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14 Novembre 2015, attentat au Bataclan et à des terrasses de bars parisiens. Matthieu, jeune papa trentenaire et bientôt futur papa, était sorti ce soir-là pour assister à un concert de rock. Il ne reviendra pas. Sa femme Aurélie nous raconte les jours et mois qui ont précédé puis le moment où elle a appris ce qui s'était passé, l'espoir puis le Choc quand elle a su que Matthieu figurait parmi les victimes des terroristes. L'amour de son fils Gary et la future naissance la forceront à tenir, rester en vie pour Gary et le bébé, ne pas céder au désespoir, au deuil. Mais comment rassurer un jeune enfant alors qu'on ne peut pas être absolument sûre que cela ne se reproduira plus ? Comment continuer sans l'Autre, sans l'être aimé ?
C'est grâce aux médias que j'ai découvert l'existence de ce témoignage d'Aurélie Silvestre et touchée au coeur comme des milliers de personnes, j'ai eu envie de le découvrir. J'avais déjà lu Vous n'aurez pas ma haine d'Antoine Leiris qui traite du même thème mais j'ai préféré ce livre que j'ai trouvé plus émouvant, plus touchant. Peut-être parce qu'il s'agit d'une maman qui écrit et qu'on s'imagine à sa place ? Je ne sais pas. En tout cas, il nous montre toute une vie familiale à recomposer, un avenir entaché de sang à réécrire. Ce témoignage est simple et rapide à lire, il est très émouvant. de plus, le style choisi par Aurélie Silvestre est agréable, elle écrit bien et cela renforce d'autant plus le plaisir de la lecture. Je trouve qu'écrire ou lire ce livre est un bel hommage à rendre aux victimes du terrorisme et des attentats du 14 novembre.
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Au lendemain du 13 novembre 2015, les Français se sont réveillés abasourdis, en état de choc. Je ne connais personne qui n'ait eu dans son entourage immédiat une personne concernée directement ou indirectement par les attentats du Bataclan, du Stade de France ou des bars du 11ème arrondissement de Paris. Depuis lors, après hommages, marches, discours, inondation de fleurs et de messages sur la Place de la République, que reste-t-il ?

Un certain temps, les gens se sont parlé, dans la rue, au marché, dans les transports en commun. On avait l'impression que si on mettait un peu de gentillesse, d'amitié, d'écoute et d'empathie dans nos rapports, on allait adoucir l'horreur. Peut-être éviter qu'elle ne se reproduise.
Et puis les mois ont passé. Les victimes directes ou indirectes se sont faites plus rares sur nos écrans, quelques livres sont sortis, comme pour apporter un peu de baume sur des blessures qui ne se refermeront pas. « Vous n'aurez pas ma haine » a figuré parmi les plus marquants, empreint de calme douloureux et de pardon. « Nos 14 novembre » vient s'ajouter aux précédents, récit à deux-trois voix, celui d'une toute jeune maman qui attend son second enfant, cette petite Thelma qui ne connaîtra jamais son père, d'un petit bonhomme de trois ans qui apprend trop tôt ce que le mot mort signifie. Il y a beaucoup de pudeur, de retenue, dans ce livre autobiographique mais aussi le souci d'écrire avec justesse, avec clarté, avant que ne se dissipent les souvenirs, même si la douleur restera, juste domptée. Elle est courageuse et lucide, Aurélie, qui ressent ce que signifie exactement être mère au moment d'apprendre à son petit garçon ce que veut dire « Papa est mort, il ne reviendra plus, plus jamais. » Bouleversant témoignage mais si fort, si juste, si dénué de haine qu'il en devient la preuve, encore une fois, que non, les barbares ne gagnent pas, ne gagneront jamais. Ils n'auront pas notre haine.
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Émus et bouleversés, nous poursuivons au fil des pages l'histoire d'une femme sortie involontairement de l'anonymat, une femme dont le courage nous impressionne et dont le style littéraire nous éblouit.
C'est le plus intense moment de lecture que j'ai jamais eu.


