaire nazi, régnait sur toute la Galicie.

Et c'est l'occasion de nous narrer l'histoire de sa famille et de l'arrivée de ses grands-parents juifs à Paris en 1939/1941, fuyant la terreur nazie. Car il y a des zones d'ombre que Philippe Sands va chercher à éclairer et il nous emporte dans une véritable enquête intime.

Et c'est l'occasion de nous raconter la vie de Lauterpacht et de Lemkin, également juifs, qui seront pratiquement les seuls survivants de leur grande famille, comme les aïeuls de l'auteur. Car cette région d'Ukraine abritait de grandes communautés juives, certaines très pieuses et d'autres plus intellectuelles et peu pratiquantes, avec pour seul point commun, une fin dans l'horreur et souvent un dernier voyage à Treblinka.

Il nous raconte aussi son amitié, si improbable et émouvante, avec le plus jeune fils de Hans Franck, née à l'occasion de son enquête, et la vie de ce père honni par le fils. Cet homme responsable de la liquidation du ghetto de Varsovie, et à la tête de la région qui a vu les pires camps d'extermination qui finira pendu à Nuremberg.

Et enfin, il nous explique le déroulement du procès de Nuremberg et le caractère révolutionnaire des notions de crime contre l'humanité et de génocide. Car jusqu'alors, les états étaient souverains et leurs dirigeants pouvaient commettre les pires exactions sans jamais être inquiétés. C'est ce qui se passa avec le génocide arménien.

Cette présentation pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un livre assez aride mais l'auteur a un sens de la narration tel, qu'on se passionne du début à la fin. Et il a l'art de mêler l'intime à l'universel, des faits précis à des concepts plus abstraits.

Je terminerai sur une citation lors du procès : « Les crimes internationaux étaient commis par des hommes et non des entités abstraites. Ce n‘est qu'en punissant des individus qui ont commis ces crimes, dirent les Juges, que les règles de droit international pourraient être appliquées. Les individus ont des devoirs envers la communauté internationale qui priment leur devoir d'obéissance envers l'état dont ils sont ressortissants. »

Elle reste d'une terrible actualité

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Lwow ou Lemberg ou Lviv, le centre historique et culturel de la Galicie…suivant la période tourmentée que l'on adresse.

C'est un livre où les faits historiques, les destins tragiques s'entremêlent, se croisent et s'entrechoquent. Ceux de Juifs instruits et éduqués, Lauterpacht et Lemkin, pères des concepts de crime contre l'humanité et de génocide avec celui du tristement célèbre Hans Frank, le nazi aux commandes de la Pologne.
Les découvertes de l'auteur sur la situation de cette ville et le destin des juifs pendant l'Holocauste sont tout simplement fascinantes et passionnantes. Une grande émotion saisit le lecteur mais plus encore, une curiosité de tous les instants. 
C'est donc une lecture plus qu'instructive à l'heure de l'impérialisme de Poutine, un formidable témoignage des combats juridique et humain qu'ont mené certains grands hommes au siècle passé.
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Ce livre, écrit par un juriste, est à la fois un roman, un essai (juridico-historique) et des biographies. A ce titre, c'est surprenant. L'idée de ce livre a germé pendant que Philipp Sands préparait une conférence de droit international. Celle-ci devait se dérouler à Lemberg/Lvov/Lwow/Lviv, qui se trouvait être le lieu d'origine de son grand-père qu'il avait bien connu mais sur lequel il savait très peu de chose. Il découvre aussi que le père de la notion de Crime contre l'humanité et celui de la notion de Génocide ont tous deux commencés leurs études de droit dans cette même ville. Il se lance alors dans la quête de ses origines, mais fait aussi des recherches sur la biographie d'Hersch Lauterpacht et sur celle de Raphael Lemkin. Impossible de ne pas nous conter au passage toute l'histoire mouvementée de cette région jusqu'au moment de l'invasion par les Nazis. Et Philipp Sands se révèle un formidable conteur. A ces récits s'ajoute le portrait de celui qui orchestra la disparition des proches de ces trois personnages, Hans Frank, Gouverneur général de Pologne jusqu'à la défaite.
L'écriture est fluide, mais cela reste une lecture exigeante, en raison des concepts juridiques abordés. Mais c'est passionnant de toucher à la naissance de nouveaux droits, quoique un peu complexe par moments.
Bien sûr, le procès de Nuremberg est présent d'un bout à l'autre, ainsi que quelques autres personnages découverts par l'auteur dans sa quête familiale. le récit est accompagné de notes abondantes, dignes d'un travail universitaire, et surtout de cartes et de photos qui rendent le récit encore plus vivant.
Ce n'est pas une lecture facile, par moment, mon intérêt s'est émoussé, il faut dire que le droit ne fait pas partie de mes centres d'intérêt, et que, aussi passionnantes que soient la vie, le parcours et les idées de Lauterpacht et de Lemkin, on ne peut pas dire que leurs personnalités soient attachantes.
Un livre certainement plus passionnant pour un historien du droit, mais qui fait remarquablement bien le lien entre le droit et la vie bien réelle des gens.
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L'an dernier j'avais mis « la Filière » dans le mois de littérature allemande organisé par « Et si on bouquinait un peu », cette fois je mets celui-ci qui m'a absolument passionnée. Vous me disiez dans vos commentaire, à propos de « La filière » que, pour beaucoup d'entre vous, ce livre-ci était une lecture qui vous avait marqués. Je suis entièrement d'accord avec vous, je n'oublierai jamais la qualité du travail de Philippe Sand.

