La Nuit des fous

J'écris cette chronique avec « les quatre saisons : l'hiver » de Vivaldi ; Anouk a rassemblé en une playlist tous les morceaux qu'elle écoutait pendant l'écriture de son dernier roman, Vivaldi en fait partie, c'est même le premier morceau indiqué.
Si vous n'avez pas lu « Jeu de peaux » et « Bestial » avant, je vous conseille tout de même de ne pas le lire tout de suite parce que le travail fourni sur l'évolution des personnages est tout à fait remarquable, surtout en ce qui concerne le commandant Jourdain.
J'avais beaucoup aimé « Jeu de peaux », adoré « Bestial » mais là, mon appréciation du dernier dépasse l'entendement.
Je crois que je n'avais pas été autant transportée par un polar depuis mon premier Donato Carrisi.
L'enchainement est complètement fou et on sombre petit à petit dans l'horreur. L'ouvrage débute avec des boites retrouvées sur un chantier... rien de très effrayant me direz-vous, mais on découvre bien vite qu'il s'agit là de cercueils dans lesquels ont été torturé des jeunes filles présumées disparues depuis les années 70.
Le commandant Jourdain et sa nouvelle équipe se retrouvent sur l'affaire, les cadavres s'enchainent dans une logique morbide…
En parallèle, nous suivons une jeune trentenaire, Elise, handicapée depuis toujours, qui découvre, à la mort de son père, l'existence d'une tante.
Elle qui n'a plus de famille va tenter de renouer avec elle, c'est ainsi que l'intrigue débute. Je ne vous en dis pas plus, à vous de trouver des liens. C'est assurément mon préféré de l'autrice car il y a énormément d'action, les fins de chapitre sont absolument épouvantables car le suspense est trop grand pour se stopper, c'est pourquoi je vous assure qu'il se dévore, il ne se déguste pas.
Un véritable page-turner avec une plume qui ne perd pas son temps en fioritures, va droit au but, nous captive du début à la fin. C'est cette même plume visuelle qui m'a confortée dans mon coup de coeur, j'ai été porté par l'angoisse en visualisant les scènes et c'était grandiose. 359 pages de pur bonheur, d'effroi, de sueurs froides et d'horreur.Voici un livre qui va vous hanter longtemps. Moi, j'en ai fait des cauchemars
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Le commissaire Jourdain de retour pour une nouvelle enquête qui lui apportera peut-être la rédemption dont il a besoin après la tragédie qu'il a vécue dans bestiale. Son groupe doit enquêter sur une nouvelle affaire, plusieurs corps ont été découverts à Saint Ylie dans le Jura. Parallèlement nous allons suivre Élise, une jeune femme affaiblie par le décès récent de son père mais surtout par la maladie incurable dont elle est atteinte. Elle découvre qu'elle a une tante encore en vie et se met à la recherche du dernier membre de sa famille. Les deux intrigues sont présentées en alternance et notre intérêt est définitivement acquis. Un rythme implacable, des chapitres courts et percutants, tous les éléments d'un bon polar sont réunis. J'ai aimé sentir les montées en tension, les nombreux retournements qui nous entraînent dans un jeu de piste diabolique. On trouve régulièrement des dessins et des photos qui viennent accompagner la compréhension L'auteure nous propose une expérience supplémentaire sous la forme d'une playlist accessible par QR Code, j'ai joué le jeu de cette écoute dite immersive mais j'ai trouvé que cela me sortait de ma lecture trop souvent et j'ai fini par enchaîner les chapitres comme je le fais habituellement, en silence. Les personnages féminins sont forts et participent à des scènes traitant de sujets intimes parfois durs à lire. Surtout que le style hautement visuel vous reste accroché à la rétine pendant longtemps. Un univers noir qui oscille entre folie et perversion
Que dire de l'épilogue qui apporte un éclairage particulier au choix d'écriture de l'auteure. 
Un dernier mot pour vous enjoindre à lire les précédents tomes sous peine de ne pas apprécier à sa juste mesure la psychologie des personnages récurrents. Un coup de coeur pour ce page turner. Bonne lecture. 
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Je remercie chaleureusement Anouk Shutterberg ainsi que les Éditions Récamier pour l'envoi de la nuit des fous.
Élise a une maladie dégénérative. Avant de mourir, son père lui apprend l'existence d'une tante. Après des recherches auprès d'un détective privé, elle part à sa rencontre et des choses assez inquiétantes vont se passer.
Sur un chantier, à Dole dans le Jura, on découvre cinq corps disposés et mis en scène de manière insolite.
L'enquête est menée par le commandant Stéphane Jourdain, traumatisé par des évènements récents (voir Bestial), à la fois bouleversant, fragilisé mais qui voit dans cette affaire une résilience.
Il sera secondé par une équipe constituée de femmes toutes aussi tenaces, déterminées et ambitieuses.
Ils vont devoir élucider ces meurtres aux caractères énigmatiques qui vont infliger une véritable torture psychologique aux enquêteurs.
Une histoire captivante à un rythme effréné qui s'avère addictif et qui nous maintient en haleine jusqu'au dénouement
La plume de Anouk Shutterberg est directe, sans fioriture.
J'ai adoré.
Un coup de ❤️
Je vous le recommande ainsi que ses précédents Jeu de peaux et Bestial.
Si intéressé : https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-nuit-des-fous-anouk-shutterberg-livre-policier-nouveaute-2023-thriller-noir-et-passionnant-roman-policier-laureat-du-prix-noir-sur-ormesson-suite-des-enquetes-du-capitaine-jourdain/9782385770310

