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3,95

sur 391 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toujours à l'affut de nouvelles séries de polars je me suis lancé dans celle-ci sur les conseils de ma libraire.
J'ai tendance à bafouer l'ordre de lecture… ici j'ai décidé de démarrer par ce tome 1 de 2014 alors que le tome 3 vient de sortir.

Ici plusieurs éléments sont dignes d'intérêt : le personnage central d'abord, Milo Malart, un inspecteur réintégré, un homme complexe au passé chargé, un intuitif qui dépose des livres de développement personnel à tous les coins de rue, qui prend son bain de mer quotidien quelque soit le temps… Un personnage que j'ai envie de suivre et de voir évoluer.

Le contexte de l'enquête ensuite.. Un Barcelone qu'on ne connait pas forcément, derrière le beau rideau de façade, celui qu'on offre aux touristes… une ville métamorphosée par les Jeux Olympiques, soumise au tourisme, touchée par la corruption et par la sensation de toute puissance de ses élites.

Un premier opus passionnant, mené tambour battant aux basques d'un tueur qui semble accroc à Gaudi et ses mystères… #nospoil

Au final, une très belle découverte que cet auteur espagnol, je vais sans aucun doute poursuivre ma lecture des aventures de Milo Malart dans la face cachée de Barcelone.
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Lorsqu'un corps en flammes apparaît sur la façade de la mythique Pedrera quelques jours avant la venue du Pape, toute la police de Barcelone se trouve en émoi. Pas le choix, ils vont devoir solliciter l'expertise de Milo Malart, un inspecteur qui avance à l'intuition, bardé de problèmes personnels et sous le coup d'une sanction disciplinaire.
Rapidement Malart soupçonne qu'il n'y aura pas qu'une seule victime, que la vraie cible c'est Barcelone. Alors quoi de plus éloquent pour la détruire que de s'en prendre à son joyaux: les oeuvres du maître Gaudi.

Ce roman policier nous plonge dans l'univers du célèbre architecte catalan, les secret de ses oeuvres, et les met en scène dans l'exécution d'une vengeance implacable sur fond de corruption et d'activités illégales. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de sociétés secrètes, d'interprétation ésotérique autour de Gaudi qui, il faut bien le dire, reste encore un mystère. Bien qu'assez cliché dans son rôle d'inspecteur torturé et atypique, Milo Malart arrive à nous embarquer dans ses intuitions.
Incontestablement ce roman est très original et je le recommande à tous les amateurs de Barcelone et de Gaudi. le voyage est garanti.

Mais si le fond est bon, la forme m'a posée problème. J'ai trouvé ce roman assez long, je pense que l'histoire aurait très bien pu tenir avec 200 pages de moins. Il y a beaucoup de tours et détours, beaucoup de personnages, plusieurs histoires secondaires qui s'entremêlent, rendant la lecture laborieuse et réduisant la tension qui aurait pu être à son comble tout du long.

