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Citations sur Lamentation (47)

En face des poteaux, on avait dressé un pupitre en bois peint en blanc. Avant le brûlement un prêche serait prononcé, un dernier appel aux hérétiques pour qu’ils se repentent. Le prédicateur devait être Nicholas Shaxton, l’ancien évêque de Salisbury, un réformateur radical qui avait été condamné au bûcher avec les autres mais qui avait abjuré pour sauver sa peau.

Chapitre 1
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When I was a child, I spoke as a child, I understood as a child, I thought as a child; but when I became a man, I put away childish things.
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Toutes ces choses coûteuses que je porte – ces étoffes brodées d’or, ces tissus soyeux et ces bijoux étincelants –, eh bien, un grand nombre d’entre elles sont passées de reine en reine. Voyez-vous, elles sont toujours rendues au département de la garde-robe de la reine pour être conservées ou modifiées. Elles valent si cher qu’on ne peut pas plus les mettre au rancart que les tapisseries. » Elle leva sa manche richement brodée. « Ceci fut jadis porté avec une robe d’Anne Boleyn. Des événements passés me sont sans cesse remis en mémoire. Je vis dans la peur à présent, Matthew, dans la terreur.
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« Il s’appelle Lamentation d’une pécheresse. J’y explique comment dans ma jeunesse j’étais embourbée dans la superstition et attachée aux choses de ce monde. Comment Dieu me parlait, et comment je refusais de L’écouter jusqu’à ce que je finisse par accepter Sa grâce salvatrice. » La ferveur avait fait monter le ton de sa voix. Elle regardait lord Parr et l’archevêque, mais ils avaient baissé les yeux. « C’est Dieu, poursuivit-elle d’une voix plus calme, qui m’a fait comprendre que mon destin était d’épouser le roi. » Elle abaissa le regard à son tour. Pensait-elle à son ancien amour pour Thomas Seymour ? « Dans Lamentation, j’affirme que ce sont la foi et l’étude de la Bible qui assurent le salut, et non pas les vains rituels. » Je fermai les yeux. Je connaissais ce genre de livre, confession de protestants radicaux à propos de leurs péchés et de leur salut. Certains avaient été saisis par les autorités. En ces temps dominés par les factions, la reine avait été très imprudente d’écrire, même en secret, ce genre de texte. Elle avait dû le savoir, mais pour une fois ses sentiments avaient eu raison de son sens politique. Et elle s’était lourdement trompée en imaginant qu’en ce moment la balance penchait vers la réforme.
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 Il souffre presque constamment. Il a des problèmes d’yeux et refuse de se restreindre en matière de nourriture. Il affirme avoir toujours faim. Manger est l’unique plaisir qui lui reste. Le seul et unique plaisir, insista-t-il en me regardant droit dans les yeux. Et ça, depuis un certain temps. À part monter un peu à cheval, et cela devient de plus en plus difficile. »
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Il me considérait sûrement comme un avocat bossu entre deux âges très troublé à l’idée qu’il risquait de courir un grand danger. Si c’était le cas, il avait raison.
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Regardant par la fenêtre j'aperçus une courette dallée. Passant leurs mains sous ses bras, deux gentils-hommes de la garde royale aidaient à marcher une énorme silhouette vêtue d'un cafetan de soie jaune, muni d'un col de fourrure légère, dont les pans flottaient. Interloqué, je compris que c'était le roi. Je l'avais vu deux fois, au cours de son grand voyage à York, en 1541, alors que c'était un magnifique personnage, et lorsqu'il était entré dans Portsmouth, l'année précédente. Sa décrépitude m'avait alors choqué. Il était devenu gros et gras, et paraissait perclus de douleurs. Mais l'homme que je voyais à présent était une véritable épave. Comme il faisait lentement, douloureusement, un pas après l'autre, ses jambes, rendues encore plus volumineuses par les bandages qui les emmaillotées, étaient écartées comme celles d'un enfant gigantesque. Chaque mouvement faisait osciller et basculer son énorme corps sous le cafetan. Son visage était une grosse masse de graisse, les plis cachant presque la petite bouche et les yeux minuscules; le nez jadis en bec d'aigle était maintenant rond et charnu. Il était nu-tête et presque chauve, les cheveux restants gris, comme la maigre barbe. Le visage, cependant, était rouge brique et couvert de sueur à cause de l'effort requis pour marcher autour de la courette. Le roi lança soudain ses main en l'air en un geste d'impatience, ce qui me fit faire un bond en arrière. Lord Parr fronça les sourcils et posa un doigt sur ses lèvres. Je jetai un nouveau coup d’œil, le roi parlait de cette voix étrangement aiguë dont je me souvenais pour l'avoir entendue à York. Lâchez moi! Je peux aller tout seul jusqu'à la porte. Que Dieu vous maudisse! Les gardes s'écartèrent et le roi fit quelques pas maladroits, avant de s'arrêter en criant : Ma jambe! Mon ulcère! Tenez-moi, sales balourds! Livide de douleur, il poussa un soupir de soulagement lorsque les hommes le saisirent sous les bras pour le soutenir.
Lord Parr s'écarta, me fit signe de le suivre en murmurant d'une voix atone : Le voici. Le grand Henri. J'aurais jamais pensé que le jour viendrait où je le plaindrais.
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