L'ayant vu beaucoup vu passer sur les réseaux sociaux, j'ai eu envie moi aussi de découvrir la plume de cette autrice et ce fut franchement une très belle surprise.

Si j'ai bien tout compris, ce n'est pas le 1er tome où apparait le commandant Jourdain mais cela n'a absolument pas gêné ma lecture, cela m'a juste donné envie de découvrir les tomes précédents.

On est ici sur deux intrigues qui vont bien évidemment se télescoper en fin de roman, j'ai adoré les deux pans de cette histoire, que ce soit Elise qui à la suite du décès de son papa va tenter de retrouver son unique famille, une tante qu'elle n'a pas connue et qui va se retrouver dans une drôle de situation et de l'autre côté l'enquête menée par le commissaire Jourdain et son équipe suite à la découverte de 5 squelettes dans des conditions assez énigmatiques.

L'enquête bat son plein et les découvertes s'enchainent, le commissaire Jourdain et son équipe ne sont pas au bout de leurs surprises, c'était vraiment haletant du début à la fin. L'alternance des chapitres entre les deux histoires donne un super rythme au récit et amène aussi beaucoup de questions. Toutes les pièces du puzzle trouvent leur place en fin de récit et même si j'ai eu quelques doutes, je ne m'attendais pas du tout à une telle résolution.

J'ai beaucoup aimé les personnages créés par l'autrice, ils sont très humains et très touchants dans leurs faiblesses, j'ai vraiment très envie de lire les tomes précédents afin de découvrir l'histoire du commissaire Jourdain pour lequel j'ai ressenti beaucoup d'empathie.

Bref, un très chouette moment de lecture et je vais m'empresser de me procurer les tomes précédents.

Offert par « Masse critique » de Babelio que je remercie pour cette belle découverte.
Le lecteur va suivre deux histoires passionnantes en parallèle. Les chapitres se succèdent en alternance pour finir par fusionner après une accélération du rythme. Cela va nous donner l'impression d'une respiration haletante, très efficace dans la perception des intrigues.
Élise, jeune femme très handicapée par une maladie rhumatismale auto-immunitaire, vit de brèves amours incertaines. Sa souffrance rebute plus d'un prétendant. Lorsque son père, qui est sa seule famille, décède, cela plombe encore plus son moral. Avant de mourir, son père lui confie qu'en fait, elle a une tante avec laquelle ils ont perdu le contact depuis bien longtemps et que des courriers se trouvent sous clé dans son bureau. Très ébranlée par l'annonce, la jeune femme se fait un devoir de retrouver cette parente inconnue. Perdant rapidement la trace de son passage, elle engage un détective pour l'aider et lui confie tout ce qu'elle a trouvé : une vieille photo d'une petite fille, une boucle de cheveux blonds, une lettre désespérée envoyée d'un centre psychiatrique dans les années 1970… Rapidement le détective va retrouver sa trace. Après un passage en Suisse où elle s'est mariée, a changé de nom et de prénom, et exercé le métier d'infirmière accoucheuse, la voici revenue en France pour prendre sa retraite dans un endroit isolé et reculé. Joyeuse, Élise reprend enfin contact avec elle. L'accueil de sa tante et son mari est chaleureux, et les rencontres puis les séjours en week-end deviennent plus nombreux. Pourtant la tante va avoir de drôles de sautes d'humeur et se mettre en colère pour des futilités. Lors d'un séjour, les choses vont s'accélérer. Je n'en dévoilerai pas plus.

