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Citations sur Le Pendu de Saint-Pholien (17)

Les pauvres sont habitués à réfréner l'expression de leur désespoir, parce que la vie les attends, le travail, les nécessités de tous les jours, de toutes les heures.
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- Vous comprenez ! Moi, je ne suis installé ici que depuis six mois … Si j’avais fait ce costume là, on n’aurait pas eu le temps de l’user …
- Et Morcel ?
- A Robermont !
- C’est loin d’ci ?
Le tailleur rit, ravi de la méprise, expliqua : "Robermont, c’est le cimetière … M. Morcel est mort au début de l’année."
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[...] ... Ainsi [Maigret] put-il assister à l'ouverture de la valise, qui ne contenait que de vieux journaux.

Il vit le voyageur devenir livide à un point tel que cela faisait mal, tourner et retourner la valise entre ses mains tremblantes, éparpiller les journaux dans la chambre.

Les petits pains se trouvaient sur la table, toujours enveloppés, mais le jeune homme, qui n'avait pas mangé depuis quatre heures de l'après-midi, ne leur accorda pas un regard.

Il se précipita vers la gare en faisant des détours, en demandant dix fois son chemin, en répétant avec un accent qui déformait tellement le mot que ses interlocuteurs le comprenaient à peine :

- "Bahnhof ! ..."

Il était si nerveux que, pour mieux se faire entendre, il imitait le bruit du train !

Il arriva à la gare. Il erra dans l'immense hall, aperçut quelque part des bagages en tas et s'approcha comme un voleur afin de s'assurer que sa valise n'y était pas.

Et il tressaillait chaque fois que quelqu'un passait avec une valise du même genre.

Son compagnon le suivait toujours, sans détourner son regard pesant.

A minuit seulement, l'un derrière l'autre, ils rentrèrent à l'hôtel.

La serrure découpa la silhouette du jeune homme, affalé sur une chaise, la tête entre les mains. Quand il se leva, il fit claquer ses doigts dans un geste à la fois rageur et fataliste.

Et ce fut la fin. Il tira un revolver de sa poche, ouvrit la bouche toute grande et pressa la gâchette. ... [...]
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Toute révelation d'un secret est la faute de celui qui l"a confié
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C’était, en dix fois plus concentré ,l’atmosphère de la maison de Reims, où Maigret avait déjà imposé sa présence aux mêmes personnages. Et toute la masse du commissaire contribuait à donner à cette présence forcée une signification menaçante.

Il était grand et large, large surtout, épais, solide, et ses vêtements sans recherche soulignaient ce qu’il y avait de plébéien dans sa structure. Un visage lourd, où les yeux étaient capables de garder une immobilité bovine.

Il ressemblait ainsi à certains personnages des cauchemars d’enfant, à ces figures monstrueusement grossies et sans expression qui avancent vers le dormeur comme pour l’écraser
p70
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Maigret (...) se souvint que les experts, prévoyants, avaient dessiné sur le plancher de la chambre voisine les contours du cadavre.
Il s'y rendit sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller les locataires, peut-être aussi parce que le mystère lui pesait aux épaules, avec, à la main, le complet de la valise qui gardait ses faux plis.
La silhouette sur le sol, était difforme, mais mathématiquement exacte.
Quand il essaya d'y appliquer le veston, le pantalon et le gilet, il eut une lueur dans les yeux, mordit machinalement le tuyau de sa pipe.
Les vêtements étaient au moins de trois tailles trop grands ! Ce n'étaient pas ceux du mort !
Ce que le vagabond gardait si jalousement dans sa valise, ce à quoi il attachait un tel prix qu'il s'était tué parce qu'il l'avait perdu, c'était le costume d'un autre !
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La vie de la ville battait son plein dans un quadrilatère de rues qu'on appelle le Carré, où se trouvent les magasins de luxe, les grandes brasseries, les cinemas et les dancings.
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Et tandis qu’ils étaient trois à le regarder, sans savoir s’ils devaient se réjouir ou se désespérer, sans oser parler, il enfonça les deux mains dans ses poches. Il y a cinq gosses dans l’histoire
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Vois-tu, vieux, dix affaires comme celle-ci et je donne ma démission… Parce que ce serait la preuve qu’il y a là-haut un grand bonhomme de Bon Dieu qui se charge de faire la police…
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Quand il y a un incendie, les spectateurs, malgré eux, souhaitent qu'il dure, que ce soit « un bel incendie »... Quand les eaux montent, le lecteur des journaux espère « de belles inondations », dont on parlera encore vingt ans plus tard...
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