L'athéisme n'impose pas une croyance mais une incroyance. Il n'assène pas la parole de Dieu et les devoirs qui nous incombent, il nous intime l'ordre de nous débrouiller.
Ne fais pas quelque chose pour le finir, fais-le pour le faire. Les hommes crèvent d'occuper le futur, jamais le présent. Ils se préparent à vivre, ils ne se réjouissent pas de vivre.
Les hommes crèvent d'occuper le futur, jamais le présent. Ils se préparent à vivre, ils ne se réjouissent pas de vivre.
La vie est une tragédie : autant la vivre en comédie.
J'adore la ponctualité. Je me casserais une jambe pour filer à un rendez-vous. En me pressant, ce n'est pas l'heure que je respecte, mais l'autre.
La violence revele une maladie de la pensee.Attention,une maladie de la pensee,pas une maladie religieuse.On massacre pour d'autres ideologies que la religieuse,on massacre pour des querelles dynastiques,on massacre par nationalisme,on massacre par racisme,on massacre par antisemitisme,on massacre par sentiment de superiorite.Quelle idiotie,pretendre que les religions generent la ferocite
Les mystiques rencontrent Dieu, mais cette expérience se situe dans un monde à part que ne balisent plus les mots. D’ailleurs, est-ce encore le monde? Plutôt le rêve du monde. Ou la vérité du monde?
(p. 220)
La violence révèle une maladie de la pensée. Attention, une maladie de la pensée, pas une maladie religieuse. On massacre pour d'autres idéologies que la religieuse, on massacre pour des querelles dynastiques, on massacre par nationalisme, on massacre par racisme, on massacre par antisémitisme, on massacre par sentiment de supériorité. Quelle idiotie, prétendre que les religions génèrent la férocité ! À chaque époque on abat. Au nom de n'importe quoi. Toutes ces intolérances expriment l'identique peur de la perplexité. Le barbare élimine celui qui ne pense pas comme lui.
Mal lire ne consiste pas à jeter le livre. Mal lire revient à prendre un texte pour argent comptant, à l'avaler tout cru sans le mâcher avec son esprit. Bien lire implique une distance critique.
Face au premier attentat, les Carolos affichaient leur solidarité, clamaient que le fiel des terroristes ne les contaminerait pas, réaffirmaient leurs valeurs humanistes ou chrétiennes; maintenant, loin de réclamer la paix, ils se disposent à mener la guerre contre un ennemi sournois, lâche, qui peut les frapper à chaque instant. Les terroristes touchent leur but : notre terreur.
(Albin Michel, p. 341)