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Citations sur Lamentation (47)

Par la fenêtre à meneaux, je regardai mon jardin où j’avais permis à Agnes d’installer des ruches et de cultiver un jardin d’herbes aromatiques. Cela embellissait le lieu, et les herbes étaient à la fois odorantes et utiles. Les couleurs étaient éclatantes, les oiseaux chantaient et les abeilles bourdonnaient autour des fleurs. Et c’est par une telle journée qu’une jeune femme et trois hommes allaient mourir d’une mort atroce…

Chapitre 1
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En 1546, la pierre de touche de la croyance acceptable était l’adhésion à la doctrine catholique traditionnelle de la « transsubtantiation », selon laquelle le pain et le vin consacrés au cours de la célébration par le prêtre de l’Eucharistie deviennent véritablement le corps et le sang de Jésus-Christ. Henri VIII ne s’écarta jamais de cette croyance traditionnelle. Selon l’« Acte des six articles », de 1539, nier ce dogme constituait une trahison, le coupable étant passible du bûcher. L’autre article de foi fondamental selon Henri VIII était la « suprématie royale », à savoir que Dieu avait décidé qu’en matière de doctrine les monarques, et non pas le pape, étaient les arbitres suprêmes dans leur pays.

Note de l'auteur
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Les subtiles différences entre les croyances religieuses peuvent paraître dérisoires de nos jours, dans les années 1540, dans l’Angleterre du XVIe siècle, elles constituaient, littéralement, une question de vie ou de mort. En 1532-1533, Henri VIII avait rejeté la suprématie du pape sur l’Église d’Angleterre, mais durant le restant de son règne il oscilla entre deux tendances : le maintien des rituels catholiques traditionnels, d’une part, et l’évolution vers des pratiques protestantes, d’autre part. Ceux qui souhaitaient garder les rituels traditionnels – certains d’entre eux auraient même souhaité faire de nouveau allégeance à Rome – étaient appelés conservateurs, traditionalistes, voire papistes. Ceux qui voulaient adopter les pratiques luthériennes, et plus tard les pratiques calvinistes, étaient appelés radicaux ou protestants. Les termes « conservateur » et « radical » n’avaient alors aucune connotation politique. Pendant les années 1532-1558 beaucoup passèrent d’un bord à l’autre, soit par opportunisme, soit parce qu’ils étaient sincèrement non-alignés.

Note de l'auteur
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 J’avais entendu dire que la plupart d’entre eux, tout en gardant leurs croyances en matière de société, avaient à présent renoncé à la violence comme moyen de les mettre en pratique. 
Il y avait toujours d’autres moyens, même erronés, y compris la publication d’un livre radical écrit par la reine, s’ils croyaient, à tort, qu’un tel acte servirait leur dessein politique.
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L’histoire des deux dernières années de la vie de Catherine Parr est une tragédie. Elle fut déçue de ne pas être nommée régente. C’est alors que cette femme, extrêmement compétente et astucieuse dans l’ensemble, décida de se laisser guider par le cœur plutôt que par la raison, et s’empressa d’épouser son ancien amour, Thomas Seymour, le frère du protecteur. Le résultat fut désastreux. Elle s’installa avec lui (et l’adolescente Élisabeth) dans le château de Seymour, à Sudeley. C’est alors qu’à l’âge de trente-cinq ans elle tomba enceinte pour la première fois. Thomas, qui l’avait sans doute épousée pour son statut de reine douairière, se divertit pendant la grossesse de sa femme en abusant sexuellement d’Élisabeth, âgée de quatorze ans. Lorsque Catherine s’en aperçut, Élisabeth fut renvoyée de la maison de sa belle-mère dont elle était proche depuis quatre ans. En septembre 1548, Catherine donna naissance à une fille, mais, comme tant de femmes de l’époque Tudor, elle mourut peu après d’une infection de l’utérus. Durant ses derniers jours, dans son délire, elle accusa son mari de s’être moquée d’elle et de l’avoir trahie.

