Moi, je ne pleure jamais.
Sauf si j'ai du sable dans l’œil,
bien sûr.
Au fait,
je fais tout ce que tu m'as dit :
je soigne les fleurs du jardin
et je fais bien attention de rire un peu
tous les matins.
L'autre jour,
Je suis allé voir si ton mur de pierres
tenait encore debout.
Un peu penché,
planté en plein désert,
les deux pierres dans le sable
et la poussière vers les étoiles.
C'est très solide, un mur de pierres.
Je me suis assis dessus.
Et je t'ai attendu.
Alors, comme j'étais en colère contre toi,
oui, contre toi,
j'ai gratté le sable toute la journée,
je l'ai poussé pour que ça fasse une montagne
encore plus haute que ton mur.
J'ai pensé, quand on ne voit plus les choses, on les oublie.
[.......]
Un peu de sable est entré dans mon œil,
c'est juste pour ça que j'ai pleuré.