AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 634 notes
5
61 avis
4
56 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une longue vie commune peut être chargée de secrets inavoués que les maladies de la vieillesse révèlent inopinément. Ainsi Fujiko, atteinte de la maladie d'Alzheimer, avoue à son mari, Tetsuo, une très ancienne liaison d'un soir et qu'elle se savait trompée par lui. Des révélations qui plongent celui-ci dans un monde de perplexité et remettent en cause le vieux couple. D'autant que bientôt Fujiko ne reconnaît plus Tetsuo le prenant pour son fiancé et exige une séparation de leur espace de sommeil.

Aki Shimazaki en montrant à quel point la vieillesse n'est pas forcément un moment de sérénité est proche d'une réalité que chacun peut vivre avec ses parents vieillissant et malades. Une forme de violence pour un vieux couple et pour son entourage susceptible de bouleverser toute une famille et d'imposer de nouveaux codes de fonctionnement, mais aussi de faire naître un véritable amour enfin libéré de ses malentendus. Un amour à l'image de l'abura zémi, une cigale dont les larves restent longtemps enfouies avant de s'envoler pour un mois seulement, évoquant ainsi l'éphémère de la vie. Sans aucun doute, comme les précédents, un deuxième opus d'une nouvelle série poétique et touchant à l'essentiel.
Commenter  J’apprécie          898
Un vrai bonheur à lire ce livre. Même si "Sémi" est le second cycle romanesque "Une clochette sans battant", de l'autrice après le titre "Suzuran" il peut se lire indépendamment. Une vraie bulle de bien-être se dégage de ce roman.Ces temps-ci, je suis tombé sur plusieurs romans qui ne m'accrochais pas, je me suis même demandé si mon envie de lire était en cause, c'est dire...
Mais j'en reviens à ce bouquin qui m'a enchanté. Pourtant le thème n'est pas drôle. Un couple de retraités, vivent en résidence au Japon. Testuo veille sur la santé de sa femme qui souffre de la maladie d'Alzheimer. Mais le récit n'est pas triste, quelques drôleries, ça et là, s'inscrivent dans le récit. Un jour, Fujiko ne reconnaît plus son mari et se plaint à la réception de la maison de retraite qu'un homme est venu dans sa chambre. Cet homme n'est que Testuo son époux. Une seule alternative peut la calmer, l'infirmière lui fait croire que c'est son fiancé.
Ce qui m'a plu dans cette histoire, c'est que l'air de rien, Testuo va apprendre des choses sur sa femme qu'il ne connaissait pas. Sous cette lecture qui peut paraître lente et sereine, se cache une certaine dynamique des thématiques abordées. Je ne vous en dirais pas plus.
Une belle découverte que je vous recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          614
Toujours le même élan de curiosité lorsque je vois une nouvelle publication de cette auteure…que j'affectionne tout spécialement !
Par contre , je ne suis pas « focalisée » sur l'ordre des textes ; ceux-ci pouvant se lire de façon autonome !

Chaque texte est symbolisé par une plante, ou une fleur ; Cette fois, il s'agit d'un insecte : la Cigale… qui nous accompagnera dans ce récit.
Un couple à la retraite…l'épouse , Fujiko, a la maladie d'Alzheimer, ils vivaient à cause de cette dernière, depuis quelques années dans une maison de retraite que leur fils leur avait trouvée, celui-ci n'ayant pas voulu, comme la tradition le demandait, habiter avec ses parents….

Un matin, Fujiko ne reconnaît plus son époux…et ne veut plus évidemment partager « leur espace de sommeil » ; alors l'infirmière propose judicieusement que l'époux subitement « rayé de la carte », Tetsuo, devienne « le fiancé »… Pour ce, on installe dans leur chambre des paravents….Tetsuo joue le jeu, est attentionné, apprend ainsi de la bouche de sa femme qu'elle lui a été infidèle une seule fois, allant écouter un grand musicien, sur l'invitation d'une amie d'enfance, qu'elle souhaitait divorcer car il la trompait… Fujiko était malheureuse….

A l'origine, ce mariage fut, comme cela se faisait très fréquemment, arrangé. Fujiko accepta de vivre avec ses beaux-parents ; ceux-ci l'aimaient beaucoup ; elle les soigna avec dévouement jusqu'à la fin de leur vie. Tout ceci, en ayant élevé et éduqué ses trois enfants : deux filles et un petit dernier, un garçon !
En plus de l'infidélité de son épouse en réponse à la sienne propre, le mari apprend qu'il n'est pas le père de Nobuki, mais que le père biologique est cet inconnu d'un soir…

Alzheimer… ravage habituellement tout sur son chemin mais là , curieusement, il permet à ce couple de « recommencer » comme sur une page blanche à « réécrire »plus noblement….Tetsuo se rend compte bien tardivement qu'il n'a pas su apprécier à sa juste valeur les qualités et la présence précieuse de son épouse…Il prend conscience de ses négligences, de ses maladresses…et tente de faire pour le mieux avec les « ratés du passé »… Les effacements de la mémoire de son épouse ont permis qu'elle lui révèle ses secrets sans culpabilité… tout en lui faisant, sans le vouloir, prendre conscience du bilan médiocre de leur vie de couple…

Avec malgré la maladie, comme une sorte de deuxième chance ….et un temps plus serein, d'espérance , avec ces deux êtres qui ont vécu 40 ans ensemble, sans vraiment se connaître…! Une nouvelle page vierge… à remplir du mieux possible, pour le modeste temps leur restant !

