La première fois que j'ai vu
Josef Schovanec, c'était dans un documentaire sur l'autisme, l'an dernier. Avec d'autres, il témoignait face caméra. Une élocution un peu bizarre, un maintien un peu raide, les épaules serrées à l'horizontale, l'homme apparaissait singulier. Il le dit lui-même: « Je parle en idiot.» Les gens qui souffrent de troubles mentaux nous intéressent parce que leurs troubles sont souvent des exagérations de symptômes que nous pouvons ressentir à un degré moindre. Par-exemple, je vais m'identifier à
Josef Schovanec quand il parle de sa fascination pour les bibliothèques et pour les livres. J'ai adoré lire ces pages.
J'ai trouvé cette "biographie" très intéressante, car
Josef Schovanec a un vécu atypique. Il y a bien sûr les limites inhérentes à tout exercice d'autofiction. Malgré tous ses efforts, son humour et sa distance, les contraintes formelles, il y a toujours une dimension "règlement de compte avec le réel et les gens" assez logique, compte tenu du handicap visible de l'auteur. Moi-même, saurai-je sur quel pied danser face à une personnalité aussi atypique, ce qu'il faut dire, ne pas dire ? Heureusement
Josef Schovanec élargit à d'autres sujets, comme son goût pour les langues, le rapport à la normalité et des pages très intéressantes sur la souffrance à la toute fin du livre
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