Le goût sucré des pastèques volées

Je m'attendais à un livre un peu nostalgique sur les souvenirs de jeunesse de l'auteur dans les campagnes du Hunan.

J'ai cependant été déçu. C'est bien le coeur de ces textes mais le tout est teinté d'un profond fatalisme.

On nous explique en effet à quel point le vie d'antan pouvait être difficile avec des paysans dont la vie est très centrée sur les problèmes quotidien sans guère offrir d'épanouissement.

L'attrait exacerbé pour le profit et le matérialisme en Chine ont ensuite considérablement changé la société et l'environnement avec un pays pollué, des rivières taries ou contenant toute sorte de déchets, une terre qui donnent des légumes sans goût et dangereux à la consommation, un air vicié bref une apocalypse écologique.

On en voit pas le bout du tunnel dans ce petit essai.

J'ai tout de suite été charmée par cette jolie couverture, ce titre attirant et la maison d'édition qui m'a fait découvrir mon précédent coup de coeur "l'été de la sorcière". Sheng Keyi évoque de nombreux souvenirs, tout en analysant la situation actuelle de son petit village. le message est fort puisqu'il rappelle que l'humain est responsable de nombreux désastres sur la planète. On est sur un "avant" doux, intense, où Sheng Keyi ne mangeait pas à sa faim mais ne vivait pas malheureuse pour autant, proche de la terre, de la nature, des gens. Et un "après" où la pollution et les écrans ont changé les habitudes des villageois. J'ai eu du mal à finir ce roman pourtant bien court, j'ai l'impression d'être passée à côté, de ne pas parvenir à rentrer dans ses souvenirs. Néanmoins, j'ai apprécié le côté "avant/après" et surtout les jolies illustrations tout le long du récit.

En achetant ce roman, je voulais me diversifier dans la littérature asiatique et découvrir des auteurs chinois.

Malheureusement, cela n'a pas fonctionné avec ce livre. Je me suis ennuyée durant ma lecture. Heureusement que c'est un petit roman agrémenté d'aquarelles, sinon je crois que j'aurai abandonné.

Nous sommes loin du côté onirique que j'apprécie dans la littérature japonaise. J'ai trouvé ce récit très sombre, très triste. Cela m'a surprise car l'histoire est écrite au travers les yeux d'une enfant.

Je ne me laisse pas abattre pour autant et je vais tenter d'autres auteurs chinois.

Ce livre présente plusieurs scénettes de vie racontées par l'autrice accompagnées de quelques unes de ses illustrations. Bien sûr on parle d'une enfance dans la campagne reculée chinoise, ce n'est donc pas un récit édulcoré. J'ai trouvé certains aspects très intéressants et dans lesquels on pouvait y trouver un écho.
Le pdv souvent trop "cynique" m'a parfois fait décroché de ma lecture cependant.