Lors d'excavations pour agrandir un centre hospitalier du Jura, une pelleteuse butte sur un caisson en bois, l'éventrant. Les ouvriers voient, avec horreur, un morceau de squelette en sortir. Rapidement, la police scientifique met au jour cinq squelettes, chacun placé dans un cercueil en chêne, parfaitement parallélépipédique. A l'intérieur de ceux-ci, les victimes sont figées grâce à un montage compliqué de fils de fer, dans des formes bizarres, pérennisées par la rigidité cadavérique. Les enquêteurs vont rapidement comprendre qu'une fois les corps mis côte à côte, cela semble vouloir délivrer un message. Chiffres romains ? Lettres ? Leur décès a été causé par un objet de style hache qui leur a tranché le sternum et le coeur sous-jacent. La mort remonterait à une cinquantaine d'années. le sombre Commandant Jourdain, qui ne se remet pas de la perte de sa fille également policière, décédée lors d'une intervention où il n'a pas pu arriver à temps pour la sauver, va mettre toute l'énergie de son désespoir à remonter le fil de l'intrigue. Il est aidé par la fidèle Noémie, sans arrêt aux aguets pour déceler une éventuelle décompensation de son chef, et par Olivia la psy judiciaire qui doit brosser le profil psychologique du ou des tueurs. L'enquête va se poursuivre avec beaucoup de rebondissements.

Le fil conducteur des deux intrigues va résider dans l'hôpital psychiatrique Saint-Ylie de Dole. Trois suspects s'en dégagent. le Dr Charles Debert, psychiatre aux pratiques bizarres et aux moeurs délictueuses qui a fini radié par l'ordre des médecins. le Père Vouvray, un homme fragile, sous la coupe d'une mère tyrannique qui a abusé de lui en plus de le martyriser. Sa vocation de prêtre est née dans sa recherche d'une mise à l'abri et d'une protection par l'Église. Il était très proche des jeunes patientes internées dans les années septante. Or, voici qu'il débarque justement au commissariat, dans un état d'exaltation et de folie, prétendant que sa mère est décédée lors d'une séance d'exorcisme qu'il aurait pratiquée sur elle. Lorsque le corps est découvert, il est pendu dans un chêne appelé l'arbre aux vierges car il a avalé les différentes potales érigées à ses pieds. En fait d'exorcisme c'est plutôt d'un assassinat qu'il s'agit et justement, le corps supplicié est tordu par des fils de fer dans une position similaire à celle des cadavres trouvés sur le chantier.
Enfin ,la troisième personne est Soeur Marie-Florence, la cheffe régnant sur l'institution et particulièrement sévère envers tous, un vrai dragon.
J'ai adoré ce roman qui, en réalité, constitue deux thrillers pour le prix d'un. Dynamique enlevée, justesse des écrits, intrigue palpitante, à recommander pour les amateurs du genre.

