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Victor Steiner est un nerd, un adolescent féru d'informatique, de jeux vidéo, nul en sport, qui n'intéresse pas les filles et souffre douleur des caïds du lycée. Patricia Partzlaus est, elle, très jolie et fille d'un grand patron d'une société de robotique. le trait est assez raide, presque maladroit, mais non dénué d'élégance, dans la veine des courants de la bande dessinée underground américaine. Les couleurs sont assez naturelles, associées à la qualité du papier et confère une ambiance intimiste et feutrée. C'est l'histoire d'une rencontre, une histoire d'adolescents, de mal-être, mais c'est aussi une histoire de science fiction qui porte sur la haute technologie, la bioéthique, Patricia, suite à un accident, va se retrouver transformée en être bionique. L'aspect science fiction reste en arrière plan mais il apporte un poids, une dimension dramatique et lyrique au récit, comme une représentation du passage à l'âge adulte, où tout est truqué où l'intérêt personnel passe avant les sentiments, un monde cruel et violent auquel les jeunes ne sont pas préparés. C'est un récit dur, fort, mais assez désespérant, et au final, une lecture marquante.
PS à ne lire que si vous avez fini la lecture : Je ne suis pas d'accord avec la conclusion de Lysette qui dit que le récit se termine par une avancée technologique et un désastre sentimental, ce qui arrive au chat est là pour le contredire, le récit se conclut plutôt sur un désastre éthique et le désastre sentimental n'est alors qu'une manière de s'en protéger.
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Victor est un adolescent, ordinaire, pas vraiment un apollon, issu d'une famille modeste. Les beaux mâles, les costauds, le malmènent et le prennent pour un ringard. Mais Victor est aussi un geek, surdoué. Dans ce futur proche, il n'a pas sont pareil pour ressusciter de vieux ordinateurs ou de vieilles consoles deux qu'un ami à lui vend à prix d'or en profitant du gamin. Et puis un jour, dans sa classe, débarque Patricia. Une jeune fille splendide mais prétentieuse, qui agit comme une enfant gâtée. Victor devient son voisin de classe au cours d'histoire. Il tombe amoureux mais face aux autres camarades, ses chances de la séduire sont quasiment inexistantes. Patricia est la fille d'un grand patron de société qui est aussi l'employeur du père de Victor. La spécialité de la société est de créer des composants bioniques pour réparer les corps. Mais, Patricia se fait renverser par une voiture et est gravement blessée. Son père met tout en oeuvre pour la soignée et la transforme en partie en robot grâce à la technologie de sa société. La jeune fille n'est plus la même et reste traumatisée par cette expérience. Elle se rapproche tantôt de Victor et s'en éloigne comme si elle ne le connaissant pas. le pauvre Victoire, toujours amoureux malgré la transformation du corps de Patricia, tente toujours de devenir son amoureux…

Cette bande dessinée fonctionne comme un conte moderne. Dans ce futur proche, si les voitures conduisent à la place des humains, si les corps sont réparables, les adolescents sont toujours des adolescents. Ici, c'est la belle qui se transforme en bête mais elle garde encore beaucoup de charme Elle fait peur, est soumise, elle qui brillait de mille feux, à supporter le regard des autres, à être différente et à être jugée pour son apparence. Elle qui miraculeusement a survécu, reste traumatisée dans sa chair et dans son esprit. Elle maudit la société entière, se voue à son autodestruction, maudit son père au point de l'accuser que ce serait lui qui a provoqué l'accident, pour en faire un article commercial et sauver sa société. Victor est un garçon qui semble ordinaire et pourtant il a de la ressource. Il tombe amoureux et sait d'avance que ce ne sera pas simple. En plus, sa mère est très sévère avec lui et il a beaucoup de difficulté à échapper au dictat matriarcal. Victor s'accroche, Patricia le laisse s'approcher puis le répudie pour mieux revenir vers lui. Il souffre, il est éperdument amoureux. Patricia souffre aussi mais elle est du genre égoïste. Bref, il semble que e futur ne gommera pas les crises d'adolescences, les préjugés, les complexes des adolescents et la vision qu'en ont les adultes. le graphisme est formidable. le scénario aussi même si au final, nous enlèverions e côté science fiction de cette oeuvre, nous serions dans le même thème, celui de la difficulté d'être adolescent, de trouver l'équilibre entre discipline et liberté absolue. A cette âge où l'on se croit invincible, pourquoi ces adultes nous étouffent sous le prétexte de nous protéger, avec cette excuse récurrente que ‘est pour notre bien ? J'ai juste presqu'été déçu par la chute mais je me dit qu'elle ouvre de nouvelles portes et je peux aisément imaginer une fin réversible, avec un détail qui pourrait rapprocher Patricia de Victor. Peut-on espérer une suite ou devons-nous simplement la rêver ? A voir, je resterai vigilant. U en numérique avec une très belle numérisation au format KINDLE.
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Victor, lycéen geek, timide et tête de turc, est fou amoureux de la belle Patricia qui l'ignore totalement. Renversée par une voiture, cette dernière revient en cours métamorphosée après une longue convalescence : désormais mi-femme, mi-robot, Patricia n'est plus du tout la même, tant moralement que physiquement. Soudain plus accessible aux yeux du jeune homme, elle se révèle imprévisible et encore plus dangereusement désirable…

