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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mitsuko est propriétaire d'une boutique de livres d'occasion. Elle y vend des ouvrages de philosophie, et les jolis signets en fleurs séchées de sa mère avec laquelle elle vit et élève le jeune Tarô, son fils eurasien sourd et muet. Mitsuko — une femme libre exerçant un autre métier, caché celui-là — qui ne s'intéresse pas à la vie des autres, et voit d'un très mauvais oeil l'intérêt que la femme d'un diplomate leur porte, à elle et à son fils...

Centrée sur la vie intérieure de ses personnages féminins qui confessent leurs préoccupations « élevées » sur la religion et la philosophie, sur le sens de l'existence, mais aussi sur leur vie intime avec la maternité : vouloir ou pas être mère ; l'avortement et l'adoption ; la sexualité et la difficile place des femmes, Aki Shimazaki, non sans poésie et réalisme, révèle l'ampleur du côté obscur de la société japonaise.
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Hôzuki est le second roman du cycle L'ombre du chardon commencé en 2014 par Aki Shimazaki avec le magnifique opus Azami. Chaque volume peut être lu séparément, on retrouve néanmoins un lien, Mitsuko, l'entraineuse du premier volume aux commandes de sa librairie de livres d'occasion spécialisée en ouvrages philosophiques. Elle élève seule son jeune fils sourd et muet et mène donc une double vie pour assurer leur indépendance financière.

La brièveté des romans de Aki Shimazaki continue de m'étonner. Comment réussit-elle en si peu de pages à capter totalement l'attention de son lecteur et à l'embarquer dans son univers, japonais, subtil, poétique et si pertinent ?
C'est beau, fort, bref j'apprécie énormément la parenthèse littéraire que je vous conseille vivement de déguster d'une seule traite, deux heures de mystère, de charme et de réflexion sur la force du lien maternel.
Un petit bijou de concision dont la consistance n'est pas sans me rappeler la prose d'un Stefan Zweig, chacun avec son style unique.
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À l'ombre du chardon, cette fois, c'est Mitsuko qui a la parole. Elle n'alterne plus le boulot de serveuse et celui d'entraîneuse comme dans  Azami, le livre précédent.

Son enfant n 'est plus une petite paire de chaussures bleues au seuil d'une chambre toujours fermée.  Il y a  quelques années qu'elle n'a plus d'amants. 

Elle tient maintenant une librairie de livres rares et anciens, tres prisée des intellectuels, spécialisée en livres de philosophie. Mais, un soir par semaine, elle est toujours, secrètement, entraîneuse dans un bar chic.

C'est que son enfant n'est pas comme les autres:  il est sourd muet , et métis. Et son éducation va demander un effort financier que sa mère veut lui assurer. D'autant que Tarô est plein de promesses : vif, intelligent, beau et magistralement doué en dessin. Il fait l'adoration de sa grand'mère et est l'objet du soin permanent de sa mère qui ne peut compter que sur elle-même pour l'élever.

Derrière la détermination de Mitsuko, son refus de s'attendrir sur elle et sur ceux qu'elle côtoie, son athéisme et sa rationalité à toute épreuve, la froideur distanciée de ses propos  se devine une grande fragilité.

Et de pesants secrets touchant ceux qui lui sont le plus chers: sa propre mère et son fils.

Sa maternité est son tendon d'Achille, comme l'hozûki, cet amour en cage qui cache mal derrière son lampion de dentelle filigranée, le petit fruit orange et rond du physalis qu'il abrite. 

Hozûki est l'incursion dans le secret d'un  coeur de femme , une femme "libre", qui veut en tout cas le paraître,  et s'en persuader, mais qui est pleine d'appréhension, de méfiance et de résistances quand son intuition maternelle est alertée.

Un récit plein de silences et de non dits, caparaçonné de vigilance, et tout  tapissé  d'amour et de tendresse comme un coeur de mère.
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Dans sa boutique, Mitsuko vend des ivres d'occasion, et le vendredi soir elle devient entraîneuse dans un bar. Elle le fait pour pouvoir élever son fils Tarô, sourd et muet, un fils qu'elle a adopté illégalement... Un jour, Mme Sato franchit le seuil du magasin, à la recherche de livres pour son époux diplomate. Elle est accompagnée de sa fille Hanako, qui se lie d'amitié avec Tarô. La rencontre de ces deux enfants va mettre en péril l'équilibre de vie de Mitsuko, qui repose sur un lourd secret qui va réunir les deux femmes.

Un très court roman, ou une longue nouvelle. Aki Shimazaki nous y conte quelques semaines de la vie d'une libraire et de son fils, une femme un peu perdue qui a trouvé sa rédemption en sauvant un enfant. L'auteure nous y montre comment l'amour maternel peut l'emporter sur tout, une amitié naissante, la compassion, ...

Les personnages, à peine décrits, n'y vivent que par leurs actes et leurs pensées. Mais ce sont quatre personnalités fortes, les deux mères et leurs enfants, qui s'affrontent en douceur, sans violence physique. Et l'amour maternel choisi finira par l'emporter.

Un très joli petit livre servi par une écriture très intimiste. Une belle fable et une ode à l'amour maternel.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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C'est dans ce deuxième tome le point de vue de Mitsuko qui est donné. On l'avait perçue comme une jeune femme mystérieuse et sensuelle dans le premier opus, elle se révèle ici complexe en effet, et fort attachante.