Note historique
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Anne Askew – ou, pour utiliser son nom d’épouse, Anne Kyme – était la femme d’un gentleman du Lincolnshire. Elle avait environ vingt-cinq ans. Selon les critères de l’époque, son comportement était anormal. Protestante radicale qui avait ouvertement nié la « présence réelle » durant la messe, elle quitta son mari, conservateur religieux, et leurs deux enfants pour venir prêcher à Londres en 1545. Elle y avait des parents, en tout cas un cousin, ainsi que de vagues relations avec des courtisans de rang inférieur. Elle fut bientôt conduite devant le conseil municipal de Londres, où elle nia être hérétique. Mais elle comparut à nouveau l’année suivante et cette fois-ci, même si au début elle se contenta de donner des réponses évasives, elle finit par en dire assez pour être déclarée hérétique. Elle refusa d’abjurer et, ayant été amenée devant le Conseil privé et interrogée par Gardiner, entre autres, à la fin de juin elle fut condamnée à être publiquement brûlée vive, ainsi que trois hommes, le 16 juillet.

Note historique
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Catherine Parr n’était pas – et ne prétendait pas être – une théologienne accomplie. Son petit livre Prayers and Meditations (« Prières et méditations »), sans doute rédigé pendant l’hiver 1545-1546, révèle son obsession du salut, que l’on ne pouvait obtenir qu’en lisant la Bible et surtout par la foi en Jésus-Christ. Ce genre de journal intime religieux était fréquemment tenu à l’époque, mais pas par une reine d’Angleterre. Elle y raconte comment son amour des plaisirs du monde l’avait longtemps rendue aveugle à la grâce de Dieu, avant de se soumettre à Lui. Elle écrit avec une religiosité farouchement autocritique que l’on retrouve dans d’autres « confessions » et « lamentations » de l’époque. Dans Lamentation, il y a un certain nombre d’éléments risquant de la rendre suspecte aux yeux des traditionalistes, notamment la croyance que le salut est obtenu grâce à une relation personnelle avec le Christ et à l’étude de la Bible, et non pas grâce aux pratiques de l’Église officielle. Cependant, et ceci est fondamental, Lamentation ne dit absolument rien au sujet de la messe, et surtout rien contre elle. La simple rédaction de ce livre lui faisait courir un risque, même si durant l’hiver 1545-1546 Henri avait pris une nouvelle mesure radicale contre l’ancienne religion en s’appropriant les « chantreries », où l’on célébrait des messes pour le repos de l’âme des morts, bien que cette mesure ait été sans doute motivée par son besoin criant d’argent, les biens de ces fondations étant considérables. Or, durant les premiers mois de 1546, Catherine paraît avoir abandonné toute prudence en s’associant publiquement à des réformateurs et, selon Foxe, en discutant franchement de religion avec le roi.

Notes historiques
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Au revoir, Matthew, je n’oublierai jamais tout ce que vous avez fait pour moi. Ni la haute estime où vous me tenez. Croyez-moi, j’en suis consciente et je l’apprécie à sa juste valeur.

Epilogue
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C’était une vaste salle, magnifiquement meublée et brillamment éclairée par de grosses bougies couleur crème fixées dans des chandeliers en argent. Les murs étaient couverts d’étagères pleines de livres anciens. Dans les espaces entre elles étaient accrochés de merveilleux tableaux représentant surtout des scènes classiques. Une fenêtre donnait directement sur la rue. Sous la fenêtre se trouvait un grand bureau jonché de papiers sur lequel était placé un plateau de fruits confits, à côté d’un pichet de vin en or. Une paire de lunettes, que la lumière des bougies faisait étinceler, était posée sur les papiers.

Chapitre 51
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Qu’allait-il lui arriver maintenant que tout le poids de ses actes pesait sur sa conscience ?

Chapitre 46
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