“L'homme de ma vie et le père de mes enfants est mort sous les balles des terroristes. Je viens de passer une nuit avec cette nouvelle dont je ne sais que faire….
Je me rends à l'Ecole militaire, où l'on reçoit les familles.
Mon fils dort encore, je pose la main sur mon ventre pour sentir ma fille. le soleil se lève sur la ville, toute la beauté du monde n'a pas disparu.
Je me redresse, j'essuie les larme qui coulent sur mes joues.
Les suivantes ne sont déjà plus les mêmes, qui doucement font naître la décision la plus importante de mon existence : Je vais continuer à vivre.
Je lui dois bien ça, je nous dois bien ça.
Nous serons heureux”.

C'était au soir du 13 novembre 2015, Matthieu assistait au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Il y était allé sans conviction, simplement heureux de savoir qu'Aurélie, sa compagne enceinte de 5 mois, profiterait de ces quelques heures de “célibat” bien au chaud sous la couette. Il avait embrassé son fils Gary âgé de 3 ans, lui avait chuchoté “à demain” et s'en était allé pour toujours.
La nouvelle tombe comme un couperet sur cette famille, la peine est trop forte pour crier vengeance, crier à l'injustice, à la mauvaise fortune. le fait est là, Matthieu ne reviendra pas, il faudra vivre, continuer à vouloir vivre.
Dans ce récit bouleversant, Aurélie Silvestre raconte son “après”, son courage pour combattre la tristesse et le désespoir. Elle rend hommage à tous ceux qui l'ont entourée, sa famille, ses amis et son fils Gary, qui du haut de ses 3 ans, comprend qu'il devra apprivoiser le manque, l'absence et accepter que l'inattendu n'est pas toujours porteur de bonne surprise.

Le départ de Matthieu est la rupture définitive avec leurs habitudes, plus rien ne sera pareil, ce sera autrement, c'est tout et il faut l'assimiler.

Aurélie a 35 ans, elle est veuve et va donner vie à Thelma, l'enfant qu'elle portait quand Matthieu est parti. Elle refuse d'être une victime, c'est Matthieu la victime, l'homme qui ne verra pas grandir son fils, qui ne verra jamais sa fille, celui qui ne vit plus.