Élise, atteinte d'une maladie chronique dégénérative invalidante, était jusqu'alors assez dépendante de son père. Or il meurt et elle se retrouve alors seule. Celui-ci lui a confié sur son lit de mort qu'il avait une soeur qui vivait en Suisse qu'il n'avait jamais revue. Elle se met alors en tête de la retrouver. Elles vont se rencontrer à plusieurs reprises mais ça ne va pas être aussi idyllique que ça aurait dû.
En parallèle de cette histoire, cinq corps sont retrouvés dans le Jura, chacun dans une caisse en bois et curieusement façonnés avec du fil de fer. le commandant Jourdain hérite de l'affaire et se lance alors avec son équipe dans une enquête au coeur de la folie humaine.
Certaines scènes, décrites avec minutie, sont d'un réalisme effrayant. La scène qui m'a le plus marquée est lorsque Élise, séquestrée chez sa « tante » décide par elle-même de retirer son placenta ! La scène est si réaliste que j'ai vraiment eu mal pour elle à ce moment-là !
Une plume percutante, une atmosphère oppressante, de nombreux rebondissements : tous les ingrédients sont réunis pour que ce polar soit réussi ! J'ai apprécié les nombreux indices illustrés à l'intérieur de ce livre. L'autrice à même tenu à rajouter des intitulés musicaux pour que l'expérience soit encore plus immersive. Ce qui m'a également marqué est le fait que l'autrice se soit imprégné d'un dossier familial. J'avais lu Bestial juste avant. J'ai hâte de découvrir son premier polar Jeu de peaux. Je ne les ai pas lu dans l'ordre mais cela n'a pas du tout gêné ma lecture.

Élise découvre au décès de son père, l'existence d'une tante, elle décide de contacter l'unique personne qui lui reste de sa famille. Une rencontre qui multiplie d'étranges accidents.
À Dole dans le Jura, cinq squelettes déterrés sur un chantier, des corps façonnés de fils de fer dans des caisses en bois.
Le commandant Jourdain ignore encore que la folie règne...

Un thriller extrêmement complexe par l'imagination de l'auteure et le jeu d'énigmes dont les corps doivent nous délivrer un message. Jourdain et son équipe à besoin d'Olivia la psychologue en criminalité. Différentes pistes à décortiquer habilement.
Deux histoires en parallèle, doublement addictif pour le lecteur.
Le fil conducteur est incroyablement bien élaboré. du présent aux souvenirs, nous sommes en quête de découverte pour élucider ce stratagème, sans pour autant perdre le fil.
Une angoisse profonde nous submerge avec Élise qui se retrouve dans des circonstances terrifiantes au coeur du noyau familial, tout n'est que manigance, un petit huis clos entre tante et nièce qui donne un tranchant indéniable au récit.
L'équipe de Stéphane Jourdain est incroyablement soudée, avec comme meneur un homme dépressif jamais sans son clou, brisé depuis un an, qui a du mal à se pardonner à lui-même. Une psychologie détaillée qui regorge d'empathie.
L'enquête est finement menée même si la compréhension de cette énigme est extrêmement complexe à déchirer pour eux et nous-même.
L'auteure nous partage quelques croquis pour plus d'immersion.
Un thriller qui se dévore avec une plume fluide et incisive, beaucoup de réflexions à fournir pour une histoire des plus folle qui soit.
Des faits, qui s'appuie sur un dossier familial mêlé à la fiction.
Je ne peux que vous recommander ce thriller.
Vivement le prochain.

*l'histoire est indépendante, seul quelques protagonistes reviennent.
Lire les romans dans l'ordre apporte un plus.

♥️COUP DE COeUR♥️

🌺La nuit des fous🌺 d'Anouk Shutterberg. - 355 pages. - 20€

Élise se retrouve seule au décès de son père. Elle est atteinte de spondilarthrite ankylosante.

Ils étaient fusionnels l'un envers l'autre.

Avant de mourir, son père lui annonce qu'il a une soeur qu'il n'a pas revu depuis des années.

Seule au monde avec sa maladie, Elise se lance à la recherche de sa seule famille.

Année 1970, fugue de cinq jeunes filles d'un hôpital psychiatrique.

Année 2022, découverte de 5 squelettes sur un chantier, leur particularité, ils sont tous maintenus par du fil électrique.

Stéphane Jourdain et sa collègue Noémie Sanchez vont se rendre sur le lieu des décès et mener leur enquête avec l'aide de Laurence.

Un livre en deux temporalités, avec la parole des flics et celle d'Elise.

Anouk signe ici une pépite, elle nous trimballe tout au long de son livre avec des personnages avec des caractères et des particularités de vie parfois anxiogène.

Des chapitres courts, un climat stressant, une plume glaçante et addictive.

