Nouveaux contes de fées

Tu sais, Blondine, que le repentir rachète bien des fautes.

"Jamais, s'écria Ourson, jamais je ne provoquerai ni n'accepterai un pareil sacrifice ! Jamais je ne consentirai à vouer un être qui m'aimerait au malheur auquel m'a condamné la vengeance de la fée Rageuse ! Jamais, par l'effet de ma volonté, un coeur capable d'un tel sacrifice ne souffrira tout ce que j'ai souffert et tout ce que j'ai à souffrir encore de l'antipathie, de la haine des hommes !"

Le roi et la reine, changés en bêtes de somme, n'eurent d'autres consolations que de se donner des coups de dents des coups de pied

Il y avait un roi qui s'appelait Bénin , tout le monde l'aimait, parce qu'il était bon , les méchants le craignaient, parce qu'il était juste. Sa femme, la reine Doucette, était aussi bonne que lui. Ils avaient une petite princesse qui s'appelait Blondine à cause de ses magnifiques cheveux blonds, et qui était bonne et charmante comme son papa le roi et comme sa maman la reine.

« - Violette, dit Ourson, ne crains pas d’être laide à nos yeux. Pour moi, tu es plus belle cent fois que lorsque tu avais toute ta beauté ; pour moi, tu es une soeur, une amie incomparable, tu seras toujours la compagne de ma vie, l’idéal de mon coeur. »

« Le pauvre Ourson baissa la tête ; une larme d’humiliation et de douleur brilla dans ses yeux. Il s’éloigna à pas lents, poursuivi des gros rires et des huées du fermier et de ses gens. »

« Venez,dit-elle, venez, Violette, chercher avec moi un abri pour ce soir ; la journée est belle…
- Que m’importe un abri ? sanglota Violette. Que m’importe le soir, le matin ? Il n’est plus de belles journées pour moi ! Le soleil ne luira plus que pour éclairer ma douleur ! »

« Jamais, s’écria Ourson, jamais je ne provoquerai ni accepterai un pareil sacrifice ! Jamais je ne consentirai à vouer un être qui m’aimerait au malheur auquel m’a condamné la vengeance de la fée Rageuse ! Jamais, par l’effet de ma volonté, un cœur capable d’un tel sacrifice ne souffrira tout ce que j’ai souffert et tout ce que j’ai à souffrir encore de l’antipathie, de la haine des hommes ! »

« Ourson était attendri ; ses yeux devenaient humides : Violette s’en aperçut, lui passa les mains sur les yeux et lui dit d’un air suppliant :
- Ourson, pas pleurer, je t’en prie. Si Ourson pleure, Violette pleure aussi. »