AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 30 notes
5
1 avis
4
4 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle vie que celle de Pinar Selek ! Persécutée en Turquie, exilée en France, cette militaire acharnée des droits de l'homme, au sens le plus large, a écrit un premier roman qui n'a pourtant rien d'autobiographique. La maison du Bosphore, sur deux décennies, depuis le coup d'état militaire de 1980, s'attache à la destinée de deux hommes et de deux femmes, liés entre eux par l'amitié et/ou l'amour. Leur devise : "Il nous reste une demi-espoir." Entre répression féroce, privation des libertés et oppression des minorités, le tableau est accablant. Pinar Selek lui oppose la solidarité, l'humanité et les rêves d'ailleurs. La résistance, également, mais le désenchantement progressif d'Elih, sans doute le personnage le plus proche du coeur de la romancière, montre une perte de confiance dans une utopie inatteignable par la lutte clandestine. le récit est porté par un style poétique et réaliste à la fois qui excelle dans la description minutieuse d'un quartier déshérité d'Istanbul, Yedikule, et de sa population disparate : kurdes, arméniens, turcs. Lorsqu'elle a présenté son livre dans les librairies françaises, Pinar Selek se faisait accompagner d'un instrument de musique, le doudouk, qui occupe une place importante dans son roman. Comme il unit plusieurs peuples, il représente le symbole d'une fraternité à laquelle s'efforce de croire l'auteure. L'art comme "arme" contre tous les asservissements. Tant qu'il reste un demi-espoir.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai beaucoup aimé suivre les personnages de la Maison du Bosphore pendant vingt ans de 1980 à 2001. Les deux couples d'amoureux, Elif, l'étudiante, la révolutionnaire et Hasan le musicien, Sema qui cherche sa voie et et Salih, l'apprenti menuisier. Mais le" personnage" principal est le quartier de Yedikule, quartier d'Istanbul chargé d'histoire qui se transforme au cours de l'histoire et sait garder une véritable solidarité de quartier. Tous les personnages secondaires qui gravitent autour des 4 héros principaux sont aussi intéressants, sympathiques, et je ne saurais les qualifier de secondaire, tant l'auteur s'est attachée à leur donner une existence tangible.
C'est un livre militant qui commence avec la dénonciation du coup d'état de 1980 et qui décrit des personnages épris de liberté et de justice sociale, tentation du terrorisme ou exil?

Livre féministe où les femmes ont toutes l'initiative de leur destin, rarement passives toujours affirmées, il fait voler en éclat nos préjugés.

Cosmopolite Istanbul où les minorités kurdes, arméniennes et grecques sont bien visibles.

Utopiste peut être dans ces lieux de partages où les gens du quartier d'origine diverses se réunissent et s'entraident? Rêve ou réalité?

Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          51
Yedikule après le coup d'État de septembre 80. Quatre jeunes, quatre destins : Hasan, Salih, Sema et Elif. Ils choisiront chacun ce qui leur semble juste : rester au pays par choix ou par peur de l'inconnu, s'engager dans les forces secrètes ou découvrir de nouveaux horizons.

Certains vont s'en satisfaire, d'autres verront finalement que leur choix de départ n'était pas le bon, utopie d'un avenir meilleur ?
On navigue dans ce livre entre respect des traditions, contradictions entre deux quartiers, l'un pauvre et ancestral, l'autre bling-bling, mélange des ethnies, qui fait d'Istanbul ce qu'elle est, une ville cosmopolite dans tous les sens du terme.

C'est de l'ordre de la jeunesse de faire des choix de vie, de se résoudre ou d'oser et l'auteure, à travers ses mots et son vécu reflète bien cela. On appartient toujours un peu à son lieu, même loin des siens.

Car malgré toutes les turpitudes, les coups durs, il reste toujours un demi-espoir....
Commenter  J’apprécie          10
Dans ce roman, on suit l'histoire de deux couples : Elif et Hasan, elle est étudiante et révolutionnaire, lui est musicien et nomade, et puis il y a Salih l'apprenti menuisier et Sema, qui rêve de reprendre ces études. Ces jeunes gens sont aussi liés par l'amitié. Ils ont une devise commune "Il nous reste un demi-espoir".

Mais assez vite, on se rend compte que ce n'est pas leur vie que l'on suit uniquement mais la vie de ce quartier d'Istanbul, Yedikule, au fil du temps. En effet ce roman commence en 1980 au moment du coup d'état en Turquie jusqu'à 2001. Ce quartier pourtant plongée dans la répression et la privation de liberté a réussi a garder son âme et sa solidarité entre toutes les communautés (kurdes, arméniens et turcs)

Côté personnage, j'ai fait le lien entre le personnage d'Elif et Pinar Selek. Cette jeune fille révolutionnaire qui rejoint les réseaux clandestins de révolution par idéal et qui petit à petit est désenchanté par ce monde. Elle y découvre un monde de solitude bien loin de ce qu'elle pensait. Mais outre les quatre personnages que je vous ai évoqué, il y en a une dizaine d'autre tous aussi important les uns que les autres parce qu'ils nous permettent de bien nous imprégner de l'atmosphère du quartier. J'ai bien aimé aussi le fait que les femmes aient leur destin en main.

C'est donc un livre assez passionnant que nous livre l'auteur où elle nous livre son rêve de fraternité.

Lien : http://larepubliquedeslivres..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Tête de Turc !

De quelle pièce de Molière cette réplique est-elle extraite ? Que diable allait-il faire dans cette galère ? Ah maudite galère ! Traître de Turc à tous les diables !

Le bourgeois gentilhomme
Monsieur de Pourceaugnac
Les Fourberies de Scapin
La jalousie du barbouillé

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thèmes : turquie , turc , littérature , cinema , humour , Appréciation , évocationCréer un quiz sur ce livre

{* *}