Cet auteur mêle ses recherches personnelles autour du destin de sa propre famille qui est originaire à Lviv (autrement nommé Lwow et Lemberg du temps de l'occupation nazie) et une enquête minutieuse sur deux hommes liés à cette même ville, dans laquelle ils ont tous les deux commencé à étudier le droit : Hersh Lauterpacht et Raphael Limkin.

Philippe Sand enquête également sur le passé du dirigeant Nazi, Hans Frank, et rassemble toutes les preuves dans son rôle sur la volonté d'exterminer tous les Juifs qui étaient sous sa juridiction en Pologne dont les parents et toute la famille des grands parents de l'auteur. La symbiose de son histoire familiale et de l'histoire du Nazisme est d'autant plus intéressante que s'y mêlent aussi les histoires familiales de Lauterpacht et Limkin, deux des éminents juristes qui ont contribué aux procès de Nuremberg.

Toute cette partie du livre est sous entendu par ce débat juridique : quelle notion est la plus pertinente pour protéger un homme contre la barbarie d'un état ?

La notion de crime contre l'humanité défendu par Lauterpacht.
Où la notion de génocide défendu par Limkin.
Les deux personnalités de ces grands juristes étaient très opposées, Lauterpacht était un important juriste et chercheur en droit de l'Angleterre et un fou de travail, mais il était devenu aussi complètement britannique et ne montrait jamais ses émotions. Il ne voulait surtout pas que l'on puisse l'accuser d'avoir oeuvré en tant que juif. Alors que pendant le procès de Nuremberg il apprendra la fin tragique de ses propres parents restés à Lviv. S'il rejetait la notion de génocide, c'est qu'il craignait que cette notion se retourne contre ceux qu'on voulait défendre en les faisant appartenir à un groupe. Pour lui le carcatère humain était plus important que l'appartenance à une communauté juive.

Limkin avait fui aux États-Unis, et sa personnalité est très différente, il a un caractère bouillant et agace souvent les juges par son côté obsessionnel . Il tenait absolument à la notion de génocide car cela permettait de comprendre que les crimes des Nazis n'étaient pas liés à la guerre et avaient commencé bien avant. Lui aussi découvrira ce qui était advenu à sa propre famille pendant le procès de Nuremberg.

Tout est passionnant dans ce livre autant la façon dont Léon, son grand père et Rita sa femme ont survécu et comment sa mère a été arrachée de justesse aux griffes des nazis par une femme remarquable une missionnaire anglaise :Miss Tilney à qui Israël a donne le tire de « Juste ». Comme souvent le petit-fils veut tout savoir et s'est heurté au silence de ses grands parents. La vérité du destin de ces familles étaient trop dure à raconter, de plus plane un certain mystère que la façon dont ils ont fui Vienne séparément, Léon d'abord puis la petite Ruth – la mère de l'auteur- et enfin Rita qui semblait avoir du mal à quitter Vienne pas seulement pour des raisons administratives. L'auteur n'élucidera pas complètement ce mystère.

Le moment le plus difficile à supporter, pour moi, fut ce témoignage à Nuremberg de ce juif qui raconte ce qui s'est passé dans les fosses communes autour de Lviv le récit de ces gens qui étaient tués par balle , vieillards, hommes, femmes, enfant, bébés, et absolument insoutenable. Ce qui rend la lecture possible, c'est la taille des chapitres qui sont assez courts et on peut donc reprendre son souffle.

Quel travail ! Oui c'est un très grand livre qui fourmillent d'informations. J'en donne une au passage : le pape XII est intervenu personnellement pour éviter la peine de mort à Hans Frank responsable de Treblinka et du Ghetto de Varsovie et de sa liquidation, de la mort de tant de Juifs et de Polonais pour lesquels le pape n'a jamais rien dit mais pour cet horrible criminel de guerre il s'est fendu d'une lettre ! ! ! !
Lien : https://luocine.fr/?p=16580
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MAGISTRAL

Cette enquête est ni un essai ni un traité de droit, c'est le livre des Ancêtres et de l Humanité

Les sujets du droit international, de la solution finale par les nazis auraient pu être difficile à lire, c'est tout le contraire

Des portraits fouillés argumentés.