« J'imagine que les gens atteints d'Alzheimer font aussi des rêves. Seulement, ils ne s'en souviennent pas. de toute façon, il était rare que nous nous racontions nos rêves quand elle était lucide. Je suis curieux de savoir comment j'apparais maintenant dans son inconscient. Suis-je son mari ou son fiancé. “(p. 149)


“Ma femme me demande :
-Vivre, qu'est-ce que c'est pour vous ?
Son expression est grave. Un instant, j'oublie qu'elle est atteinte d'Alzheimer.
-Fujiko-san, c'est une grande question philosophique. Trop vaste pour y répondre en quelques mots. Qu'en pensez-vous ?
-Pour moi, c'est aimer et être aimé. Si nous nous marions, je veux que nous nous aimions toute la vie. »….. Comme une deuxième vie qui recommence !....

Un beau texte très émouvant, lumineux, tout en douceur, en finesse, en dépit de la gravité des sujets !!
Commenter  J’apprécie          483
« Sémi, sémi, sémi, où te caches-tu ?
Après tant d'années sous terre
Tu n'as que quelques semaines à l'air
As-tu de la nostalgie pour ton long passé
Dans le noir ? »
Le temps qui passe est assassin…
C'est ce que ce texte dévoile en relatant comment la maladie d'Alzheimer de Fujiko va faire remonter des secrets bien gardés et questionner son couple de 50 ans avec Tetsuo.
Un récit simple, beau, tendre, effrayant également …
La plume est dépouillée, le texte poignant.
Une petite merveille 😍
Commenter  J’apprécie          430
Qu'il m'est doux de me laisser entrainer par l'atmosphère particulière d'un roman japonais !
Celui-ci ne déroge pas à la règle : nous sommes dans une maison de retraite, et le narrateur est un mari désarçonné par la maladie d'Alzheimer de sa femme Fujuki. Celle-ci ne le reconnait plus, et s'imagine qu'elle est jeune fille. Comme ils logent dans la même chambre, l'infirmière a proposé de mettre un paravent entre leurs lits parce que Fujuki est choquée de dormir avec un inconnu. On lui fait donc croire que c'est son fiancé.

Mignon, allez-vous me dire… Oui, assurément. Mais cela implique une infinité de changements, à commencer par la mise à plat de leur ancienne relation pour la reconstruire. Oui, la reconstruire ! Car cette charmante Fujuki va dévoiler de manière tout à fait innocente un secret, et ouvrir par là la boite de Pandore.

Sémi : où il est question de cigales, de musique, d'enfants, d'amour, du passé…, le tout enrobé avec délicatesse, empathie, comme toujours avec Aki Shimazki.
Un roman doux-amer, très psychologique sous son aspect pudique et non dénué d'humour.
Commenter  J’apprécie          404
Il y a longtemps que je n'avais pas lu Aki Shimazaki car je dois maintenant attendre la sortie d'un nouvel opuscule.. J'ai reçu Sémi hier, l'ai commencé aujourd'hui et terminé dans la foulée. Cette autrice n'écrit que de courts romans presque des nouvelles. En le commençant, je me suis demandée ce qui m'attirait tant dans ses écrits: l'écriture est simple, factuelle presque ordinaire. Et pourtant, elle sait nous embarquer dans l'histoire, l'accrocher subtilement aux autres épisodes de la pentalogie et nous amener avec beaucoup de douceur et de subtilité à partager le quotidien de ses personnages. Ici elle aborde encore une fois le non-dit et ses effets délétères sur les relations humaines. Lorsque les pertes cognitives dues à l'âge estompent cependant les barrières imposées par conformisme, les secrets peuvent être révélés par inadvertance. C'est un peu le propos de Sémi mais on y trouve d'autres thèmes et, en particulier, comment un couple peut se reconstruire alors même que tout ce qui a fait la relation antérieure semble être déliquescent. C'est un roman, somme toute, très optimiste et qui nous réconcilie avec les deuils inévitables que l'on doit faire en vieillissant.
Commenter  J’apprécie          400
Encore une fois avec sa plume si simple, si élégante, Aki Shimazaki nous touche.
Fujiko est atteinte d'Alzheimer et un matin, elle ne reconnait plus son mari, elle le prend pour son fiancé ; un bond de 40 ans en arrière.
Derrière la maladie, les secrets se dévoilent.
La vieillesse, la nostalgie, les regrets, l'amour parental parsèment ces jolies pages.
Et puis quelle belle fin.
J'ai été conquise.
Commenter  J’apprécie          392
Encore une fois conquise par la plume Aki Shimazaki mais ce n'est pas une surprise puisque j'ai adoré tous ses romans jusqu'à maintenant.

