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Une invasion extraterrestre menace la terre. Mais un groupe de résistant fait face.

J'ai eu un mal fou à entrer dans le roman, les 80 premiers pages m'ont semblées interminables. Et juste au moment ou j'aurais pu enfin rentrer dans l'histoire, l'auteur fait mourir le seul personnage pour qui j'avais un peu d'intérêt. du coup la suite à été tout aussi laborieuse que le début.

Je n'ai eu aucune autre affinité avec les personnages. le déroulement de l'histoire ne m'en a pas laissé l'occasion.
Pourtant, la résistance et les combats pour la liberté sont des sujets qui me parlent en général. Mais ici, je n'ai pas du tout été emballée.

L'écriture de Silverberg est agréable et aisée. Mais c'est sans doute l'approche et la distance qu'il a mis en place qui ont fait que son roman m'a paru fade, lent et long.
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Une formidable histoire d'êtres humains intelligents et rebelles. de personnages profonds et tourmentés.
Bon sang de bonsoir, qu'est-ce que j'apprécie Silverberg pour ces magnifiques personnages ! Silverberg aime à nous décrire des cheminements d'évolution, en général à l'échelle d'une vie, mais ici c'est à l'échelle de plusieurs générations qu'on a ce parcours.

Alors oui, si vous attendez de la baston, du gros boum, des missiles et des bombes qui tapent sur les ETs, bah passez votre chemin. Ici, la résistance est surtout intérieure, comme le dit Finitysend, une histoire personnelle, familiale, en fait.

Avec des personnages tous plus humains les uns que les autres, avec forces et failles, bassesses et grandeurs, révoltes (y compris contre la famille) et retours du fils prodigue, une superbe histoire de dynastie "résistante". Bien écrite, bien maîtrisée.

Si les "Entités" font effectivement très "pulp", et qu'à aucun moment je n'ai réussi à les imaginer "belles" (comme l'insaisissable Khalid les voit), les humains de l'histoire sont juste passionnants à suivre.

Et j'ai tout particulièrement aimé la fin, et ses "leçons". Que l'être humain préfère la facilité d'être mené à la baguette comme un troupeau de moutons bons à tondre à l'autonomie et tout ce qui s'ensuit, on en a la preuve tous les jours. Qu'il y aura toujours des gens qui servent avec diligence, efficacité et bonheur les puissants afin d'asservir un peu plus leurs propres collègues, on le sait, les "collabos" ça a toujours existé. Et qu'il y aura toujours des résistants qui caressent l'idée de liberté, même si ce n'est que dans leur coeur, on le sait aussi. Avec les Entités, c'est juste plus visible et évident que quand tout ça se passe "entre nous".

C'est une jolie leçon bien racontée que nous avons là, et que j'ai lu très vite, finalement. Un coup de coeur, en ce qui me concerne... qui m'a fait penser au comics "the walking dead", en moins gore et moins violent. Ce qui est intéressant, ce ne sont pas les ETs ou les zombies au final dans ces bouquins, mais les humains et leurs relations.
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Le grand silence est un texte bien écris qui pourra surprendre les amateurs de récits d'invasion extraterrestre de notre planète .

En effet Silverberg n'est pas vraiment un foudre de guerre , donc nous n'avons pas ici un « pitch « à la sauce nationaliste triomphante .

Les extraterrestres de ce roman sont incontestablement un clin d'oeil aux Pulps pour ce qui est des apparences et de certains de leurs moyens d'action , mais pour le reste , ils sont tellement étrangers qu'il sera quasiment impossible de comprendre leurs réelles motivations du début à la fin de ce long texte .
Le canevas est plus celui de la guerre des mondes , mais la fin diverge et de plus la terre est véritablement occupée .
L'humanité tisse des liens avec les envahisseurs , passifs ou actifs . Ils sont intéressants à suivre car ils reposent sur l'observation et souvent aussi sur l'irrationnel et les phantasmes .

Ce roman vient nous parler de cette longue occupation de cinquante années pendant lesquelles l'humanité s'adapte à la situation alors que la civilisation s'effondre durablement et que la résistance s'incarne principalement dans une famille suivie sur plusieurs générations .
Il semble d'ailleurs que la confrontation armée avec cette menace existentielle ne soit pas la solution viable et profitable pour cette branche principale et dominante de la résistance , de même que la collaboration d'ailleurs .

