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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"L'Arabe du futur" est une bd de l'excellent Riad Sattouf qui retrace sa jeunesse, ballotté entre la Lybie, la France et la Syrie. Né, en 1978, d'un père syrien et d'une mère française, l'auteur a l'avantage de pouvoir nous offrir un point de vue double, à la fois arabe et français. Bon, il faut reconnaître que le genre autobiographique n'est pas forcément le plus adapté au neuvième art, mais après tout pourquoi pas et il faut bien avouer que Riad Sattouf s'en tire plutôt bien.

Dans le premier volume, on découvrait la famille Sattouf, en même temps que la Syrie et la Libye du début des années 1980. Ici, la famille se fixe en Syrie, et l'heure de la scolarisation est venue pour le petit Riad...Je suis assez effaré par le système éducatif syrien de cette époque...Mais l'entrevoir ainsi, par les yeux d'un enfant, permet d'en mesurer pleinement l'ineptie. Ineptie qui n'est rien de plus qu'un le symptôme d'un régime dictatorial, celui de la famille Assad, régime nationaliste, mâtiné d'un soupçon de socialisme pan-arabique et cultivant la haine du juif...Le tout assis sur une société extrêmement tribale et traditionnelle, où seule l'honneur et la famille décident (du moins la partie de la famille qui a des couilles)

J'ai apprécié de voir le personnage du père de Riad se nuancer, révéler ses failles et son humanité. Serait-ce finalement le regard de l'auteur qui a changé, par l'exercice même de l'effort de mémoire ? La mémoire, comment elle nous construit, le rôle important des sens dans cette construction (cf les petits commentaires présents à chaque case, détaillant telle odeur, tel bruit...), mais aussi des émotions, voici bien, pour moi, le thème central de cette bd. Quant à la mère, toujours assez en retrait, cette position reste encore énigmatique, pour moi, à ce jour.

En bref, j'ai apprécié de me replonger dans l'histoire des Sattouf, malgré la monotonie de la mise en page (un effet renforcé ici par le fait que presque toute l'action se déroule en Syrie, il n'y a donc plus les variations de couleur, dû aux changements de pays...). L'aspect ethnographique et historique est agréable, voir éclairant, quant à la situation actuelle en Syrie. L'auteur parvient sans difficulté à y mêler l'intime du regard qu'il porte sur son histoire familiale.
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De retour en Syrie après des vacances en France le petit Riad doit désormais aller à l'école. Il a très peur des châtiments corporels que la maitresse fait subir aux élèves mais désormais il parle mieux l'arabe.
L'auteur continue à nous décrire sa vie à travers les yeux de l'enfant qu'il a été. La vie la-bas est très dure. Il y a beaucoup de violence. On connait bien sur la place malheureuse des femmes là-bas, leur absence de droit, la violence qu'on leur fait subir au quotidien. Elle n'en est pas moins choquante. On connait moins celle que les enfants subissent ou même font subir. La haine raciale est très forte, la violence cachée dans le moindre jouet et encouragée par les parents. Avec notre vision occidentale cette biographie nous met mal à l'aise et l'on se demande bien comment la maman de Riad arrive à supporter tout ça.
je n'aime pas trop ce genre de dessin.
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J'ai suivi avec plaisir le petit Riad enfant dans ce second tome, il est question principalement ici de sa rencontre avec l'école syrienne, la maitresse qui donne des coups de règles pour tout et rien, de ses camarades pauvres, des uniformes imposés pour l'école ainsi que les chants patriotes.

Il est également question de la place de la femme dans la société syrienne, de l'importance des relations sociales et puis vient le temps pour le petit Riad de retrouver ses grands-parents en Bretagne, durant cette période il va vraiment se rendre compte de tout ce qu'il manque dans leur maison syrienne au niveau des aliments, des équipements etc...

Je lirai le tome 3 avec grand plaisir car on apprend beaucoup sur le Moyen Orient en suivant Riad.