Un pavé mélangeant SF et récit d'initiation. le résultat est surprenant, ne cherchant pas à naviguer d'un genre à l'autre mais créant au contraire une alchimie aussi improbable que séduisante entre les aspects futuristes et la relation amoureuse ultra-réaliste de Victor et Patricia.

Koren Shadmi prend le temps de développer les interactions entre les deux ados, de l'ignorance à l'attirance, de la douceur à la douleur, des illusions à la dure réalité. Les personnages sont extrêmement fouillés, les caractères s'expriment dans toute leur complexité et les rôles secondaires ne sont pas là pour faire de la figuration. Victor, au départ touchant de naïveté, mis à mal, ballotté, manquant de confiance en lui et ne possédant pas les codes propres au jeu de la séduction, s'affirme peu à peu, certes maladroitement, mais avec une persévérance qui finit par forcer l'admiration.

Shadmi n'est pas du genre à céder aux tentations du feel-good gnangnan. La conclusion est certes un peu abrupte mais on y retrouve la noirceur et le pessimisme qui caractérisent son univers. Les histoires d'amour finissent mal en général et cette impossible histoire d'amour en particulier ne pouvait pas déroger à la règle.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Oui...mais non.

En toute honnêteté j'aurais pu adorer ce récit, cette plongé dans un monde proche du notre et pourtant si éloigné. J'ai apprécié les graphismes, tout comme nos deux personnages principaux.

Mais là où ça coince pour moi, c'est la fin, qui à mon sens n'amène pas la conclusion que j'attendais. J'aurais eu besoin d'une vraie avancée émotionnelle pour notre personnage, mais en réalité, la BD se conclu sur une avancé, certes, mais d'ordre technologique.

Dommage.

Bonne lecture à tous.
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Je crois que je commence à avoir du mal avec les récits sur l'adolescence et la douloureuse transition vers le monde adulte des faux semblants et responsabilités auto-imposées fatalement délétères.

Ça doit venir de moi, certainement, mais cette énième variation sur le thème, matinée de SF transhumaniste, n'apporte pas grand chose, quelque soit le sujet.

Alors oui, c'est plaisant, cet environnement de lycée à l'américaine, jocks contre nerds, populaires contre losers, transformation des corps et éclosions des hormones, éveil à la sexualité et esquisse d'un jeu social basé sur l'apparence et l'appartenance à la meute à tout prix... C'est dur, c'est parfois cruel, démoralisant, même, mais encore une fois superficiel.

Avec un titre comme Bionique, je m'attendais à ce que la composante technologique soit un peu plus exploitée, plus puissante dans l'allégorie de la transformation du corps soudaine et définitive, le passage de l'enfance à l'âge adulte, mais là encore c'est n'est qu'une excuse, un choix esthétique, peut-être ?

Pas déçu, non, mais pas transcendé non plus.
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(CR 971) Un album qui plaira probablement beaucoup aux collégiens
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Une BD au dessin crayonné très soigné, palette de couleurs allant du jaune au vert. Une histoire d'amour adolescent presque banale si ce n'est que la belle jeune fille inatteignable par notre héros geek est bionique depuis un accident, comprenez augmentée de membres robotisés. Une histoire réaliste et cruelle, qui ne finit pas bien, pour ceux qui en ont marre des happy end improbables. Dans la vie on persiste parfois à prendre les mauvaises décisions...
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