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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a quelques années j'avais lu « les enfants du massacre », une lecture éprouvante, intense et un roman noir de grande qualité. Il était certain que Scerbanenco recroiserait ma route de lectrice. C'est chose faite avec ce très bon « les milanais tuent le samedi ».

« Les milanais tuent le samedi » met encore en scène Duca Lamberti, ex-médecin reconverti en enquêteur. En fait, il s'agit même du dernier volet de la série mais les romans peuvent tout à fait être lus dans le désordre, les rappels aux tomes précédents sont très rares et ne constituent que des détails sans importance. de toute façon « les milanais tuent le samedi » est un pur roman noir. L'enquête et celui qui la mène n'ont finalement qu'une importance secondaire. Ce qui compte avant tout ici c'est la peinture d'un milieu. Et ce portrait du Milan interlope des années 60 est saisissant. Milan est alors en plein essor économique mais Scerbanenco va s'intéresser à la face sombre de la ville en offrant une plongée étouffante dans le monde de la prostitution. Et le moins qu'on puisse dire c'est que Scerbanenco ne porte pas les proxos en haute estime. L'auteur dépeint les macs et autres rabatteurs comme la lie de l'humanité, des êtres vils prêts à toutes les abjections pour tirer profit de l'exploitation des femmes. Ce portrait pessimiste de la société milanaise donne au récit une atmosphère pesante, oppressante que ne viendra éclairer que de très brèves lueurs d'humanité.

« Les milanais tuent le samedi » est un très bon roman noir comme je les aime avec une peinture sociale forte. Ce n'est pas une lecture facile ni vraiment agréable tant le propos est pessimiste mais c'est une lecture intense qui remue le lecteur.

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Voilà, je viens de terminer la série policière avec le détective Luca Lamberti.
J'ai beaucoup apprécié cette dernière enquête. Courte histoire, mais intense.
Je me suis vite attachés aux personnages, et ce pauvre homme perdant sa fille…

Je continuerai de lire cet auteur, évidemment. Il m'en reste encore quelques ouvrages à découvrir.

Le seule déception de ce recueil, c'est les deux dernières enquêtes à la fin, bâclées…
Je ne sais pas si c'est voulu de l'auteur, ou si se sont des livres sortis en Italie et rapidement résumés et traduits. Je n'ai pas trop compris l'intérêt…

Enfin, ça ne gâche en rien le talent et la lecture de cette quadrilogie de Giorgio Scerbanenco.

Bonne lecture !
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« Avec la civilisation de masse naît la criminalité de masse. Aujourd'hui, la police ne peut plus rechercher tel ou tel criminel, ni enquêter sur telle ou telle affaire. Aujourd'hui on fait d'énormes coups de filet... On pêche dans cette mer fangeuse du crime et on en sort de répugnants poissons, des petits et des gros ; et c'est comme ça qu'on fait le ménage. Mais on n'a pas le temps de s'occuper d'une fille qui mesure presque deux mètres, pèse cent kilos, simple d'esprit, et qui a disparu de chez elle, volatilisée dans l'immense milan où une personne disparaît chaque jour sans qu'on puisse la retrouver. »
La quatrième et dernière enquête de Duca Lamberti. Il est chargé par un de ses amis d'enquêter sur la disparition de sa fille. Lorsque Duca retrouve le corps de la disparue, il va prendre le temps de s'intéresser à cette affaire et il se met en tête de retrouver ses assassins.
Suite de la réédition des quatre romans de Scerbanenco qui ont pour héros Luca Lamberti, depuis longtemps indisponibles. Il ne s'agit pas d'une simple réédition mais d'une nouvelle traduction, bien plus proche du texte original. Cela permettra peut-être de voir enfin reconnue l'importance de Scerbanenco, qui est le véritable fondateur du polar italien. Certes les méthodes de son détective ne sont pas tout à fait non-violentes et on n'ira pas jusqu'à dire que c'est un défenseur de la cause féminine. Mais la construction du roman, le style et sa description de l'Italie des années 1960 en font un classique incontournable.
Dans ce dernier opus de la série Duca Lamberti, Giorgio Scerbanenco excelle dans la peinture sociale de son pays, cette Italie gangrénée par la mafia Car même à Milan, la pègre règne sur la ville avec tous ses trafics et surtout celui du corps des femmes. Car ici c'est bien la prostitution, ses ravages et ses profits et la corruption qu'il en découle qui sont au coeur de ce parfait roman noir. Un roman âpre et lyrique où notre auteur condamne ce fléau qui obscurcie le ciel azur de l'Italie

Lien : https://collectifpolar.com/
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