Ce récit est un véritable hymne à la vie, à l'amour, un recueil de souvenirs qu'elle dédie à ses enfants pour qu'ils sachent qui était leur père, comment ils s'étaient rencontrés, combien ils se sont aimés. Matthieu n'est pas mort, il est vivant dans ses souvenirs, dans cette trace indélébile que sont les mots qu'elle a utilisés pour nous le raconter.
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Beau, simple, vrai. Des mots qui nous font découvrir l'après. Une force, mille émotions.
Un très joli moment de lecture
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Pas facile d'écrire une critique à peine avoir fermé un tel
livre.
Aurélie Silvestre nous livre le récit de la tragédie à laquelle elle a du faire face suite aux attentats du 13 novembre 2015. Son compagnon Matthieu fait partie des victimes du Bataclan. Elle a 34 ans, et est veuve avec un enfant en bas âge, et enceinte de sa fille.
Un récit fort en émotions, qu'on ne peut lire que d'une traite. J'ai dévoré toutes les pages de ce livre en un après-midi. L'auteur, dont ce n'est pas le métier d'écrire des livres, nous livre sans pudeur ce qu'ont été les jours suivants le drame, ce qu'est sa vie mais surtout ce qu'elle a décidé d'en faire. Car elle a décidé de vivre, d'aimer, d'avancer, autrement, sans Matthieu.
C'est un témoignage touchant, un hommage magnifique, une preuve d'amour et un merveilleux cadeau pour ses enfants. Loin d'être larmoyant malgré la dureté du thème, ce livre construit en courts chapitres, sans aucune fioriture, nous donne une véritable leçon de vie et nous prouve qu'il est possible, malgré la douleur, de trouver le chemin qui mène de la survie à la vie tout court.
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Ainsi que le disait, si justement, Victor Hugo : « Lire c'est voyager : voyager, c'est lire ».
Bibliophile depuis toujours, je lis pour étancher ma soif de connaissances mais aussi pour m'évader.
Que j'aurais aimé ne pas avoir à entreprendre ce voyage à travers « Nos 14 novembre » de Aurélie Silverstre pareillement à celui que j'ai fait avec Antoine Leiris et « Vous n'aurez pas ma haine ».
Il y a des livres qui n'auraient jamais dû exister et ceux-là en font partie. Il y a des drames dévastateurs qui font sortir de l'anonymat des personnes qui s'en seraient bien passées. Nos auteurs sont deux d'entre-elles.
Pourquoi avoir, alors, entamé cette lecture qui ne s'annonçait pas comme un périple des plus joyeux ?
Tout simplement, pour rendre hommage à Madame Silvestre en particulier et à toutes les victimes de ces barbaries en général. Je n'étais pas habitée par du voyeurisme mais plutôt par un profond respect à son égard.
En cette veille de week-end, Matthieu, le compagnon d'Aurélie est content. Il part à un concert des Eagles of metal en lui promettant de rentrer tôt. Sauf que nous sommes le… vendredi 13 novembre 2015 et qu'il se rend au Bataclan. Il ne reviendra jamais laissant sa femme, enceinte de cinq mois, et leur fils, Gary, âgé de trois ans, seuls et désemparés.
La jeune mère, de trente-quatre ans, nous raconte sa survie dès le jour d'après la tragédie.
Tout d'abord, elle décrit ce cinquième jour de la semaine comme un vendredi des plus banals en n'omettant aucun détail : Son homme qui se lève le premier, l'instant à trois dans la salle de bain, le départ pour l'école, le boulot, le repas du soir en famille, un « je t'aime, à demain » d'un papa pour son enfant. Elle se souvient avec amour de ces instants comme étant ceux du calme avant la tempête et de cette nuit d'effroi qui va la plonger dans un chagrin incommensurable.
« Il ne reviendra pas. »
« J'entendrai l'ascenseur s'ouvrir dans le couloir à 19 heures, ce ne sera pas lui. »
« Mon téléphone sonnera à 13 heures, ce sera quelqu'un d'autre. »
« le café coulera le matin, ce sera une programmation automatique. »
« Je sentirai la cigarette dans la cour de l'immeuble, ce sera un voisin. »
« Il y aura un papier blanc sur la table de la cuisine le matin, ce sera la liste des courses établie la veille, pas un mot griffonné avant de partir. »
Quelles belles phrases pour illustrer l'absence ! Telles sont les expressions employées par notre auteure pour nous expliquer l'irréversible. A travers ces mots simples, d'un réalisme glacial, mais néanmoins bouleversant quant à leur sens, on mesure le vide abyssal laissé par la perte de celui qu'elle aime et son influence sur le quotidien.
Ce récit relate le choc qui se produit dans une vie harmonieuse. On comprend la douleur émotionnelle ressentie par la maman pour elle-même mais aussi pour son petit bonhomme. Elle nous explique qu'elle est véritablement devenue mère le matin où elle a dû lui annoncer que son père était mort.
Ceci étant dit, il ne faut pas croire que ce bouquin n'est que larmes et déchirement.
Avec des mots choisis admirablement, Aurélie s'efface pour mettre en avant son « amoureux » Elle dresse le portrait de la personne qu'il était pour que ses souvenirs ne disparaissent à jamais.
C'est un livre-testament pour que ses enfants apprennent à le connaître : « C'est une belle place, un livre, pour un mort ».
Elle a choisi le chemin de la vie et du bonheur avec la naissance de Thelma trois mois après la tragédie. « La vie après la mort et non plus la mort après la vie. »
Elle refuse d'être une victime collatérale des attentats.
C'est une véritable leçon de courage, de force écrite avec une plume juste, sincère, sans pathos.
Bien sûr, j'ai pleuré, j'ai souri mais j'ai surtout admiré son envie d'aller de l'avant sans oublier pour autant.
Bouquin lumineux qui se lit d'une traite. A lire nécessairement !
Bonne chance à cette petite famille et qu'elle soit heureuse à nouveau !