C'est donc sur un avis mitigé que j'ai refermé l'histoire du Bourreau de Gaudi.
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Le titre original me semble une belle référence à E. Alan POE : "l'assassinat à la Pedrera" ( cf l'assassinat de la rue Morgue), une des nombreuses superbes et étranges réalisations de Gaudi, l'architecte qui a transformé Barcelone en un lieu onirique. et les romans d'Aro Sainz de la Mara sont eux aussi envoûtants, baroques et superbes. Ils parlent de sa ville, Barcelone, de la vie de ses habitants (les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres), des expropriations abusives qui ont chassé les plus modestes de la ville, la réduisant à un parc d'attractions pour touristes, retirant tout ce qui constituait l'essence de la ville et ce que connaissait et aimait Gaudi.
Milo Mallart, inspecteur de police, ne va pas bien :
son neveu adoré, Marc, s'est suicidé avec son arme de service,
il a été mis à pied dans le cadre d'une suspicion de pots de vin,
son père, maltraitant, s'est suicidé, il était schizophrène,
sa frère, Hugo, père de Marc, présente les mêmes symptômes, bat sa femme et va droit dans le mur ...
Milo va reprendre ses fonctions avec l'appui d'une amie, juge, pour contribuer à élucider les morts qui se succèdent d'individus, brûlés vifs suspendus à des créations de Gaudi. Il va remonter la piste d'enfants victimes de sévices, d'hommes pourris jusqu'à la moëlle par l'argent et le pouvoir.
Prenant, ce roman nous fait découvrir une Barcelone méconnue, celle qui n'est pas sur les cartes postales, celles de ceux qui tentent d'y vivre. C'est un texte engagé et Milo est un homme qui se bat contre l'hérédité, la maladie qui lui permet à la fois une grande acuité, mais aussi l'envahit comme une tache de sang qui s'étend. J'ai attaqué le second roman de cet auteur "les muselés" et j'adore : à suivre ...
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Un roman ultra-noir qui enserre Barcelone dans ses tentacules crépusculaires. L'auteur a un souffle inépuisable, qui parfois, pousse à sauter une page par-ci, par-là, au delà de la 400ème. Milo Marat, écorché vif, anguille insaisissable, à l'intuition capricieuse, compose un enquêteur infaillible, écorché vif. le pavé ruisselle de chaleur, femmes et hommes suent à gouttes poisseuses, avancent dans la vie avec détermination, cynisme et un fifrelin d'espoir, irrigué par des valeurs tenues contres vents et marées.
Le lecteur apprend à connaître Gaudi, la franc-maçonnerie et la fière Catalane, gangrenée par les jeux de pouvoir et la promotion immobilière. Un mention pour l'équipière de Marat, une jeune sous-inspectrice sexy, formée aux subtilités du profilage aux États-Unis. Une qualité indispensable dans la traque des psychopathes, de même que l'abnégation d'un sergent, obscur documentaliste. J'avais lu Les muselés. Je crois avoir saisi la mécanique de l'auteur, habilement noyée dans un torrent de digressions sur le sens de l'existence et l'impasse que la bassesse de la condition humaine.
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Roman haletant à l'intrigue bien menée. Dommage que le personnage principal, Milo, soit si repoussant.
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Barcelone...ah encore Barcelone !
A force de lire des romans se déroulant dans cette ville, j'ai de plus en plus envie d'aller la visiter.
Milo Malart, inspecteur de police déchu de ses fonctions suite au suicide de son neveu avec sa propre arme de service est au bord de la dépression.
Sa femme l'a quitté et il se croit atteint d'un trouble psychiatrique dont son propre père était atteint.
Alors que tout semble jouer contre lui, un meurtre d'une violence inouïe est commis dans des conditions très particulières.
Milo est donc appelé à reprendre du service pour mener l'enquête.
Ce roman " le bourreau de Gaudí " est un roman policier sacrément bien mené. Un pavé de 664 pages qui se lit doucement, tranquillement car malgré le rythme soutenu et oppressant lié aux horribles meurtres qui font l'objet de l'enquête menée par l'inspecteur Milo, l'auteur a choisi de prendre son temps pour nous faire découvrir des lieux.
Il y a donc quelques longueurs certes mais des longueurs utiles à la description des lieus.
Le temps est compté pour les enquêteurs et pourtant, tandis que la police court pour trouver les coupables, le lecteur quant à lui, visite la ville.
J'ai découvert par le biais de ce livre, toutes les richesses et particularités de l'architecture de Gaudí que je ne connaissais que de nom.
Je me suis,bien entendu, laissée allée à fouiller Google image et Wikipedia pour vérifier l'idée que je me faisais de certains lieus.
Milo, qui reste hanté par le suicide de Marc son neveu, va mener 2 enquêtes parallèles.
Qu'est ce qui a bien pu pousser Marc à commettre l'irréparable et qui est à l'origine des meurtres incendiaires perpétré par celui que la police surnommera " le bourreau de Gaudí "
L'intrigue est bien ficelée, les personnages principaux sont fort sympathiques, d'autres sont carrément haïssables.
Les scènes décrivant les supplices infligés paraissent plus que réalistes, notamment les méfaits de la déshydratation. J'ai lu ces passages, bouteille d'eau à la main, buvant une gorgée à chaque sensation de sécheresse bucale, et la peur au ventre de me retrouver un jour en total manque d'eau.
Bref, vous l'aurez compris, ce polar est un très bon polar qui tient en haleine le lecteur jusqu'au dénouement final.
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Une plongée dans l'histoire de Barcelone à travers son façonnage par Gaudi, véritable coeur du roman de Sainz de la Maza.
Le reste est assez classique: flic athipique, dissensions avec la hiérarchie, crimes sordides...
L'intrigue est solide et ne va pas autant dans la direction d'un Da Vinci Code catalan que ce que j'ai pu lire ici et là, le style est fluide et malgré quelques petites longueurs on ne décroche pas jusqu'à la fin.
C'est d'ailleurs vachement intéressant de lire le Bourreau de Gaudí tout en étant soi-même à Barcelone comme ce fut le cas pour moi la semaine dernière. de voir ce que tu viens de lire ou de lire ce que tu as vu selon le prisme du personnage Milo Malart.
C'est du coup en plus une excellente alternative à un guide touristique ordinaire.
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Amateurs de romans noirs et amoureux de Barcelone : ce roman est fait pour vous ! Servi par une écriture savamment cadencée et par une intrigue magistralement menée, le Bourreau de Gaudí, premier roman noir d'Aro Sáinz de la Maza, fait partie de ces livres que l'on ne parvient plus à lâcher au bout de quelques pages.

