Le découpage de l'histoire d'Hyperion en plusieurs tomes est vraiment malheureux parce qu'après la découverte des saisissants récits des pélerins du premier tome, nous avons ici des histoires confuses et déroutantes, tandis que leurs narrateurs continuent leur route vers les fameux tombeaux du temps.
Bien entendu, nous découvrons, en filigrane, à travers ces récits, l'univers insensé que se sont bâtis les humains à travers l'espace, le Retz.
C'est dommage parce que les histoires sont en soi saisissantes, mais elles semblent tellement disparates... Sol Weinstaub raconte l'histoire de sa fille qui s'est mise à inexplicablement rajeunir, mais le récit de son impuissance est beaucoup trop long pour maintenir la tension dramatique.
Le récit de la détective Lamia est un malencontreux croisement entre une histoire de détective à la
Dashiell Hammett, et une histoire d'intelligence artificielle de Science fiction. On sent bien un lien avec le nom du roman puisque l'IA est une sorte de réincarnation ratée du poète Keats qui écrivit le poème Hyperion.
Le récit du consul est le plus déroutant, une histoire d'amour intense mais avorté par les paradoxes temporels du voyage spatial. Et cette fois ci, quel rapport avec Hyperion?
Et tout ça pour arriver à destination et devoir attendre le prochain tome pour qu'il se passe quelque chose qui relie tous les récits divergents.
Et le poète Keats dans tout ça? Y a t il un rapport littéraire. Ne comptez pas trouver la solution en lisant son poème Hyperion qui relate le désespoir des titans après leur défaite face aux dieux de l'Olympe. Keats est considéré dans le monde anglo saxon comme un génie fulgurant de la poésie. Soit. Et le rapport avec la science fiction? Plus tard sans doute...