Mais un individu ou une espèce qui tue ou épuise ses voisins finit par se retrouver seul(e) et par mourir. N’est-ce pas la voie que l’espèce humaine a décidé de prendre ? Nous programmons méticuleusement notre future solitude dans une illusion d’ « indépendance ». En fait, nous creusons tout simplement notre tombe.
La vrai bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne présentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité ( le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la faillite fondamentale de l’homme, si fondamentale que toutes les autres en découlent.
Milan Kundera.
Et nous redécouvrons alors avec émerveillement ce que certains anciens et d’autres cultures pratiquaient ou savaient déjà : si tu veux recevoir, commence par donner.
Lorsqu’on vit dans l’abondance, l’aide des autres ne semble plus nécessaire...
Si l’entraide, l’altruisme, la bonté et la générosité (re)deviennent des normes sociales fortes, ils se convertiront progressivement en habitudes, puis en automatismes (qui ont généralement perduré dans les « petits groupes » de notre vie : famille, amis, etc.).
L’introduction d’une menace supérieure a pour effet de transformer les anciennes rivalités en solidarité. Le danger et les défis favorisent donc considérablement l’entraide.
En effet, ce qui fait de nous des êtres ultra-sociaux provient à la fois de notre passé de mammifère et de primate, de descendant des bactéries, de l’entrelacement que nous avons tissé avec l’environnement durant des dizaines de milliers d’années, et aussi de notre longue histoire culturelle et de nos interactions sociales présentes.
Laisser la place au silence. Cela permet de laisser mûrir sa pensée et d’augmenter la qualité de ce que l’on aurait dit de façon trop spontanée. On est souvent surpris de l’effet du silence. Certains groupes s’imposent une respiration profonde avant chaque prise de parole. Ce délai permet à ce qui a été dit précédemment d’atterrir, et à ce qui va être dit de subir une dernière maturation.
La confiance, au fond, n’est rien d’autre qu’une suspension provisoire de l’esprit critique.
Kaufmann.
Pour avoir une chance de rester longtemps sur Terre, il n’y a pas de secret : il nous faut nous adapter aux principes du vivant et bien nous entendre avec les autres êtres.