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Critique de Mome35


Ce livre est perturbant. Non pas par le sujet, le scénario ou l'écriture, mais pour le lecteur, gêné par une mise en page (parfois, souvent ?), que je ne dirais pas baclée, mais non aboutie. L'éditeur, en l'occurrence Sonatine, dont les choix sont pourtant très judicieux, ne nous avait pas habitués à ce genre de défaillance.
Cela vous surprend ? Je m'explique.
Ce thriller de quelques 500 pages et des broutilles est une chronique. Une chronique du terrorisme. Une chronique d'un jeune terroriste, un étudiant en médecine saoudien, embarquée dans une « aventure-suicide » qui le dépasse pour rejoindre deux frères aînés, morts en martyr. Une chronique de l'environnement de ce candidat au paradis des 72 vierges et de son cheminement vers l'opération finale ; une chronique des futures victimes et de leur vie ordinaire ; une chronique des autorités supérieures (et inférieures) de l'état anglais chargées de rechercher et d'éteindre cette folie meurtrière. Enfin la chronique d'un inspecteur de police chargée de la surveillance des VIP à qui on a confié le journal d'un grand oncle engagé volontaire dans la guerre d'Espagne 70 ans auparavant. Sa lecture va le perturber pour le restant de ses jours.
Tout cela implique un nombre important de personnages dans le récit. Des personnages qui vaquent à leurs occupations et « marche vers la mort, » pour certains, pendant 17 jours. Il eut donc été intéressant d'avoir en début (ou en fin) du ce copieux roman, une liste des interprètes principaux. A défaut, que les transitions, les passages d'un acteur à un autre, que l'unité d'action, de lieu ou de temps, soient au moins définis par trois étoiles par exemple (elles apparaissent parfois, on ne sait trop pourquoi), ou un nom, une date, une heure, un lieu même en surtitre correspondant à cette partie de chapitre. Il faut en effet parfois plusieurs lignes de lecture voire un paragraphe avant de comprendre à qui l'on a à faire, lorsqu'une seule ligne blanche sépare la précédente actualité de la suivante. Souvent même, ce changement intervient en haut de page ou au verso sans que l'on ait remarqué d'emblée que l'on changeait de sujet.
Hormis ce détail technique (quand même agaçant), ce roman de Gérald Seymour, qui date, tout de même de 2007 est remarquable d'actualité. L'auteur considéré comme le meilleur à l'oeuvre aujourd'hui, se rapproche plus, à mon avis, du « Je suis Pilgrim » de Terry Hayes, du « Breaking News » de Frank Schäzting, des « Pukhtu » de Doa, des oeuvres de Frédéric Forsyth ou Cédric Bannel que de celles de John le Carré ou Robert Ludlum comme indiquées par l'éditeur.
J'ai adoré malgré le défaut indiqué plus haut : ces passages d'un plan à un autre neque transeuntem qui m'irritait au point de me faire cesser ma lecture. Ce ne fut plus le cas à partir du 17e jour, un samedi, jour d'ouverture des soldes et du rendez-vous de tous les personnages avec leur destin et où l'auteur en fait ensuite un inventaire. Il en résulte que la vie est faite de rencontres bonnes ou mauvaises et que la fatalité en fait partie.
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