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"Retour à Lemberg" est une oeuvre saisissante qui nous entraîne dans un voyage émotionnel à travers l'histoire troublée de la ville de Lviv. L'auteur, Philippe Sands, réussit à tisser habilement les destins personnels avec les événements historiques, créant ainsi un récit captivant et profondément émouvant.
Le livre dépeint la quête de l'auteur pour percer le mystère du passé de sa propre famille, tout en explorant les traces douloureuses laissées par la Shoah et les atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale. le récit alterne entre les mémoires familiales, les témoignages de survivants et les réflexions de l'auteur sur la justice et la mémoire.
La prose de Sands est à la fois poignante et réfléchie, capturant habilement les émotions complexes liées à la découverte du passé. Les descriptions détaillées de Lviv et de ses habitants ajoutent une dimension viscérale à l'histoire, créant une véritable immersion dans le contexte historique.
En abordant les enjeux juridiques majeurs que posent le traitement des crimes nazies à travers les destins et actions de 3 personnages historiques Lauterpacht, Lemkin et Franck, Philippe Sands nous intéresse intelligemment à ces sujets complexes.
En somme, "Retour à Lemberg" est un récit éloquent qui réussit à aborder des sujets difficiles avec sensibilité et profondeur. Il offre une réflexion puissante sur la manière dont l'histoire continue d'influencer nos vies et sur la quête intemporelle de vérité et de justice.

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Cette recherche sur la juiverie du Grand Père Léon m'a intéressée dans cette ville de Lemberg.

Mais bientôt d'autres personnages ont fait surface, étant tous juifs les vies s'entremêlent avec celle du nazi, H.Frank , dignitaire nazi qui a annoncé la solution finale.

Si bien que je suis un peu perdu au cours des chapitres, par moments je reprenais pieds….
Mais, j'avoue une lecture qui s'est avérée compliquée
En aucun cas, je déconseille ce livre ….
C'est seulement mon humble ressenti. Peut être j'en reprendrai la lecture ?


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Lvov et autres contrariétés

Philippe Sands est un juriste international spécialisé dans la défense des droits de l'homme.
Il est invité en 2010 à Lviv, en Ukraine, pour une conférence sur ses travaux concernant le génocide et les crimes contre l'humanité. Cette ville, qui au fil de l'histoire et ses différents occupants s'est appelée Lemberg, Lwòw, Lvov, Lemberg… ne lui est pas inconnue car son grand-père Léon Buchholz en était originaire. En préparant cette conférence, Sands découvre que Raphaël Lemkin et Hersch Lauterpacht, les deux hommes qui ont introduit les crimes contre l'humanité et le génocide lors du procès de Nuremberg, ont étudié dans cette ville.

Le livre de Sands retrace la vie de son grand-père, de Lauterpacht, de Lemkin, du nazi Hans Franck, dans un déluge de détails qui témoignent certes de la minutie de son enquête, mais qui m'ont plongé dans un ennui profond mêlé à un sentiment de culpabilité compte tenu de la gravité des sujets.
Suivre pendant des pages, la recherche de l'oncle du cousin du voisin de la belle-soeur qui habitait à côté de la future belle-soeur du grand-père de l'auteur, c'est éprouvant, mais je me suis accroché en me disant que ça en valait la peine.