Le décor est planté dès le début : le corps d'un homme est retrouvé brûlé vif et pendu sur la façade de la Pedrera, monument emblématique du célèbre architecte Antoni Gaudí. Tout le monde se mobilise pour tenter de démasquer le coupable: policiers, juges, hommes politiques... Cependant, seule une personne semble pouvoir mener à bien cette enquête : l'inspecteur Milo Malart, aussi brillant et efficace que décalé et extravagant. Fort de méthodes peu conventionnelles mais résolument concluantes (ses émotions et ses intuitions sont les maîtres du jeu, n'en déplaise à ses collègues !), Milo Malart va progressivement résoudre les énigmes du crime de la Pedrera. Car ce crime effroyable est en réalité le premier d'une série de mises en scène toutes plus macabres les unes que les autres, révélant une fresque barcelonaise à la fois mystérieuse et inquiétante, à travers laquelle le narrateur pointe subtilement du doigt - et non sans humour - les aspects les plus sombres de cette ville aux mille visages, prise au piège de la démesure, de la corruption… et du génie impénétrable de Gaudí.
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C'est vrai que le personnage principal n'est pas très réaliste. Sa manie d'appeler sa coéquipière "vilaine fille" (chica mala ) vient peut-être des deux chansons espagnoles qui portent ce titre. Au final, j'ai bien digéré les 664 pages de ce roman plutôt bien équilibré avec tous ses déséquilibrés.
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Camilo « Milo » Malart, policier mis à pied suite au suicide de son neveu avec son arme de service, est rappelé à Barcelone par la juge Cabot afin d'aider le GEHME, groupe d'investigation spécialisé dans les homicides, à résoudre une enquête s'avérant particulièrement délicate. Un notable de la ville, Eduard Pinto, vient d'être retrouvé, après cinq jours de captivité, pendu et brûlé vif au balcon de la Pedrera, un des monuments emblématiques de Barcelone, réalisé par Antoni Gaudí.
Les anciens équipiers de Milo ne l'apprécient guère et vivent sa réintégration forcée comme une insulte à peine voilée. On lui impose une thérapie et un chaperon, la sous-inspectrice Rebeca Mercader, conditions indispensables à son retour dans le GEHME. Milo tolère difficilement la situation et n'en fait qu'à sa tête mais la situation ne tarde pas à se compliquer quand un deuxième notable est lui aussi enlevé puis assassiné. Qui peut donc en vouloir autant aux notables de la ville… et à Gaudí ? Car l'histoire et les oeuvres de l'architecte sont toujours liées avec les crimes que commet le mystérieux assassin…

Ce polar long et complexe nous fait découvrir une Barcelone qu'on imagine rarement : une ville qui chasse ses habitants pour accueillir toujours plus de touristes, où la corruption est monnaie courante, où une minorité de notables contrôle tout dans l'ombre, une véritable Sin City espagnole où les vices sont toujours plus pervers qu'on ne l'imagine. Bref, ce n'est pas la Barcelone chaude et lumineuse, ville de culture et d'histoire, que l'on aime.
Les personnages sont à l'image de leur ville, plus sombres qu'on ne le penserait au premier abord. Milo, surtout, est instable émotionnellement, toujours perturbé par le suicide de son neveu ; il se fie plus à son instinct qu'aux preuves et semble tirer des conclusions – justes par ailleurs – de nulle part.

Le personnage de Rebeca, sa coéquipière, m'a un peu déçue. Elle ne participe pas vraiment à l'enquête, en ce sens qu'elle se laisse guider par lui au lieu de collaborer avec lui et de proposes ses hypothèses. Peut-être est-ce dû au fait qu'elle ne connaisse pas vraiment Milo et sa méthode de travail, mais c'est un peu décevant pour une enquêtrice intelligente qui semblait sortir de l'image de la jolie fille sans cervelle. (Entre nous, le surnom de « vilaine fille » que lui donne Milo tout au long de l'enquête me turlupine toujours. Une fois ça va, mais tout le temps ça devient lourd et difficile à comprendre.)

Tout le monde n'aimera pas ce roman, c'est une certitude. Il y a des longueurs, surtout dans la première moitié, le personnage de Milo peut déconcerter beaucoup et en choquer d'autres, les victimes ne sont pas attachantes, au contraire on ne peut parfois qu'applaudir des deux mains le meurtrier, et on ressent toujours un pincement au coeur quand on voit un mythe prendre fin.
Je n'ai pas aimé découvrir le versant sombre de Barcelone mais j'ai trouvé cette lecture passionnante, enrichissante et extrêmement bien documentée. le duo Milo-Rebeca est intéressant, ne serait-ce que par le contraste entre leurs deux personnalités. Si la jeune femme prend un peu plus d'initiatives, je ne dis pas non à une deuxième enquête menée par ce duo.
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