Barberine est une jeune femme passionnée depuis l'enfance par la danse. La danse va traverser sa vie, se mêler à ses passions, ses tragédies. Mais les deux seins lourds de Barberine vont avoir un impact puissant sur comment cette vie va se dérouler.
Et justement dès le début de leur formation, dès les prémices de leur croissance, ils vont parler. Vous parler à vous lecteurs. Et oui... Vous allez donc assister à un récit de la "bouche" de Barberine et un autre de la bouche de Sinistre et Dextre, ses deux seins.
De sa jeunesse adolescente à l'âge d'enfanter, vous allez suivre Barberine dans ses questionnements, dans ses complexes (cette poitrine énorme qui l'empêche de danser, qui l'empêche d'avoir cette élégance longiligne tant admirée chez les danseuses classiques). Vous allez suivre ses déceptions, le regard des autres sur ces deux disques ronds, le rapport des hommes à ces deux petites montagnes.
Le récit de la bouche de Barberine est intéressant et beaucoup plus touchant à mon sens que celui des "seins". Honnêtement je n'ai pas accroché du tout à l'idée de la poitrine qui parle. Si l'idée est intéressante (par exemple : Non ils ne veulent pas passer par la case chirurgie, veulent s'épanouir en paix), je trouve qu'elle ne sert pas l'histoire puisque de toute façon ils n'ont pas leur mot à dire puisque ce sont des seins et que les seins ne parlent pas à la base. Et même si là, cela est permis, ça n'avance pas à grand chose, puisque personne ne les écoutent. On ne sent jamais de "communication" entre Barberine et ses seins, elle cherche à tout prix à les oublier, les anéantir. Et les vaines protestations de ceux-ci n'y changeront rien. J'ai même trouvé leurs lamentations presque ridicules...
Pour moi le roman était intéressant par le sujet qu'il développe : cette jeune femme et son rapport avec sa poitrine. Mais c'est la façon dont c'est amené (les seins qui parlent) qui, je trouve, est étrange.
Je ne vais pas m'attarder sur les énumérations incessantes que j'ai parfois sautées, car l'auteure adore nous faire des listes de tout et n'importe quoi. C'est joli une fois, mais tout au long du roman c'est un peu énervant.
Un sujet étonnant, traité de façon étonnante mais qui pour moi, ne fonctionne pas.
Merci néanmoins à Babelio et aux éditions Arthaud pour la découverte !
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