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Fleur a les poings qui démangent. Elle frappe et se bat contre cette enfance et adolescence qui ne lui ont apportées qu'un goût d'essence et de vieux pneus.
Si elle pouvait avec son frère Kilian prendre la route vers un avenir plus ouvert...

L'occasion se pointe à l'horizon. Sac à dos et violon sous le bras ils débarquent dans un appartement miteux tout près de l'échangeur de la Porte de Montreuil.

Un autre monde leur ouvre les bras et les poings aussi. Un microcosme abritant des personnages qui restent au bord de la route.
Survivent en se servant sans demander.
Voler c'est manger.
Graffent sur les piliers de l'autoroute, leur hargne, leurs couleurs, leur talent brut aussi lumineux que des tableaux épinglés dans une galerie d'Art.

Le frère et la sœur se retrouvent à nouveau piégés dans ce microcosme, serrés par la ceinture de cet univers d'une hiérarchie sans pitié. C'est marche ou crève.

J'ai aimé cette ambiance dure et réaliste pour un roman jeunesse, où plane aussi un air de mystère, de fantômes. On ne fait pas dans l'eau de rose ni dans la dentelle. Les personnages sont bien campés.
C'est une histoire qui roule sur des chemins cabossés, avec de vieux pneus.
Et le violon de Kilian s'adapte au décor, au tumulte, au vertige sidéral.
Et les graffitis dessinent cette réalité qui ne veut pas finir écrasée sur le bitume, dans le bruit assourdissant de cette vie qui file sans un regard pour l'autre.
Étranglée par les bretelles d'un monde qui s'enroule, asphyxie les moins lotis.

Une belle surprise.
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Anne Schmauch est une auteure française dont j'apprécie énormément les romans jeunesse. Après avoir adoré Mémé Dusa et Un troupal de chevals édités dans la très bonne collection Pépix de Sarbacane, deux romans pour les plus jeunes lecteurs, je suis heureuse de découvrir la plume de l'auteure dans un roman pour les adolescents.

Fleur et Kilian sont deux jeunes frères et soeurs qui vivent dans une famille plutôt atypique. Une mère un peu naïve qui aime les romans à l'eau de rose et un père un peu trop macho et violent dans ses propos, Fleur et Kilian vivent dans une station essence perdue au fin fond de la cambrousse. Comme on s'en doute, les deux adolescents ne rêvent que d'une chose : s'enfuir et découvrir la vie citadine notamment parisienne. Grâce au talent de musicien de Kilian, le rêve ne paraît pas si loin…

La Sauvageonne fut une super lecture, comme je m'y attendais. Nos deux protagonistes sont très attachants. On a un Kilian musicien très intelligent et très calme contre une Fleur qui cherche quotidiennement la bagarre et qui a du mal à se créer des relations au vu de son caractère difficile. Et pourtant, la relation entre ses deux-là est fusionnelle et Kilian ne se voit pas découvrir la capitale sans sa soeur. Ces deux personnages, bien que vivant dans un environnement difficile et particulier, sauront évoluer, et s'ouvrir aux autres. La Sauvageonne est un véritable récit initiatique où nos personnages vont apprendre à se connaître en s'enfuyant de leur quotidien morose et en osant prendre de gros risques pour changer leur vie actuelle mais également celle que l'on leur impose. En plus d'être un récit intelligent, La Sauvageonne est un récit particulièrement drôle. Anne Schmauch nous avait déjà prouvé son humour dans ses écrits précédents et elle continue sur sa lancée avec celui-ci en nous proposant des situations particulièrement cocasses. de plus, je précise également que la fin du roman est très marquante. Loin d'être spectaculaire (loin de là) la fin est d'une intelligente comme elles le sont rarement.

