Citations sur Théâtre complet : Phèdre, Thyeste, Les Troyennes, Agamemn.. (5)
Le sort peut m'enlever mes biens, pas mon courage.
(Fortuna opes auferre, non animum potest.)
MÉDÉE : Acte II, v. 176.
MÉDÉE : Tu m'ordonnes l'exil
Sans me l'offrir. Dehors ! Ordre du royal gendre !
J'accepte tout, ordonne encor mille supplices,
Ils me sont dus. Qu'en sa fureur le roi accable,
Enchaîne la rivale et l'enferme sanglante
Dans l'éternelle nuit d'un cachot, ou bien pis,
Je le vaux bien.
(MEDEA : Exuli exilium imperas
nec das. Eatur. Regius iussit gener.
Nihil recuso. Dira supplicia ingere :
merui. Cruentis paelicem poenis premat
regalis ira, uinculis oneret manus
clausamque saxo noctis aeternae obruat :
minora meritis patiar.)
MÉDÉE : Acte III, (v. 459-465).
On voit sur sa figure la colère, la violence, l'emportement féroce et la cruauté d'un bourreau. Il pousse un gémissement, frémit d'une manière horrible, et porte à son visage ses mains furieuses. Ses yeux se présentent fixes et hagards : chacun d'eux s'offre de lui-même à la main qui le menace, et va au-devant du supplice.
à peine Œdipe […] a-t-il pénétré l'affreux mystère de sa naissance, et acquis la conviction de ses crimes, qu'il s'est avancé furieux vers son palais […], tel un lion d'Afrique déploie sa rage à travers les campagnes en agitant sa crinière terrible sur son front menaçant. Son visage est sombre et farouche, ses yeux hagards. De sourds gémissements et de profonds soupirs s'échappent de sa poitrine. Une sueur froide ruisselle de tous ses membres. Il écume ; il éclate en cris effroyables, et la douleur bouillonne en son sein comme un flot comprimé.
Quand le vainqueur a quitté les armes, le vaincu a le devoir de quitter sa haine.