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Nos 14 novembre.
Aurélie SILVESTRE

Matthieu et Aurélie s'aiment, ils ont un petit garçon et s'apprêtent à accueillir une petite fille dans quelques mois.
Du temps que n'aura pas Matthieu car les balles du 13 novembre 2015 au Bataclan mettrons fin à sa vie d'homme, d'époux et de père.
Sa compagne raconte comment elle a dû faire face à cette atroce nouvelle le 14 novembre, organiser des funérailles, gérer un petit garçon en colère et protéger sa petite fille dans son ventre de son chagrin.
Le tout avec une ligne de conduite : la vie va continuer et elle sera belle.
Beaucoup de tristesse évidemment, de courage indéniablement, d'amour et d'amitié manifestement vont aider cette famille à vivre l'après attentats.
Un chemin de reconstruction dans le souvenir d'un amour perdu.
Un récit très touchant sur ce drame.
Sur la force qu'il faut pour ne pas sombrer, pour offrir à ses enfants son meilleur visage alors que son esprit est dévasté.
Sur ce que l'on fait des souvenirs de l'être perdu, de ses affaires aussi.
Aurélie Silvestre nous offre là un témoignage d'une grande beauté et d'une grande force.



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Ce livre je l'ai lu à retardement...janvier ou février 2017 ! Lorsque les événements du 13 novembre sont arrivés, impossible de croire que c'est possible ! On vit dans un pays libre et chaque humain apporte sa richesse aux autres non ?

Pourtant certains en ont décidé autrement !
Mais c'est sans compter sur ce qui nous anime tous, la soif de vivre, de liberté, d'amour !
Aurélie Silvestre porte la vie et pourtant en ce 13 novembre, l'envie de plonger vers le néant a surement dû la tenter. Comment survivre à son conjoint qui vient de tomber sous les balles et qui plus est, est le père de ses enfants ?!

Une grossesse c'est un événement unique, magique et qui doit laisser de bons souvenirs alors imaginer que le pire est à vivre et qu'en plus il n'y aucun espoir d'un retour de l'être aimé, c'est franchement une épreuve colossale qui attend Aurélie Silvestre.

Malgré l'horizon sombre, elle arrivera pourtant à garder en tête une phrase qui résonne encore longtemps après avoir lu son livre "La seule chose que l'on puisse faire c'est s'aimer plus fort"

Elle a raison !

Cette phrase s'applique à n'importe quel décès, l'amour doit toujours sortir vainqueur même quand tout paraît noir. C'est l'amour qui sauve l'Humain, à chaque fois. Au début on ne le voit pas ou plus...mais quelque part il reste cette flamme qui vit en nous, Aurélie l'a même sentie grandir cette petite vie qui s'immisçait dans la sienne pour lui rappeler que malgré l'absence il restera le fruit de leur Amour...les enfants !

Je retiens de ce livre un grand message d'espoir, d'optimisme et de renouveau ! Il ne peut rester que ces valeurs humaines de ce livre...le reste doit être oublié.
Lien : https://leslecturesdelailai...
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Un magnifique texte qui m'a bouleversée et que j'ai vécu de façon si intense que j'ai été obligée de le lire d'une seule traite. Aurélie Silvestre a écrit un magnifique hommage à l'homme qu'elle a aimé et ce récit contient une véritable force qui nous prouve que la vie continue et qu'elle peut, malgré tout, nous émerveiller chaque jour.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Aurélie Silvestre nous écrit un témoignage très émouvant, poignant et surtout un bel hommage à son compagnon et père de ses enfants , décédé lors de l'attentat au Bataclan.
Ce n'est pas larmoyant mais rempli d'amour.
Elle nous donne aussi une belle leçon de vie ( enfin de survie) .La plume est juste , sincère , agréable et les chapitres sont très courts. Je l'ai lu d'une seule traite .
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