Bref, La Sauvageonne est un roman adolescent qui a su me convaincre sur tous les points. Vite, vite, le prochain !
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Dans ce livre il y a le bruit et l'odeur. le bruit de l'échangeur autoroutier de Bagnolet où un petit groupe d'ados trouve refuge (mais est-ce bien le terme ?) dans une maison avec vue sur les carambolages. L'odeur, c'est celle de l'essence, qui colle à la peau de l'héroïne et de son frère qui ont décidé de fuir la station essence familiale. Et puis il y a la fureur. La fureur adolescente, ce besoin irrépressible de liberté, de changement, de vie. Un besoin qui vous fait traverser l'autoroute en courant.
Anne Schmauch réussit à créer une belle galerie de personnages, assez loin des clichés qui peuvent être courant dans les romans pour ados. Ils sont eux-mêmes et le revendiquent. Ils cherchent à fuir le quotidien et à poursuivre leurs rêves, même s'ils ne sont pas toujours bien définis.
J'ai aimé ce texte et j'avais plaisir à le retrouver. Je me suis attachée à cette bande d'adolescents plongée dans un roman noir.
Un roman actuel et qui peut vraiment toucher un public adulte !
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Fleur et Killian, frère et soeur, vivent dans une station essence/garage au milieu de nulle part, entre une mère évaporée, immature et naïve et un père colérique et râleur. Alors dès que l'occasion se présente (un client qui meurt dans une de leurs chambres, avec une valise remplie de billets), ils mettent les voiles !
Parce qu'au milieu de nulle part et avec des parents très peu coopératifs, Fleur n'a aucune chance de passer son bac et Killian son concours au conservatoire.
Ils se retrouvent à Bagnolet avec leur ami Rodrigue, rejeté par son père très riche, dans un appart miteux situé dans un immeuble gardé par une "mamie" qu'ils surnomment la fée mais qui ressemble plus à une sorcière...
Appart tellement miteux qu'il donne directement sur les voies de l'A3 où des graffeurs s'évertuent à déposer des dessins chaque jour sous les yeux effarés des vigiles du centre commercial d'en face.
Un roman à mi chemin entre roman initiatique et road movie, entre l'Amérique justement et la France, avec des personnages pour certains réalistes et attachants pour d'autres caricaturaux et détestables.
Des rebondissements parfois improbables mais des histoires d'amour touchantes.
C'est difficile de dire si j'ai aimé ou non cette sauvageonne. Le texte est parfois lumineux dans sa noirceur et ça j'aime bien mais aussi il peut être agaçant d'invraisemblances. C'est un récit rocambolesque.
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Si vous aimez l'essence et les essences, la musique et les musiques, les fêtes et les faîtes, les biches et les pieds de biche, les chiens, les ambiances obscures qui tout à coup s'illuminent, alors lisez vite la sauvageonne qui vous enivrera sans alcool et sans drogue, vous fera partager ses rêves les plus fous dans un univers déjanté de pneus et de tags. C'est un excellent petit roman qui mélange une foule d'idées, de personnages très différents, ou très proches, un monde peuplé de fantômes bien vivants. Une écriture très alerte qui vous emporte à toute allure dans les forêts, sur les autoroutes et dans les salons de l'hôtel Bristol. Un régal, ce petit roman.
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Une station essence perdue au milieu de nulle part, désertée par les clients qui lui préfèrent le centre commercial. Au milieu des montagnes de pneus et dans les vapeurs d'essence vit une famille : le père garagiste et violent, la mère qui enquille les romans sentimentaux à la caisse, et Fleur et son frère Kilian. Elle pratique les sports de combat pour se défendre, il est violoniste. Tous deux ne songent qu'à une chose : quitter cet endroit sans avenir. Lorsqu'un étrange individu meurt de ses blessures dans la chambre louée par leurs parents, laissant une mallette contenant une forte somme d'argent, le frère et la soeur voient alors l'occasion rêvée pour partir à Paris. A eux la liberté, les rencontres et, pour Kilian, le concours d'entrée au Conservatoire !

Accompagné de Rodrigue, fils d'un grand violoniste dont les promesses d'aide à Kilian ont fait chou blanc, ils partent donc sur les routes et s'installent à Bagnolet, dans un quartier à moitié en ruine situé en plein coeur d'un échangeur. le trio fait la connaissance de personnages qui vivent là d'expédients – la logeuse qui les héberge dans le fracas permanent de l'autoroute et qui fait le spectre sur la bande d'arrêt d'urgence, les graffeurs talentueux qui traversent les voies avec le mépris du danger que donne la jeunesse. le hasard, la chance, les coïncidences leur permettent de survivre et même, pour Kilian, se réaliser son rêve. Si l'histoire est attachante, on a peine à croire que les trois jeunes gens puissent s'en tirer si bien, malgré quelques égratignures pour Fleur. A noter également que l'auteur ne fait pas l'impasse sur certaines scènes un peu violentes – amis des animaux, s'abstenir.
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Je ne connais pas l'auteure mais j'ai pris l'habitude de faire confiance aux éditions Sarbacane et leur collection Exprim', donc j'ai commencé ce livre confiante.