Dans ce texte nous lisons des pages consacrées aux topos du genre : l'arrivée , le contact , l'effondrement civilisationel ...
Mais pas véritablement de guerre au sens classique de ce genre de textes , de ce point de vue , le grand silence est donc absolument atypique.

Dans ce roman , les thématiques fondamentales se lisent en creux . La finalité de ce texte n'est pas évidente à percevoir clairement et donc , par exemple , les extraterrestres sont un mystère intégral du début à la fin , de même que leurs véritables motivations .

Cependant , n'exagérons rien , c'est un récit d'invasion assez gratifiant et l'auteur ne passe absolument pas à côté de sa thématique générale .
A la lecture de ce texte le monde sombre effectivement dans un véritable chaos ..
La thématique collaborationniste volontaire est abordée frontalement évidement , mais l'auteur en introduit une autre qui est clin d'oeil aux Pulps et qui ferra sourire volontairement et effrontément le lecteur . Avec le temps un culte des extraterrestres naitra et l'auteur règlera à cette occasion , deux ou trois comptes avec la superstition .

Ce contexte permettra à cet auteur au style accompli , d'explorer la nature humaine dans les situations de crises et d'effondrement des valeurs et des repères . C'est le sujet de ce livre et personnellement , je ne lui ferait pas le reproche de ne pas avoir mis l'accent sur les chasseurs F16 et sur les chars d'assaut !

L'objectif principal de la résistance serra de conserver et maintenir ce qui est l'essence de la civilisation humaine ainsi que de préserver l'intégrité même de l'espèce .
En effet on oublie trop souvent et trop naïvement , que la préservation de la liberté passe souvent par la discrétion et le silence plus que par les actions d'éclat et souvent et même toujours , pour rester libre comme pour reconquérir la liberté , il faut posséder une âme libre , une âme pleine d'un soi-même authentique , et rien n'est moins évident et facile en situation d'oppression frontale et de chaos institutionnel .

C'est le sujet de ce roman, et non celui d'un ballet de champs de bataille acharné , d'où son titre , à mon humble avis : le grand silence .
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Après une lecture complète des 574 pages, contraint et forcé, pour lui trouver ne serait-ce qu'un début d'intérêt quelque part, force est de constater le vide quasi complet de ce texte qui endort les passions du lecteur et le plonge dans une totale indifférence pour les héros de cette histoire qui s'étale très mollement dans le temps. Enfin, ce n'est que mon impression. Si on a du goût pour ce qui se dessine en creux dans l'absence et le néant, ou pour les chroniques familiales alors il ne faut pas hésiter à le lire.
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Voilà un roman qui m'a passionné d'emblée mais qui m'a posé quelques difficultés dans ma lecture aux premiers chapitres.


Qu'on ne s'y trompe pas, le récit humaniste de Silverberg est grandiose car en refusant toute scène de grandeur trop déplacée qui risquerait de virer dans le patriotisme foudroyant ou quelque notion de bellicisme envers les "méchants envahisseurs" de style Independance Day, il réussit à octroyer un humanisme fascinant à ses personnages, étant souvent à leurs côtés, qu'on soit dans leurs pensées avec eux ou dans une vue plus externe.

De plus, l'auteur a le bon goût de laisser un voile de mystère à l'imagination du lecteur (les extraterrestres sont décrits mais d'une certaine manière, partiellement et si l'on s'en fait une idée, c'est physiquement puisque leurs actes restent plus ou moins incompréhensibles, sur un autre stade de pensée auxquels les humains ne comprennent pas grand chose).



Non, quand je parle de difficulté, c'est plus dans la structure du livre qui, à chaque chapitre va opérer un saut temporel, du jour même de l'arrivée de ces intrus que l'on va vite appeler "les entités" en sautant à chaque fois 2 ans, 3 ans, voire 10 ans avec de nouveaux personnages qui apparaissent constamment, enfants ou encore bébés au chapitre d'avant, plus mûrs au chapitre que l'on lit, tandis que des adultes, plus âgés vont progressivement s'effacer par la vieillesse, la maladie ou les accidents divers. Sans compter que chaque chapitre est généralement long (le premier fait 114 pages, le second 92...) donc pour ma part, l'acclimatation m'a demandé un peu de temps.

