Dans le canot sont assis une femme et un petit garçon. La femme tient dans ses bras un bouquet de petites fleurs bleues. (...) Tous trois tournent la tête vers moi. je peux maintenant distinguer leurs visages : celui de Mariko, celui de Yukio et le mien. (p.81)
Au dernier jour chez mes parents, elle soulagea son coeur en disant des choses auxquelles je ne m’attendais pas : "J'en ai assez de ta mère. Elle agit comme si elle était ta femme. Elle est jalouse de moi et elle le sera de toute femme que tu épouseras. (p.16)
–Nous sommes fiancés, Mariko. Ne me remercie pas comme les autres. Appelle-moi Kenji et tutoyons-nous , à partir de maintenant.
Elle se couvre le visage de ses mains et se met à pleurer. Je la serre contre moi et nous restons ainsi longtemps.
Mon père était toujours occupé par son travail. Il n'était pas de retour avant que je me couche. Quand je m'éveillais, il était déjà parti. Il ne faisait pas d'efforts pour passer des moments agréables avec ma mère, qui s'occupait de moi et de la maison. Ma mère était tout le temps frustrée. Elle m'aimait comme si elle avait tenté de compenser l'amour qui lui manquait. Cela me suffoquait, mais je ne pouvais que le supporter. Encore aujourd'hui, les choses n'ont guère changé entre nous, ni entre mes parents.