J'ai retrouvé l'auteure avec grand plaisir

Coup de ♥️

1 journée en mode lecture cracra pyjama dans le canapé (ça ne m'arrive jamais)

3 enfants nourris exclusivement de céréales pour le petit déjeuner et de gâteaux apéro un dimanche entier (remarquez, ils étaient plutôt contents)

10 jours pour faire cette chronique

7 jours de panne de lecture

Voilà l'effet que La nuit des fous a eu sur moi.

Anouk Shutterberg, est diabolique !

Après deux premiers ouvrages très réussis, elle gagne encore en puissance. Dans un registre totalement différent, elle excelle ici à malmener son lecteur, instaurant une tension croissante tout au long du récit.

C'est étouffant, éprouvant, crispant.

Tantôt en mode huis clos avec l'histoire d'Elise, tantôt en mode roman policier dans lequel Jourdain et son équipe enquêtent, cet ouvrage ne laisse aucun répit.

Moins frontale, la violence est ici insidieuse, pernicieuse. Elle résulte de meurtres mis en scène de manière énigmatique certes, mais elle est également suggérée et prend l'apparence d'une véritable torture psychologique.

Et que dire des personnages ? Jourdain, traumatisé par les événements de Bestial est tellement touchant. Exit le mec charismatique et sûr de lui. Il est métamorphisé, fragilisé et voit dans cette affaire une sorte de résilience. Il s'implique, se projette pour se sauver lui-même.

Les femmes tiennent également une place importante. Elles sont fortes, déterminées, de vraies battantes !

L'écriture est nerveuse, directe, sans fioriture. C'est un style que j'affectionne particulièrement, un dosage de ni trop peu ni pas assez qui rend la plume additive.

L'ambiance pesante du huis clos associée au rythme de l'enquête m'ont coupée de toute réalité le temps de ma lecture. J'ai été transportée dans le Jura, au coeur d'un environnement angoissant et mystérieux.

Spectatrice immergée, j'ai vu le scénario prendre forme, les contours de la folie se dessiner de plus en plus nettement à chaque page.

L'autrice est douée. Elle avance telle une funambule. L'équilibre est maîtrisé, le pas assuré et la sensation grisante.

L'exercice est casse gueule, la réussite parfaite.

Tout peut basculer, on le sent, on le sait, on s'y prépare et pourtant le dénouement ne laisse pas de marbre. C'est la gorge serrée que j'ai refermé ce roman.

Malgré un point qui m'a posé question (élucidé avec l'autrice) et qui a quelque peu interrompu ma frénésie de lecture pour relire certains passages, La nuit des fous décroche mon 5ème coup de coeur 2023. Ce petit détail est pour moi le seul bémol et aurait mérité d'être traité différemment. Néanmoins, tout le reste a largement pris le dessus.

Un roman poignant, intense et personnel qui m'a totalement conquise.

Je vous recommande de lire les trois opus de cette trilogie dans l'ordre afin d'apprécier pleinement l'évolution des personnages.

Jeu de peaux
Bestial
La nuit des fous
Lien : https://livrite.fr/la-nuit-d..

Quand une de tes auteures favorites sort un nouveau livre, tu l'attends avec impatience.
Après Jeu de peaux qui fut un succès, et Bestial, primé découverte à l'iris noir, La nuit des fous ne déroge pas à la règle.

On retrouve le commandant Jourdain, mais il peut être lu indépendamment des deux autres.
La construction est en dualité, et les histoires vont se joindre, et surtout se percuter avec un suspense haletant.
L'écriture est toujours autant maîtrisée, précise au millimètre, qui tient le lecteur sur le fil en permanence, et ce dès le début.

L'atmosphère est oppressante, étouffante. La tension monte crescendo. C'est pesant par moment, dosé avec du grand art.

Le thème abordé est dur, touchant, qui plus est, inspiré d'un fait réel survenu dans la famille de l'auteure (expliqué en fin de livre). C'est bouleversant.
Anouk va puiser dans ses souvenirs, ses émotions, pour nous livrer une histoire riche et bouleversante. On ne peut qu'avoir de la compassion pour cette histoire terrible.

Véritable page-turner, cette lecture est addictive. BRAVO.
J'en redemande.