Mais bon signe toutefois, cette "barrière temporelle" imposée par la construction du récit et ses chapitres aussi importants et formant chacun des mini-livres à eux seuls m'a permis de faire des pauses de quelques jours (j'avais commencé le livre en juin avant de partir au Québec, j'ai donc mis plus de temps qu'habituellement à le lire !), délaissant le livre pour y revenir sans problème peu de temps après, signe rare que l'intrigue, même si elle nécessite de s'accrocher un peu, se suit sans problème, mieux, "mûrit" en vous.



C'est un roman beau et terrifiant qui marque durablement même après que l'on ait terminé sa lecture. Il n'enregistre pas moins que la chute de la civilisation humaine et la terrible résignation de l'humanité qui doit finir par s'accommoder de la présence d'un ennemi quasiment invincible dont la puissance n'a d'égale que son étrange et abstraite beauté.
Silverberg montre bien qu'au fil des générations et même si l'humanité survit tant bien que mal, le langage évolue face à la nouvelle génération tandis que privée de nombreux moyens technologiques (pour montrer leur mécontentement face à une attaque humaine, les entités n'ont qu'à couper d'un coup toute l'électricité au niveau mondial. Un peu comme les attaques magnétiques qui se déclenchaient peu avant l'invasion des tripodes de la Guerre des mondes de Spielberg, privant les humains de moyens de transports en bon état... Une pichenette pour les entités, un retour à l'âge de pierre pour l'humanité dans un premier temps, puis au XIXème siècle, et encore. Plus tard l'électricité sera remise, les représailles seront bien plus douloureuses encore et différente...), une bonne partie de la culture disparaît ou ne se transmet pas dans le temps. Et comme en temps de guerre, il y a des collaborateurs, des traîtres, des Judas, ce qu'on appelle ici des Quisling ou des Borgmann.


Si rebellion il y a, elle doit alors prendre son temps à travers le monde mais ne peut tenter d'action frontale face à un ennemi insaisissable du début à la fin dont on ne sait rien. L'histoire se concentre sur le ranch de la famille Carmichael et les générations successives mais à plusieurs moments, selon la nécessité de l'histoire, on sera transporté en d'autres endroits du monde (Prague pour Borgmann, Angleterre pour Khalid d'origine pakistanaise), le tout faisant toutefois que tous les personnages sont, d'une certaine manière, tous liés entre eux. le fait même d'avoir plusieurs générations et donc plusieurs personnages fait que l'on ne s'attache pas à un en particulier, ou alors si on s'y attache, on comprend très vite, que le hasard, ce terrible hasard comme dans la vie réelle, peut nous le retirer à tout instant. Silverberg a trouvé donc là une manière d'opérer une résignation forcée, une sorte de détachement du lecteur qui, tout en participant à sa manière à ce "grand silence", ne l'empêcheront pourtant pas d'être frappé par la justesse des situations éprouvées.



Car en s'attachant à des petites vies de côté, loin des grands faits d'armes, l'oeuvre n'en devient que plus universelle, bordée d'une certaine sagesse qui me laisse à penser que l'on pourra revenir plusieurs années plus tard à ce livre pour y retrouver à nouveau quelque chose de riche et vivant, ce qui finit par vous laisser mettre le livre dans vos oeuvres de chevet quand vous comprenez que finalement vous avez en quelque sorte comme vécu avec elle et qu'en grandissant ou évoluant aussi vous-même, vous y retrouverez là aussi un peu de votre personne avec le temps.
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
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Silverberg, un des papes de la SF produit un roman de facture classique dans laquelle des Entités extraterrestres assoient leur domination sur la planète Terre.
Sur un sujet mille fois rabattu, ce roman inégal (vision americano/californio centrée, personnages sommaires) produit quelques passages réussies (duels de hackers) qui suffiront aux amateurs de ce genre de production.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Il est indéniable que nous avons à faire à un écrivain aguerri. La main est sûr. le style affirmé. Je serais tenté de n'en dire que du bien, si ce n'est que : Silverberg se moque de ses lecteurs. Ces extraterrestres sont capables d'arrêter des gammes d'appareils électriques sur toute la planète sans perturber le fonctionnement des autres. « Et alors ? » me direz-vous. « Si ça l'arrange ! » Pourquoi pas. En tant qu'auteur, il est libre de réinventer les lois de la physique dans son univers. Bien sûr, mais que ce soit cohérent. Ses E.T. remettent en service les équipement électriques les uns après les autres. Pour lui, les automobiles restent soumises à ce blocus, sauf les vieilles voitures qui démarrent à coup de manivelle.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Un bijoux!
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