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C'est la suite....
l'attrait de la nouveauté est passé.
Le propos reste assez intéressant, et au travers d'une multitude de petites histoires on découvre le fonctionnement de la société syrienne, des magouilles, de l'hypocrisie générale, et du système éducatif.
Il faut bien reconnaitre que c'est hallucinant.
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L'arabe du futur du passé, le retour (tadam)
Enfin... le tome 2 (tadam)
Toujours hantée par mon esprit râleur j'ai trouvé que ce volume ne racontait pas grand chose, la première année scolaire de Riad en somme. Et si on ne s'ennuie pas en lisant cette année là je pense qu'il pouvait se résumer en un ou deux chapitres et se lier à un autre livre.
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J'avais adoré le T1, la naïveté de cet enfant blond face aux dictatures, aux querelles adultes universelles et aux choix parentaux qu'il subissait sans protester ou presque, j'ai aimé le retrouver un peu plus âgé, un peu moins naïf, du moins capable de nous montrer ses sentiments, et toujours à l'aise entre deux cultures, la Bretagne de sa mère et sa grand mère et la Syrie en 1985 où son père entraine la famille pour le meilleur comme pour le pire.
Le dessin est toujours en accord avec le personnage, épuré et simple, légèrement coloré, empli d'une légère ironie. On dirait un rêve ou des souvenirs ouatés.
Riad décrit sans juger, les scènes de chasse lamentables, les brimades à l'école, la relation étrange de ses parents, les moeurs de son pays d'adoption et tout parait "supportable". On remarque bien dans cette autobiographie le caractère adaptable des enfants, leur force de vie et de joie.
Je n'ai pas retrouvé l'agréable surprise du premier tome et la personnalité du père me dérange toujours autant. On se demande quand son fils se mettra à le regarder objectivement et quand sa femme, cette mère si douce, presque trop, commencera à se rebeller.
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J'ai lu cette BD du 10/09/2016 au 11/09/2016.
J'ai poursuivi cette saga pour les cours.
Que dire ? Je le trouve légèrement meilleur que le premier tome mais il dénonce encore + les horreurs de la religion musulmane et du pays (quoique pour eux, c'est normal).
J'ai appris pleins de choses sur la Syrie et la religion tel que l'écriture arabe, l'école.... On voit tout cela à travers les yeux du petit Riad (qui est l'auteur de cette BD), on s'étonne, on est choqué comme lui
Néanmoins, on sent que la mère de Riad ne supporte plus ce pays, j'espère que le prochain tome (s'il y en a) le montre.
En tout cas, une BD à lire pour sa pédagogie.

Ma note : 7/10
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Dernière critique pour finir mes challenges 2022. Second tome des aventures du petit Riad partagé entre deux cultures. Retour en Syrie après des vacances en Bretagne, obligé d'aller à l'école, à apprendre sans comprendre des brides du coran. Il a beaucoup de mal à se faire accepter par ses camarades à part quelques uns. Blond, il est traité avec mépris de juif. Les jeux sont plus tournés vers la guerre contre les ennemis du régime.
La vie rêvée au pays est bien loin pour ce père peu réceptif aux besoins de sa famille. Sa femme apparaît tellement secondaire, invisible. Peut être cela évoluera dans les autres tomes.

Je suis restée assez mitigée dans mes lectures, sans doute une oeuvre trop encensée pour que j'accroche à trop en attendre.
Je vais faire une pause pour peut être les reprendre plus tard pour mieux les apprécier.
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Je poursuis avec plaisir la lecture de cette chronique familiale originale !
Des souvenirs d'enfant bourrés d'anecdotes hautes en couleur, toujours relatées avec ce regard non jugeant.
La Syrie et la Bretagne à mille lieues l'une de l'autre, chacune baignant dans ses contradictions et confrontant le petit Riad à de multiples incompréhensions !
Quelle enfance !
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Une suite comme on les aime !

Riad a 6 ans maintenant.. il retourne en Syrie, il se doit de retourner à l'école, il doit apprendre l'Arabe, jurer que malgré sa blondeur il n'est pas juif, il doit faire avec un père qui devient un autre homme de jour en jour..

On se replonge avec Riad Sattouf dans la Syrie des années 80.
Il n'aime pas l'école en Syrie, ils doivent chanter dehors et tous les matins l'hymne quelque soit le temps, ils ne doivent pas bavarder sous peine de se faire taper dessus…
Il grandit dans une famille aimante mais avec des parents qui changent.. son père essaie de se faire une place dans la culture local alors il veut que Riad apprenne la langue du pays, sa mère elle est de plus en plus fatiguée de vivre avec quasiment rien. Ce petit de 6ans doit faire avec une double culture, c'est pas tous les jours facile dans un pays dans lequel il faut faire attention à tout ce qu'on dit.

De son point de vue d'enfant mais également d'homme qui a pris en maturité en écrivant ce roman graphique, Riad nous parle politique. La Syrie qui haît Israel, les obligations et les devoirs du peuple Syrien, la religion. Toutes ces choses toutes plus compliquées les unes que les autres a assimilées pour un jeune enfant. Il n'y a plus tellement d'innocence pour les enfants Syrien et tout cela est bien malheureux.

Riad Sattouf est un artiste talentueux qui nous donne son point de vue sur la Syrie de sa jeunesse. Qu'en adviendra t'il de tout cela?
Rendez-vous avec le T.3 pris !
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