Quelques années ont passé, la voici qui tient avec sa mère une librairie, tout en s'occupant tendrement de Taro, son garçon de 7 ans, sourd et muet. Beaucoup de voiles de son passé seront levés, notamment avec la rencontre de Madame Sato et de sa petite fille, qui s'entend merveilleusement et de manière instantanée avec Taro, isolé par son handicap.

Un destin particulier, souvent douloureux mais illuminé par la présence d'un enfant s'offre à nous, sous la plume toujours aussi délicate de l'auteure. Un destin lié à une fleur de physalis, l'amour en cage...
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Devant les clapiers à lapins du zoo où elle a emmené son fils Taro pour fêter ses sept ans, Mitsuko se rappelle son secret, l'adoption de Taro, adorable métis qui s'est révélé handicapé, sourd et muet.

Beaucoup d'ouvrages philosophiques ornent sa librairie de livres de seconde main où se promène le vieux chat trouvé il y a 15 ans et qu'elle a appelé 'Socrate'.

Le thème qu'aborde sommairement Aki Shimazaki est peut-être la philosophie, la religion ou le bouddhisme qui mèneraient vers une vie sereine, ce que font un peu le fils de Mitsuko, son chat, et le souvenir de son amant Shôji.

La fin m'a déçu, les confidences de madame Sato, la maman de la petite Hanako, coïncidence extraordinaire fabriquée par l'auteure et qui, pour moi, n'était pas nécessaire.
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Premier livre ouvert d'Aki Shimazaki pour moi et une belle lecture. Nous découvrons petit à petit l'histoire de Tarô, jeune garçon de sept ans, sourd et muet et de surcroît métis, dans un Japon qui semble réfractaire à la diversité ethnique, et de sa mère Mitsuko. Celle-ci tient une petite librairie de livres d'occasions spécialisée dans les sciences humaines et notamment la philosophie. Mitsuko a ses clients habitués ; alors le jour où elle voit arriver dans sa boutique une femme et sa petite fille en kimono traditionnel, elle est intriguée par ces nouvelles venues. Elle ne sait pas encore que cette rencontre va lui faire revivre un passé qu'elle tait et qu'elle souhaiterait parfois oublier…

Il est question de philosophie (celle qu'on apprend dans la vie ou dans les livres)…

"– Alors quel est le but de la philosophie ?
– C'est de se demander comment vivre jusqu'à la mort, pourquoi on est né dans ce monde, surtout de comprendre ce que signifie le monde.
Je le taquine :
– Pourquoi tant compliquer ?
– Alors dis-moi ce que tu penses !
– La différence est simple. La religion, c'est de croire, et la philosophie, c'est de douter."

… de la langue japonaise : ses nuances, ses caractères et sa graphie, et d'amour maternel.

"– Tarô…
– Oui, maman ?
– Tu es né pour me sauver la vie.
– Tu m'as déjà dit ça, mais tu m'as eu parce que je voulais être ton enfant.
– Alors, nous avons besoin l'un de l'autre".
Lien : https://page39web.wordpress...
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Attendu avec impatience, après "Azami", ce deuxième opus est cette fois, raconté par Mitsuko.
La jeune femme vit avec sa mère et son fils Tarô, jeune enfant métis et sourd-muet.
Tout en tenant une librairie , Mitsuko continue d' exercer chaque vendredi son métier d'entraîneuse.
Un jour, à la librairie, elle fait la connaissance d' une femme fort distinguée dont la petite fille se lie d'amitié avec Tarô.
Agacée et contrainte, Mitsuko accepte les rencontres et les visites pour faire plaisir à son fils. Mais elle s'interroge, que veut vraiment cette femme ?
Hôsuki c'est une histoire d'amour maternel, mais aussi de mensonges.
Un livre tout en finesse, émouvant, empreint de douceur et de tendresse.


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Je continue de lire avec plaisir les courts romans d'Aki Shimazaki.
Celui-ci est consacré à Mitsuko, elle tient une librairie et élève un petit garçon métis sourd-muet qui s'appelle Taro. Tous les vendredis soirs, elle est hôtesse de bar. Elle a un passé assez compliqué et des secrets. C'est pourquoi elle évite les gens en général. Un jour, une bourgeoise entre dans sa boutique accompagnée de sa fille, Taro et elle deviennent amis très rapidement. Ces nouvelles personnes risquent de perturber l'équilibre et la routine de Mitsuko.
Ce personnage est intéressant mais pas très sympathique. On retrouve toujours l'art de l'auteure pour suggérer énormément de choses en peu de mots. C'est délicat et très profond.
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Deuxième volet de "L'ombre du chardon", Hôzuki raconte au Japon l'histoire de Mitsuko, rencontrée précédemment.
Elle tient une librairie spécialisée en ouvrages philosophiques et vit avec sa mère et son fils Tarô.
Une rencontre va susciter bien d'émotions et de révélations.

Magnifique moment de lecture tout en tendresse et douceur.
Des secrets bien cachés...

Le titre Hôkusi est très beau, "l'amour en cage" c'est le surnom donné à ce fruit le physalis.

La photographie de couverture est très belle aussi, où le physalis évoque une lanterne apportant la protection et la lumière.

J'ai très apprécié ce roman au style fin et délicat.
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