Joliment gore !
Les boyaux sortent joyeusement des corps en un feu d'artifice de couleurs de formes tubulaires, ça foisonne, ça grouille, on se réjouit dans l'horreur macabre des écorchés des cabinets de curiosités, le graphisme est fantasque délirant, à l'image de la passion de Félix Demy pour ces écorchés d'anatomie. C'est un vieux garçon solitaire, Il est peintre, plutôt du genre obsessionnel, un personnage haut en couleurs particulièrement savoureux, les quelques personnages secondaires le sont tout autant. Dans son inspiration, Félix est passé des insectes à cet art morbide qui dans cette histoire devient complètement baroque, bariolé et festif. Pourtant l'histoire commence par une vision d'horreur, les policiers découvrent dans son appartement la moitié d'un corps. L'équilibre entre le joyeux et le gore nous suit tout au long de l'aventure dans un délire surréaliste.
J'ai découvert avec
Marc Sevrin et
Pierre Pourbaix, deux talentueux bédéastes, malheureusement peu prolifiques et trop méconnus, j'adore le style du graphisme de
Marc Sevrin. le scénario n'est pas en reste, bien construit, bien mené, avec des personnages tous biens campés.
Une excellente surprise, joyeusement morbide.