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Citations sur Joséphine de Lavalette (7)

- Les hommes sont idiots ! s'emporta Mme Croix. Chair à canon amoureuse du canonnier ! ... Un tambour, un canon, un drapeau, un bureau de recrutement : aucun mâle ne peut résister ! Mais, pour l'amour de Dieu, pourquoi ces choses là vous fascinent-elles à ce point ?
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Les tambours battirent, puis le silence se fit. Le seul
bruit qu’on entendait était celui des drapeaux agités
par le vent froid d’avril. Napoléon descendit l’escalier de
pierre.
«Soldats, je vous fais mes adieux…»
Les soldats de la garde, alignés comme pour la plus parfaite
des parades, étaient sombres et muets comme à des funé -
railles.
«Depuis vingt ans, je suis content de vous ; je vous ai
toujours trouvés sur le chemin de la gloire… Soyez fidèles au
nouveau roi que la France s’est choisi ; n’abandonnez pas
notre chère patrie ! Aimez-la toujours, aimez-la bien… Je ne
puis vous embrasser tous, mais j’embrasserai votre général…
et le drapeau !… Adieu, mes enfants!… Mes voeux vous
accompagneront toujours, conservez mon souvenir.»
C’était dans la cour de Fontainebleau, le 20 avril 1814.
Napoléon quittait la France. Il partait pour l’île d’Elbe. Il nous
quittait.
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La France était envahie. Des soldats russes et prussiens
circulaient dans les rues de Paris. Nos vainqueurs, le
tsar Alexandre et le roi de Prusse, choisirent notre nouveau
gouvernement. Ils voulaient le retour de la monarchie. Ils
appelèrent Louis XVIII, le frère de l’ancien roi Louis XVI, qui
se trouvait alors quelque part en Angleterre.
Nous, les Français, nous assistions à ce chamboulement sur
lequel nous n’avions pas notre mot à dire. Les sentiments
étaient embrouillés, nous étions soulagés d’avoir la paix – on
avait entendu le canon jusqu’aux portes de Paris – mais, pour
beaucoup d’entre nous, voir finir l’Empire était une grande
douleur.
Chez nous, les Lavalette, le chagrin prenait en plus une
dimension personnelle. Mon père était un compagnon de la
première heure de Napoléon, maman était la nièce de
Joséphine, et moi, Joséphine de Lavalette, âgée de douze ans,
comme tous les enfants nés sous l’Empire, j’avais l’impression
de posséder une part de gloire à titre personnel.
Oui, je portais le même prénom que l’impératrice, et pour
cause, elle était ma marraine.
Mon père était le ministre des Postes de Napoléon; c’était
une immense responsabilité qui témoignait de la confiance
absolue de l’Empereur.
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Au début de mai, notre nouvelle famille royale fit son
entrée à Paris. Nouvelle n’est pas le mot juste, cette famille
était au contraire très ancienne, elle avait régné sur la France
pendant mille ans. Mais depuis vingt-cinq ans, elle s’était
retirée et on les avait oubliés. Il s’était passé tant de choses
pendant leur absence : la Révolution et Napoléon.
Donc, bon gré mal gré, nous redécouvrions les Bourbons.
De cette antique lignée, il ne restait que cinq personnes. Deux
vieux messieurs : le roi et son frère, le comte d’Artois. Leur
nièce, la duchesse d’Angoulême. Et les deux fils du comte
d’Artois. Il n’y avait pas d’enfant jeune. J’appris qu’on appelait
le frère du roi : Monsieur, et sa nièce : Madame ; c’était,
paraît-il, un usage de la royauté.
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Madame, c’était « l’orpheline du Temple », la fille de
Louis XVI et de Marie-Antoinette, l’enfant blonde qu’on avait
enfermée avec toute sa famille dans ce donjon planté au coeur
de Paris. Elle avait vu son père et sa mère partir pour l’échafaud.
On lui avait aussi enlevé son frère, le petit dauphin, sans
lui dire où on l’emmenait. En fait, il n’était pas loin, il se mourait
un étage plus bas ; mais cela, elle ne l’apprit que plus tard.
Elle était restée seule. Et enfin, vers sa seizième année, en
échange de prisonniers républicains, on lui avait permis de
rejoindre en Autriche la famille de sa mère.
Son histoire faisait verser des larmes au monde entier. Elle
était le membre de la nouvelle famille royale qu’on attendait
avec le plus de sympathie.
Ce fut donc sur Madame que je portai toute mon attention.
Je vis le profil d’une femme qui se tenait droite d’une façon
presque exagérée. Elle regardait devant elle, sans jamais
tourner les yeux vers les gens qui lui adressaient des mots de
bienvenue… Je me sentis décontenancée, elle ne ressemblait
pas à ce que j’avais imaginé… Pour tout dire, ce que j’avais
imaginé s’apparentait à Rapunzel, la princesse aux cheveux
d’or enfermée en haut d’une tour.
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Adieu, mes enfants Les tambours battirent, puis le silence se fit. Le seul bruit qu'on entendait était celui des drapeaux agités par le vent froid d'avril. Napoléon descendit l'escalier de pierre. «Soldats, je vous fais mes adieux...»Les soldats de la garde, alignés comme pour la plus parfaite des parades, étaient sombres et muets comme à des funérailles.«Depuis vingt ans, je suis content de vous; je vous ai toujours trouvés sur le chemin de la gloire... Soyez fidèles au nouveau roi que la France s'est choisi ; n'abandonnez pas notre chère patrie ! Aimez-la toujours, aimez-la bien... Je ne puis vous embrasser tous, mais j'embrasserai votre général... et le drapeau !... Adieu, mes enfants !... Mes voeux vous accompagneront toujours, conservez mon souvenir.» C'était dans la cour de Fontainebleau, le 20 avril 1814. Napoléon quittait la France. Il partait pour l'île d'Elbe. Il nous quittait. Bon gré mal gré, notre nouvelle famille royale...La France était envahie. Des soldats russes et prussiens circulaient dans les rues de Paris. Nos vainqueurs, le tsar Alexandre et le roi de Prusse, choisirent notre nouveau gouvernement. Ils voulaient le retour de la monarchie. Ils appelèrent Louis XVIII, le frère de l'ancien roi Louis XVI, qui se trouvait alors quelque part en Angleterre.
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On réveilla le roi .Il fallait une circonstance considérable,car Louis XVIII se couchait chaque soir à neuf heure précises et son sommeil était chose quasi sacrée .
-sire, souffla je gentilhomme de la chambre , le compte de Lavalette s'est évadé.
-Qu'est que vous dites?grommela le roi en se redressant avec effort.
-il ne manquait plus que cela !...
Louis XVIII s'inquiéta avant tout de la façon dont son frère, sa nièce et leurs amis allaient prendre la chose.il s'assit dans son lit et annonça , l'air soucieux:
-Et vous aller voir...ils vont dire que c'est moi qui l'ai fait se sauver...
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