Et puis, à la page 416, j'ai lâché l'affaire, refusant de m'infliger cette lecture plus longtemps. Un livre sûrement important, qui visiblement a ses admirateurs, mais définitivement pas pour moi.
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Lemberg, Lvov, Lwów, Lviv. Que de noms pour cette ville de l'empire austro-hongrois, un temps polonaise, russe, ukrainienne... Ce livre a le mérite de nous plonger dans la complexité de l'histoire de cette Europe médiane et orientale, diverse et cosmopolite.
Avec Retour à Lemberg, Philippe Sands a réalisé une oeuvre remarquable, entre l'enquête, le témoignage et le travail d'historien. On suit les destins de son grand-père Leon ainsi que de trois juristes Lemkin, Lauterpacht et Frank, qui ont cette ville comme point commun.
Philippe Sands est un spécialiste du droit international. Il nous invite ici à une réflexion sur un sujet d'actualité : le crime contre l'humanité et le génocide. Hersch Lauterpacht a créé le premier concept en vue de défendre les individus contre leur propre État si besoin est , Raphael Lemkin est l'auteur du deuxième en mettant en avant, notamment, la notion de groupe au détriment de l'individu. La notion de génocide a beaucoup de succès dans les journaux, mais sur le plan juridique, ce n'est pas la plus facile à manier. Lauterpacht la condamnait car la création de groupes humains risquait d'encourager « des relents de tribalisme, renforçant la conscience du « nous » contre eux » , et contribue peut-être à monter un groupe contre l'autre. » Lemkin voulait la reconnaissance du terme génocide à tout prix : le crime de l'humanité est un crime de guerre alors que le génocide, bien que plus difficile à prouver, dépasse le cadre du conflit armé.
Hans Frank, le dernier juriste de cette histoire, s'est contenté de mettre en oeuvre la Solution finale qui a détruit les familles des autres protagonistes.
Alors, un livre sur le droit ? Non, même si le procès de Nuremberg en constitue les derniers chapitres. C'est un livre qui nous parle des hommes, de leur vie dans leurs nouveaux pays d'accueil ou dans les régions occupées par les Allemands, puis remises aux Russes dans le cadre du Pacte Ribbentrop-Molotov, le fameux pacte germano-soviétique, avant d'être récupérées par les Allemands dans le cadre du Gouvernement général de Pologne dirigé par Frank.
Sands a confronté les témoignages et rencontré les familles des personnes concernées : des connaissances de ses grands-parents aux enfants de nazis - avec qui il a tourné un documentaire en 2015 My Nazi Legacy : What our fathers did, ce qui lui a donné l'idée de ce livre complexe, riche et très facilement lisible. Il a constaté qu'à Żółkiew, actuelle Pologne, son grand-père avait avant-guerre près de 70 membres de sa famille. On comprend l'ampleur du génocide lorsqu'il fait le décompte des oncles, tantes, cousins et cousines qui ont alors disparu ou lorsqu'il salue le courage de la conservatrice du musée de Lviv qui réalise une exposition sur le passé juif de la ville, passé oublié dans la nouvelle Ukraine... et qui sert de justification politique a posteriori pour le conflit actuel. Les Juifs ont quasiment disparu d'Europe centrale après des siècles de présence.
Grande Histoire, histoires familiales sont intrinsèquement liées. Retour à Lemberg en apporte la preuve.
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Lemberg Lviv, Lvov, Lwow, ne sont qu'une seule et même ville. D'abord intégrée à l'empire austro-hongrois, puis Ukrainienne, polonaise et annexée par les russes, cette ville est au centre de cet ouvrage à la fois passionnant, original, érudit et émouvant.
Son auteur est un avocat international travaillant en particulier sur les concepts de génocide et de crime contre l'humanité. C'est à ce propos, que l'occasion lui a été donnée de se rendre à l'Université de Lviv. Il était loin de penser que ce voyage l'entrainerait aussi loin tant dans l'histoire tourmentée de cette ville, que dans l'intimité de sa famille originaire, elle aussi de Lemberg, dont beaucoup n'ont pas survécu à l'Holocauste. Philippe Sands lors de ses recherches, fait le lien entre trois personnes toutes intimement mêlées à cette ville pour des raisons parfois radicalement opposées mais ayant pour point commun l'élimination programmée des juifs d'Europe. Hersch Lauterspacht et Raphael Lemkin, originaires de Lemberg, ayant pu fuir à temps ont tous les deux, séparément construit une carrière juridique internationale en conceptualisant très tôt respectivement les notions de génocide et de crime contre l'humanité. Ils auront chacun oeuvré pour la mise en place du Procès de Nuremberg en 1946, mettant en cause notre 3ème larron, Hans Frank avocat d4hitler puis son représentant en Pologne, et jugé pour ses crimes à Nuremberg.
L'auteur s'est beaucoup entretenu avec le fils de Hans Frank, qui a pris sans équivoque ses distance par rapport à son père en dénonçant ouvertement ses crimes.
Philippe Sand développe longuement le parcours de chacun des trois, non sans exposer le fruit de ses recherches à propos de sa propre famille , et en particulier son grand-père Leon Buchholtz sujet d'une enquête minutieuse, poignante et pleine de délicatesse.
Cet ouvrage s'avère d'une très grande richesse dans les thèmes abordés. En effet on en apprend beaucoup sur les deux concepts juridiques dont on ne soupçonne pas l'ancienneté, ni les différences et similarités subtiles .

Cet ouvrage n'est pas un roman, mais le fruit d'un très long travail d'enquête, et de mémoire. Et pourtant il se lit comme un roman ; son propos est limpide, remarquablement écrit, expliqué, richement et diversement illustré. On ne s'ennuie pas une minute, et on en ressort intellectuellement enrichi et moralement remué !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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