Quand à notre vedette médiatique Françoise Dolto, elle excelle dans le calembour et l'influence des prénoms. Un garçon, qui était « le phallus de sa maman » la « dominait » parce qu'il s'appelait « Dominique ». Mais sa mère lui a donné une petite sœur, « Sylvie » ; le garçon comprend alors que ses rêves sont menacés et ne se réalisent que « s'il vit ». Par ailleurs son père est un certain M. Bel ; la fillette est la « belle »...
Comment ces niaiseries peuvent-elles se faire passer pour scientifiques ? Van Rillaer [dans : Les Illusions de la psychanalyse] met en lumière ce qui, selon lui, rapproche la psychanalyse d'autres pseudo-sciences : l'astrologie, la numérologie. On se rappelle comment Freud, séduit par les fantasmes de son ami Fliess inventeur de la sexualité féminine nasale et des biorythmes, en était venu à calculer la date de sa propre mort – 51 ans, en 1918 – et resta obsédé par cette échéance jusqu'à ce qu'elle fût largement dépassée.
3002 - [p. 37] La deuxième mort de Sigmund Freud.
Quand E. Weiss, le pionnier de la psychanalyse en Italie, se plaignit d'essuyer des échecs thérapeutique, Freud entreprit de le consoler : « Il ne faut rien prendre au tragique ! L'analyste doit s'attendre à de pareils accidents mineurs, surtout dans un milieu hostile. Pensons aussi que, malheureusement, seuls peu de malades sont dignes des efforts que nous leur consacrons, si bien que notre position ne doit pas être thérapeutique, mais que nous devons nous estimer heureux d'avoir dans chaque cas appris quelques chose. »
Quel aveu ! La cure psychanalytique n'est pas destinée à guérir le client, mais à nourrir le savoir – ou les fantasmes – du psychanalyste. Naturellement on ne trouve de telles confidences ni dans le ouvrages destinés au public, ni dans les articles ou les émissions audio-visuelles célébrant la psychanalyse.
3000 - [p. 37] La deuxième mort de Sigmund Freud.
Selon le philosophe des sciences Karl Popper, une théorie ne doit être retenue pour scientifique que s'il est possible de la soumettre à un test qui, dans le cas ou la théorie serait erronée, ferait apparaître sa fausseté. Ainsi, la Relativité prévoyait qu'un rayon lumineux serait dévié en passant dans un champ gravitationnel. Cet effet fut constaté et mesuré par l’astronome Eddington. S'il ne s'était pas manifesté, on aurait conclu qu'Einstein s'était trompé, ou à tout le moins que sa théorie avait besoin d’être révisée. Le seul fait qu'elle se prêtait à un test susceptible de l'infirmer conférait à la Relativité le droit d'être considéré comme une théorie scientifique. Tel n'est pas le cas de la psychanalyse. Il n'est aucune interprétation psychanalytique qui puisse s'appuyer sur des observations parfaitement opposées ; ni aucun fait d'observation dont le psychanalyste ne puisse tirer les interprétations diverses.
2998 - [p. 36] La deuxième mort de Sigmund Freud.
… on observe un net reflux de la psychanalyse dans les universités anglophones, ou les enseignants de psychologie ne la mentionnent plus que pour son intérêt historique. Un sondage réalisé il y a quelques années montrait que dans l'ensemble des publications scientifiques du monde entier, sur un millier d'articles traitant de psychologie, seize seulement se réclamaient de la doctrine freudienne.
2999 - [p. 36] La deuxième mort de Sigmund Freud.