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Citations sur Les Demoiselles de Concarneau (24)

À trois heures, il sonnait chez Marie Papin, aussi ému qu'un amoureux, se demandant s'il trouverait ses mots, et il souhaitait presque qu'elle ne fût pas là. Il entendit des pas dans le corridor. Elle ouvrit la porte, le regarda en essuyant ses mains mouillées à son tablier.
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Cela finissait par faire peur à Guérec, car rien ne lui prouvait que sa chance durerait toute sa vie.Est-ce que ce n'était pas son devoir de faire pardonner son bonheur en en donnant aux autres?
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Elle en parlait avec lassitude et résignation, comme du reste, et pourtant il semblait toujours à Guérec que ce n'était pas son vrai caractère, qu'il suffirait d'un rien, d'un tour de clef, d'un sourire pour la rendre vivante comme une autre.
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C'était le matin. On vivait dans du blanc qui était à la fois du brouillard et du froid.
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Il pleuvait toujours, c’était si fin, si régulier, si monotone qu’on n’avait pas l’impression que l’eau tombait du ciel. Elle était en suspension dans l’air, une poussière d’eau froide qui reliait les pavés mouillés aux nuages.
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Il pleuvait toujours, ou plutôt c’était si fin, si régulier, si monotone qu’on n’avait pas l’impression que l’eau tombait du ciel. Elle était en suspension dans l’air, une poussière d’eau froide qui reliait les pavés mouillés aux nuages.
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Les mêmes boiseries aussi sur les murs, du sapin verni, comme le vaigrage d’un bateau bien entretenu.
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[...] ... - "Tu crois que j'ai été dupe ?"

Il eut peur. Un instant, il fut persuadé qu'elle avait fait un rapprochement entre son état et l'accident.

- "Dupe de quoi ?

- J'ai bien vu comme tu étais embarrassé quand tu as parlé du portefeuille ...

- Ah ! bon ..."

Les chambres étaient basses de plafond, avec une grosse poutre au milieu, que Guérec touchait presque de la tête. Il y avait des broderies partout, et des bibelots, des souvenirs de première communion, des cartes postales envoyées par des camarades en voyage de noces.

- "Si tu avais perdu ton portefeuille au Café Jean, on l'aurait retrouvé ...

- Qu'est-ce que tu en sais ?"

Il se demandait s'il ne valait pas mieux avouer quelque chose pour éviter de dire toute la vérité.

- "J'ai téléphoné ...

- Et alors ?

- J'ai demandé à quelle heure tu étais parti ... On a appelé le garçon et il a été ennuyé ... Il ne savait que répondre ...

- Il ne m'a peut-être pas vu sortir ...

- Mais non, Jules ! Allons, sois franc ... Tu es encore allé avec une femme, n'est-ce pas ?"

Une fois, comme il venait d'accoster une passante dans le genre de celle de l'autre jour, il était tombé soudain nez à nez avec Céline qui était venue à Quimper à l'improviste, en profitant de l'auto du quincaillier. Depuis lors, elle se méfiait.

- "Avoue ! ... Je ne te dirai rien. Tu es un homme, évidemment. Cela ne regarde que ta conscience ..."

Il hésitait encore en fixant la fenêtre glauque.

- "C'est elle qui a volé ton portefeuille, n'est-ce pas ? Il devait rester cent francs dedans ...

- Oui ...

- Tu avoues ?"

Il baissa la tête. Cela valait mieux ainsi. ... [...]
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Les choses s’arrangeaient toujours ! Il n’avait perdu qu’un bateau, quatre ans auparavant, sans que l’on déplorât un seul mort. L’assurance avait même payé un peu plus que ce qu’il fallait pour en faire construire un neuf !
Mais Marie Papin ?…
Il avait peur, car il ne savait pas où il allait. À terre, il ne s’était pas rendu compte qu’il était amoureux, mais maintenant, à bord, il était bien forcé d’admettre qu’il ne pensait qu’à elle.
Elle lui manquait. En mer, on évoque toujours l’endroit ou l’on voulait être. Logiquement, il eût dû évoquer la maison de ses sœurs, qui était propre, confortable, et où tous les objets lui étaient bienveillants et familiers.
Eh bien ! non… Il pensait à la cuisine toujours en désordre où on ne l’invitait même pas à entrer, et où il s’asseyait de lui-même tandis que Marie Papin continuait à travailler sans attacher d’importance à ce qu’il racontait.
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Et il observait le visage de Céline. Ce n'était pas un visage comme celui des autres femmes. Il était régulier, pourtant. Les yeux étaient d'un bleu sombre, le nez bien droit. Mais quelque chose faisait que Céline, pas plus que Françoise, d'ailleurs, n'avait été vraiment une femme.
La preuve, c'est que jamais les hommes ne leur avaient fait la cour.
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