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Citations sur Taqiyya ! (7)

En politique, l’instrumentalisation de la peur a toujours profité aux courants les moins respectueux des principes de la démocratie. Au XIIe siècle, le philosophe Averroès formulait déjà cette pensée, ô combien d’actualité : « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. »
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Aux yeux de la monarchie saoudienne, l’instauration d’une république islamique en Iran représente une menace pour l’ensemble de la région du Golfe. Il faut donc impérativement installer en Afghanistan un État islamiste sunnite qui fera barrage aux velléités du voisin perse, d’autant plus que certaines régions afghanes sont peuplées par des chiites. Par ailleurs, la doctrine wahhabite, qui régit la monarchie saoudienne, est résolument anticommuniste. Il y a donc dans l’engagement de cet État théocratique une considération géopolitique doublée d’une dimension idéologique et religieuse. Ce sont les Saoudiens, à travers leur manne pétrolière, qui se chargent de financer largement ceux que l’on appellera complaisamment les « moudjahidines » et qui sont tous, soit le produit de l’école wahhabite, soit les adeptes de la pensée frériste.

Le Pakistan a, pour sa part, d’autres intérêts. Ennemi traditionnel de l’Inde, le régime d’Islamabad – lui-même d’inspiration islamiste, travaillé par l’idéologie des Frères musulmans, mais aussi par une forme locale de salafisme, appelé le deobendi – a besoin d’un prolongement territorial que peut lui assurer un régime afghan allié, voire à sa solde. De plus, la pensée élaborée et diffusée par Abu Al-Ala Al-Mawdoudi, le théoricien local, proche de la pensée frériste et fondateur en 1941 d’un courant militant pour l’instauration d’un « État islamique », allait être, elle aussi, en cohérence avec les choix politiques opérés au plus haut niveau de l’État.

Dirigé depuis la fin de l’année 1978 par le général Zia Ul-Haq, un galonné ardent défenseur du « projet islamiste », le régime a lancé une vaste politique de réislamisation du pays, édifiant notamment un réseau d’écoles coraniques et bafouant les règles démocratiques les plus élémentaires. Les fortes relations tribales qui existent des deux côtés de la frontière vont faciliter cette étroite coopération. La région pakistano-afghane est peuplée par les pachtous, ethnie guerrière très conservatrice et donc totalement perméable aux idées islamistes. Rappelons enfin que les États-Unis ne voulaient pas d’une lutte de libération classique, mais d’une véritable guerre à portée religieuse. L’administration de Jimmy Carter puis celle de Ronald Reagan favoriseront cette option et encourageront le financement d’écoles coraniques, qui existent encore à ce jour, enseignant les principes du djihad et plus largement la haine des valeurs universelles et de l’Occident. La France, quant à elle, est totalement partie prenante puisqu’elle soutient elle aussi, militairement, politiquement et techniquement les islamistes afghans, y compris en fournissant des armes. Si les Américains livrent les redoutables missiles sol-air Stinger qui permettent d’empêcher les Soviétiques de disposer de la domination aérienne, les Français offrent leurs missiles Milan, tout aussi redoutables face aux blindés de l’Armée rouge.
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Il est faux et mensonger de prétendre, comme le font les populistes et les milieux d’extrême droite, que la dissimulation et le boniment, d’une certaine manière la fourberie, seraient une caractéristique islamique, car pour les musulmans, le mensonge est interdit, quasiment en toute circonstance, par leur religion et par l’éthique qu’elle exige d’eux. Contrairement, donc, aux islamistes, pour lesquels « la fin justifie les moyens » et pour qui la tromperie devient permise dès lors qu’elle est opposée à un non-musulman, un « mécréant », pour reprendre l’expression consacrée qui ne désigne pas, dans leur rhétorique, le seul « infidèle », mais aussi le musulman qui ne partage pas leur conception de la religion.
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« Combattre l’extrémisme, je le répète, n’est pas combattre l’islam. Au contraire. C’est le défendre. »
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La taqiyya, c’est aussi ça : faire parler, au sein d’une même instance, deux responsables pour leur faire dire une chose et son contraire, et ainsi entretenir le flou. L’un sera l’extrémiste qui fera plaisir à la base et l’autre le modéré qui rassurera l’opinion publique, les médias et les responsables politiques. Non seulement Eyup Sahin voulait faire instaurer un « délit de blasphème », mais en plus il exigeait des autorités de « faire interdire la parution du dessin » de Charlie Hebdo, donc c’est également la censure qu’il demandait. Et pourquoi pas la peine de mort, tant qu’on y est!
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C’est tout le principe de la taqiyya : montrer et dire le contraire de ce que l’on prépare, qui doit, en toute circonstance, demeurer secret et dissimulé. Cette « technique », qui facilite l’infiltration, a sans cesse été utilisée, d’abord en Égypte, ensuite en Palestine via le Hamas au Maroc ou en Algérie à travers le PJD. d’un côté, ou le Hamas algérien (un homonyme) , parti de Mahfoud Nahnah, de l’autre, et plus tard en France via l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).
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Lorsqu’un tueur, assassin d’un Premier ministre, commandité par la confrérie a été arrêté par la police du roi Farouk, en 1948, Hassan Al-Banna jura ainsi sur tous les dieux qu’il ne connaissait pas le terroriste et, pour faire admettre qu’il n’était pas un membre de son organisation, il lança à son adresse : « Il n’est ni Frère ni musulman ! » Une phrase qui, depuis, est devenue célèbre tant elle montre à quel point cette organisation utilise la taqiyya.
Ne jamais rien reconnaître et ne pas dire la vérité. Ce sera désormais leur méthode.
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