Killian et Fleur en ont ras-le-bol de la station essence familiale. Quand l'occasion de présente, ils décident de partir tenter leur chance à Paris.

Dès les premières pages, je me suis prise d'affection pour Fleur. C'est une jeune adulte un peu mal dans sa peau, qui ne sait pas où est sa place et qui aimerait bien que sa vie change. On sent chez elle une grande sensibilité. Il est facile de deviner que derrière la violence qu'elle manifeste prestement se cachent de grande fêlures. C'est le genre de personnage que je préfère.
Elle est entouré de quelques jeunes qui se cherchent autant qu'elle : son frère qui veut entrer au conservatoire, Rodrigue qui vit très mal le divorce de ses parents et tous ces graffeurs qui vivent en marge de l'autoroute.
Ce monde de marginal qui s'est développé au centre des échangeurs est un univers que je ne connais pas que j'ai pris plaisir à découvrir. Il permet alors de prendre conscience de certaines choses entre les réfugiés qui se logent où ils le peuvent, et ceux qui n'arrivent pas à se fondre dans notre société et qui font ce qu'ils peuvent pour survivre. Difficile d'adhérer à leur façon de faire, mais souvent nécessité fait foi.
Ce roman finit par un commencement, c'est rare, mais pour une fois, cette fin ouverte m'a beaucoup plu !
Lien : https://mutietseslivres.com/..
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Un récit coup de poing qui raconte l'envol de deux adolescents coincés dans la station essence parentale, perdue au milieu de nulle de part, voie de garage sans avenir.
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La sauvageonne est un livre brut et sauvage, comme son héroïne. Assez court, il se lit rapidement mais marque par son histoire sans concessions et ses personnages à fleur de peau.

J'ai beaucoup aimé l'héroïne, Fleur. Elle le dit très bien elle même, son prénom ne correspond absolument pas à sa personnalité. le seul point commun qu'elle puisse avec une chose aussi délicate q'une fleur, ce serait les épines.
Parce que oui, Fleur pique, frappe, rentre dedans avec son caractère fort et affirmé. Elle sait ce qu'elle ne veut pas dans la vie et fonce tête baissée dans le danger pour protéger ceux qu'elle aime et s'en sortir.

Le roman est raconté de son point de vue, avec un vocabulaire assez familier. La réalité est dépeinte avec brutalité. le ton est incisif et sans artifices. La violence est sous-jacente, manifestation de la colère qui habite Fleur. Elle déteste sa situation, méprise ses parents et a envie de taper sur tout ce qui bouge pour atténuer sa frustration. En parallèle, son frère est la douceur incarnée. Avec leur voisin, ils forment un trio improbable. Trois ados paumés qui tentent de donner un sens à leur vie.

En dehors de Fleur, dont la personnalité ressort le plus, tous les autres personnages secondaires sont atypiques. Parfois hauts en couleur et attachants, parfois effrayants et violents. Il n'y a pas de demi-mesure.

La sauvageonne est un récit court et prenant, qu'on lit d'une traite sans pouvoir s'arrêter.

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Fleur et son frère Kilian n'ont jamais quitté le garage paternel derrière lequel s'entassent des centaines de pneus. Ses pulsions de « baston » lui ont fait quitter le lycée juste avant le bac et son frère passe tout son temps à jouer du violon sur l'instrument que lui a offert le papa de Rodrigue qui possède une maison de vacances près de la station-service. Mais Rodrigue cette année leur apprend que son père et sa mère ont divorcé. Tous les trois profitent de la mort d'un trafiquant pour lui prendre son argent et partent s'installer Porte de Bagnolet à Paris. Une nouvelle vie commence.
Le seul vrai défaut de ce roman est son titre (et sa 1ère de couverture), qui ne rend compte ni de l'histoire ni du grain de folie et de l'humour de ce roman ados très sympa.
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