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Citations sur Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de lan.. (27)

Quand la mémoire va ramasser du bois mort, elle rapporte le fagot qui lui plaît.

Birago Diop
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L'Europe m'a broyé comme le plat guerrier sous les pattes pachydermes des tanks
Mon coeur est plus meurtri que mon corps jadis, au retour des lointaines escapades aux bords enchantés des Esprits.

L. S. Senghor, "Ndessé"
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de tout ce qui m'emmerde
en gros caractères
colonisation
civilisation
assimilation et la suite

Léon G. Damas, "Pour sûr"
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Fumées,..

Il est parti ce jour que la forêt en deuil
versa des fleurs à flots
dans un grand rythme de choses blessées...
Il est parti
Et depuis
son souvenir flotte, liquide et capricieux
sur la vapeur d'or
que l'âme jalouse des vieux cerfs
oublie dans la forêt de leur jeunesse rêveuse
Un pâtre
a sifflé un air que l'on n'entendit plus jamais
Et le grelot perdu
des chèvres dans la montagne
se fit plaintif
comme la prière du vent dans les talus...
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Lyre à sept cordes
(Cantate)


Extrait 6

Celle que je cherchais depuis toujours, mirage sur la route de la
  caravane
Elle est là
Tout humble sous votre regard d’Aigle,
sous votre regard paternel et fier…
Contemplez sa tête de Reine, la ligne de son corps. Lys au milieu de la
  Vallée.
La gazelle dans le désert du Sud a moins de souplesse que ses reins.
Qu’est-ce donc la moisson mûre, orgueil de la plaine étalée ?
Les chants du Menabé n’ont pas connu d’épis aussi précieux qu’un
  tel grain !

Bénissez-la, Pères Saints ! Bénissez l’Epouse sans tache.
L’éclair
d’un seul regard et tout mon destin s’est précipité dans la course
  sans frein.
Mon âme a surpris sur le front clair l’auréole du signe malgache,
du signe, hélas ! oublié, fierté jadis de la race, noblesse des vieux clans :
Double arc-en-ciel au crépuscule les longs sourcils. Les lèvres
Fragile enroulement de fleur inachevée, de corolle induative…


//Jacques Rabemananjara (1913 – 2005)
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Lyre à sept cordes
(Cantate)


Extrait 4

Découvre le nouveau territoire…
        … Mais avant de franchir les douze portes de Frontière, fais
  halte !
        L’ombre du latanier en fleurs embaume le Grand Conseil des
  Chefs et des héros,
ce soir. Que frémisse la conque même et danse d’orgueil la tribu toute
  entière !
Ton jour d’épiphanie, Ô Sœur ! Révèle-toi selon les Rites ancestraux !
Je te glorifie en plein midi. La ferveur de ma race, comme la marée
  haute au lever de la lune d’été, monte et déferle en vague folle à tes
  pieds nus.
       La piastre neuve, c’est toi. Salut ! Les princes du Centre et de la
  Côte dressent leur lance à ton passage et, pour nous accueillir, nos
  Morts, les Grands morts migrateurs sont revenus !

Ô Mânes vénérés !
Dynasties de haute lignée !
Voici le cœur retrouvé de l’Errant !
Qui peut compter les sables blancs ou noirs foulés par les pieds du
  Conquérant !
Lourde, lourde mon épaule sous le poids d’une double destinée…


//Jacques Rabemananjara (1913 – 2005)
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Lyre à sept cordes
(Cantate)


Extrait 3

Debout, Sœur pâle, debout !
Du haut de la cime des Continents, sur L’Eminence unique,
dis le psaume des adieux,
dis les versets de l’Aventure !
Lyrique soit ton chant du Départ !

Comme les pèlerins sur le chemin de la solitude,
vêtus de simples tuniques,
un même viatique apaisera les tourments jumeaux de nos cœurs,
de nos visages sans rides ni fard.

Mienne tu fus avant que d’être,
Mienne avant même la mémoire des Dieux et des âges.
Consécration, mon choix !
Mon Amour, couronnement et confirmation de ta splendeur !
Des siècles sans nombre n’ont été
que pour préfigurer nos messages
polir la voix abrupte

renaît sous nos pas le rythme de l’antique candeur.

Tu viendras, Sœur pâle, au pays du rêve, au bord des sources royales.
Blanche, blanche l’orchidée au col de la Colline d’Alassour !
La pivoine embrase les entiers sous les feux des couleurs immémoriales.
Et la brise du Sud trouble l’étang virginal d’une confidence d’amour.



//Jacques Rabemananjara (1913 – 2005)
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Lyre à sept cordes
(Cantate)


Extrait 1

Tu me suivras, Sœur pâle,
Elue avant l’aube du monde !
Fiancée anté-néant !
Raison unique de la Création ! Force de mon destin !

Tu viendras.
Vains
Seront les cris de ton sang, l’orgueil de ta race qui gronde.

Tu me suivras.
Marche d’amour ! Vol de colombe !
Ô Fraîcheur du premier matin !

Tes frères
sont devenus sourds,
insensibles jusqu’à l’odeur de la poudre, aux fureurs des tonnerres.
Plus durs
que le granit les cœurs ivres de carnage et de mort.

La douceur de ton message, ma sœur,
a seulement ému les rangs multimillénaires
des étoiles,
seulement ému mon âme primitive,
miroir et seul double de ton sort.

Ils n’ont rien compris
dans le tumulte du massacre, dans l’embrasement des incendies.
La folie
a galopé
hennissante
des entrailles de l’abîme au sommet déchiré de l’espace et du ciel.
...


//Jacques Rabemananjara (1913 – 2005)
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La dame qui revient de Rotterdam
En route pour sa saison à Cannes
Songe, en arpentant le macadam,
Aux Antilles, à ses champs de cannes
A sa cousine créole Ruth
Qui parle encore de ce pique-nique
Où ses chaires éprouvèrent le rut
D'un mulâtre de la Martinique.

Léon Laleau, "Silhouette"
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Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

L. S. Senghor "Femme noire"
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