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Citations sur Le souffle de la pierre d'Irlande, tome 4 : L'eau (16)

(…) sa sensibilité l'attire vers notre peuple. Ses frères et sœurs se moquent de ses comportements qu'ils trouvent bizarres. Être différent est toujours difficile.
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AVEN, LE CHEVAL NOIR DE DAGDA, nous guidait jusqu’à Tara, la colline sacrée de nos tribus. Anga s’était endormie après le passage d’un ruisseau et ses soupirs dans mon cou avaient la douceur d’une brise légère. Nous venions d’atteindre la pénombre d’une chênaie quand le bruissement d’une voix parvint à mes oreilles.
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— Alors je vous unis, clama l’être du milieu. Longs furent les siècles qui vous ont séparés. Profonde fut la blessure qui vous a dissociés, mais votre pouvoir vous est restitué. Toi, chevreuil, irrigue le sang d’Eddie comme tu l’irriguais autrefois lorsque vous parcouriez les collines d’Eriu. Retrouve la joie qui vous habitait quand vous dévaliez les montagnes, quand vous bondissiez de vallée en vallée, respirant l’air de notre île. Toi, Eddie, sois digne des vertus de ton ainevi. Souviens-toi de la fragilité du lien qui vous unit et prends garde. À présent que vos âmes se sont retrouvées, longue vie, longue vie, longue vie !
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Pendant le voyage, un hanneton se prit les ailes dans la crinière d’Aven. Il bourdonna pour se libérer, se dégagea enfin et s’élança dans les airs. L’insecte zigzagua entre les arbres d’un verger, manquant de se faire happer par un martinet noir. Il poursuivit son vol, traversa une route en évitant de justesse un camion, franchit un ruisseau, puis s’arrêta sur la pierre d’un jardin. Repos de courte durée car deux enfants se mirent en tête de l’écraser. L’un d’eux brandit son bâton et le frappa. Le hanneton tenta de s’envoler, vrombit comme un moteur déréglé et tomba à terre.
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À SON ARRIVÉE À TARA, Ogme gagna le tumulus au dos rond qui coiffait la colline. Le visage crispé, il frappa la terre en pestant :

— Je reviens d’une morgue où j’ai examiné le corps d’une vieille femme possédée par le venin de Balor. Et une fois encore, je n’ai rien trouvé. Rien ! Par quel sortilège les Fomoire envoûtent-ils les humains ?
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Des randonneurs à la recherche de paysages romantiques flânaient sur la colline. Certains marchaient à quelques mètres d’Ogme sans imaginer un seul instant sa présence. Le magicien était habitué depuis quelques décennies à ces visiteurs venus des quatre coins du monde. Il regrettait les siècles de tranquillité et s’était même emporté, au début, quand la présence polluante des curieux perturbait ses rituels druidiques. Mais que faire devant l’appétit insatiable de centaines de milliers de touristes ? Il avait tenté de leur faire peur, en vain. Pis : les manifestations surnaturelles avaient attiré une flopée d’hystériques en quête d’émotions fortes. Non, décidément, Ogme devait composer avec son époque et admettre que Tara était devenue une foire aux humains. Il pouvait même s’estimer heureux que son sid n’ait pas été défiguré comme celui de Newgrange.
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— Anga ! criai-je.

Ma bien-aimée ne réagissait pas. Elle attendait auprès d’un arbuste sans feuilles. Les sheerie me harcelaient. L’une d’elles réussit à m’arracher une plume en m’attaquant par-derrière et toutes ses compagnes redoublèrent de hargne. Mes coups de bec ne les effrayaient pas. Certaines coupèrent des lierres qui étranglaient les arbres. Elles tourbillonnèrent autour de moi et me ficelèrent comme un vulgaire rôti. Je suffoquais. Plaqué au sol, mon sort était scellé. Je parvins à tourner mon cou et mes yeux de rapace aperçurent Anga, impassible. Brusquement, la tête verte d’un monstre cornu, immense, aussi haut que les arbres, surgit du sol. Sa pupille unique au milieu du front était rouge, sa langue fourchue fouettait l’air sans se soucier de l’essaim d’anges noirs qui tournoyait. Je reconnaissais cette bête : elle était apparue dans le cercle de pierres à Cong et avait léché le visage d’Anga. Dagda m’avait prévenu : c’était Balor.
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Phooka galopa pendant une trentaine de kilomètres jusqu’à la côte. Anga était toujours dans un état second. Le poison de Balor l’envoûtait et tous les mots tendres que je lui soufflais ne changeaient rien. Nous atteignîmes enfin une plage.
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La mer était calme et notre monture résistait sans difficultés aux courants. Mais je crois n’avoir jamais connu de terreur aussi violente que lorsque nous passâmes devant la proue d’un gigantesque ferry. Une montagne allait nous écraser ! Je fermai les yeux et ne les rouvris que lorsque le vacarme des moteurs s’éloigna.

— Étais-tu obligé de passer devant ce mastodonte ? protestai-je auprès de Phooka.

— Quel mastodonte ? s’étonna-t-il.

— Tu n’as pas vu le navire ?

— Ah… tu parles du ferry. Ne t’inquiète pas, il nous aurait traversés puisque nous sommes invisibles. Tu as gardé de fâcheux réflexes d’humain, l’Audacieux !
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e crus d’abord que l’île n’était pas habitée par les hommes, mais j’aperçus les toits de maisons. Phooka quitta son apparence de grand phoque pour celui de fox-terrier aux yeux luisants. Le contraste était saisissant. Il nous guida d’abord jusqu’à une source où nous pûmes nous rafraîchir. Puis il nous conduisit en reniflant de-ci, de-là, de l’autre côté de l’île, face à la mer d’Irlande qui s’étendait à perte de vue. Moryn la féline était assise sur un rocher, le regard portant loin, au-delà de l’horizon. Lorsqu’elle nous découvrit, ses yeux pétillèrent comme de la braise. Elle se dirigea sur Anga et la dévisagea longuement.
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