Sémi nous entraîne dans le quotidien d'un couple qui vit dans une maison de retraite. La dame est atteinte d'alzheimer et ses souvenirs s'effritent un peu plus chaque jour. Un matin, elle croît qu'elle et son époux sont encore fiancés et sur le point de se marier. le mari décide de jouer le jeu pour ne pas la contrarier. Mais, il va vite découvrir que, malgré les années à ses côtés, son épouse a bien des secrets pour lui.

L'intrigue est vraiment bien construite et même les secrets bien enfouis refont toujours surface dans les romans d'Aki Shimazaki. J'ai adoré ce couple, surtout le personnage masculin qui est extrêmement touchant auprès de son épouse. Ce n'est pas facile de voir les gens que l'on aime sombrer dans la maladie mais il fait preuve d'énormément de dévotion. J'ai aimé la révélation et les conséquences sur sa personne, ses doutes, ses questions qui l'ont rendu encore plus humain à mes yeux. D'autant que lui nous avoue aussi ses faiblesses et ses erreurs passées. En tout cas, le sujet « connaissons nous vraiment les gens avec qui nous partageons notre vie » est vraiment très bien traité ici.

L'écriture est belle, poétique et le récit encore une fois très bien documenté. Je dois dire que je n'y connaissais absolument pas en cigale et je suis impressionnée par les connaissances de l'auteure en la matière. J'aime toujours autant son style et il me tarde de lire son prochain roman.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          390
Second volet de Une clochette sans battant, Sémi nous permet de rejoindre Tetsuo et Fujiko niré, les parents d'Anzu, dans leur maison de retraite. Fujiko souffre de la maladie d'Alzheimer , son état semble se dégrader petit à petit. Un matin , elle ne reconnait plus son époux..
Tetsuo est désarçonné et se range à l'avis de Y; l'infirmière, ne pas contrarier son épouse. le voilà donc redevenu le fiancé de son épouse .
A Fujiko de conquérir le coeur de son fiancé ....
Et sa mémoire ancienne se réveille , des secrets bien enfouis émergent et Tetsuo découvre stupéfait un pan de la vie de son épouse.
Aki Shimazaki trouve les mots et le ton juste pour évoquer ce drame du vieillissement, la difficulté pour l'entourage d'accompagner le malade, la douleur de devenir un étranger pour l être aimé..
J'apprécie à chaque lecture le style et l'élégance de l'écriture d'Aki Shimazaki. Des phrases courtes, pas de grandes envolées théâtrales mais la tendresse, les sentiments affleurent au fil des pages.
Je ne me lasse pas de la lire.


Commenter  J’apprécie          340
Aki Shimazaki ,, est une écrivaine canadienne, d'origine japonaise et vivant au Québec
Elle écrit en français . J'avais lu ou entendu de très bonnes critiques . Elle écrit le plus souvent des livres assez courts , autour de 100 pages sous forme de pentalogie , cycles de cinq livres.
Sémi est le deuxième d'une nouvelle série mais vous pouvez , comme moi, le lire sans connaître le précédent ouvrage
mon avis est simple : c'est un excellent roman
Pourtant, le sujet , la vieillesse et la maladie d'Alzheimer n'est pas tres enthousiasment.
Il y'a eu tellement de livres larmoyants à souhait sur le sujet que je pouvais m'attendre au pire
Aki Shimazaki évite tout pathos et je pense que ses origines japonaises expliquent le livre. Au Japon, le respect des anciens est encore très vivace même si les choses sont en train de changer
Avec son écriture fluide et poétique, Aki Shimazaki nous amène dans son monde où les petites choses sont importantes , où la vie peut être belle dans l'adversité , ce qui fait du bien dans l'ambiance morose et négative que nous vivons en ce moment.
Il y'a de la tendresse dans ce roman délicat
Le choix du format court est une excellente idée
Elle en est à son quatrième cycles de 5 livres chacun
C' est beau , original, avec une touche d' exotisme japonais
Je vais vite lire les autres livres tant j'ai été conquis par ce premier volume
Je vous conseille d'en faire autant.
C' est une lecture facile et belle.Je pense que beaucoup d'entre vous seront ravis de découvrir l' écriture de Aki Shimazaki.

Commenter  J’apprécie          340




Lecteurs (1445) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5268 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..