Le Bourreau de Gaudi

D'accord pour la magnifique promenade dans Barcelone­.
D'accord pour l'hommage à Gaudi, à ses courbes, à ses monuments, à ses parcs.
D'accord pour le propos révélant les expropriations plus que sauvages afin de recevoir les Olympiques ou encore gentrifier le bord de mer .
D'accord pour dénoncer les liens presque pervers unissant les "grandes familles " de Barcelone, riches et intouchables.
D'accord pour ne pas occulter la corruption et les abus de pouvoir .
Mais c'est non pour ce personnage principal et sa collègue. Cet inspecteur, fou, Milo Malart, je n'y ai pas cru une seconde. Non à son instinct, non à sa fougue, ses humeurs, son "antenne ", ses intuitions et ses visions. C'est trop tout ! Pourtant, je suis habituée au flic en instance de divorce, qui ne supporte pas l'autorité ni le travail d'équipe. MAIS QUI NE BOIT PAS? Ha voilà un élément surprenant! Cela aurait pu être sympathique. Mais c'est non. Un tel flic et une intrigue qui s'éternise et n'en finit plus c'est non.
Les 3 étoiles sont pour la belle Barcelone, personnage important et crédible.
(Et puis c'est quoi cette manie d'appeler la collègue "vilaine fille" tout le temps? Lourd cette expression...).

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Bon suspense, bien écrit. Ce livre donne envie de retourner à Barcelone et d'aller vérifier tous les bâtiments de Gaudi cités pour y découvrir les traces maçonniques dont, selon l'auteur, ces édifices seraient porteurs.

Sinon, j'avoue être un peu lasse de constater que les polars tournent de plus en plus souvent autour du thème de la pédophilie, avec un détective mal dans sa tête, ici, au bord de la psychose. Le sexe avec sa coéquipière était-il utile, comme de l'appeler d'un bout à l'autre "vilaine fille" ?

Heureusement que le style est pour le reste suffisamment accrocheur pour donner envie d'aller jusqu'au bout et de connaître la fin de ces 650 pages, qui auraient pu, avec un esprit un peu plus synthétique, qui n'aurait pas nui au rythme, loin de là, être raboté très largement d'au moins un tiers des pages. Mais là également, je pense qu'il y a un effet de mode à écrire des polars bien épais, peu importe les redites.

Et bien quel pavé !!! 672 pages… et à mon avis, l'auteur, Aro Sainz de la Maza, aurait pu l'alléger un petit peu… par moment, c'est un peu long et un peu confus.
Mais cela n'enlève rien au fait que c'est un polar/thriller très bien mené, haletant et dont on attend impatiemment la fin pour enfin savoir…
J'avoue que c'est le titre qui m'a attiré car j'aime Gaudi et c'était vraiment tentant d'allier 2 plaisirs pour moi : les thrillers et Gaudi. D'ailleurs, cela me donne très envie de me ‘re) plonger dans un livre sur cet architecte incroyable pour tenter de mieux le comprendre (Le bourreau de Gaudi donne des pistes, mais il faut approfondir !). En lisant ce livre, on sent bien que l'auteur aime Barcelone et Gaudi…
Dans ce thriller, on suit un policier, Milo Malart, à l'âme torturée, à la personnalité bien à part. Il fonctionne à l'instinct, avec des méthodes très particulières, très peu orthodoxes. D'ailleurs, il est mis à pied au début de l'histoire. On « vient le chercher » car l'enquête tourne en rond et le crime est très particulier, tout comme Milo. Il est également en pleine « dépression » car son jeune neveu Marc s'est suicidé avec son arme de service qu'il n'avait pas rangée… Il culpabilise et mène l'enquête pour comprendre son geste. Peu à peu ses 2 enquêtes se rejoignent. C'est parfois perturbant d'être dans la tête de Milo.
Je vous conseille ce polar, c'est un premier roman, il faudra suivre l'auteur.

Barcelone, les oeuvres du génial architecte Gaudi, un flic caractériel, des crimes atroces révélant un passé des plus sombres... Les éléments qui constituent ce pavé d'origine espagnole publié par Actes Sud peuvent faire saliver. Pourtant à l'arrivée, l'enthousiasme n'est pas là.
Milo Malart est un flic psychotique, meurtri par le suicide de son neveu chez lui avec sa propre arme de service, et est perpétuellement à la limite du renvoi de la police. Mais sa capacité à se mettre dans la peau des tueurs lui permet un nouveau sursis et son service doit le réintégrer, à la demande de la juge Susana Cabot, pour retrouver un assassin qui a pendu et brûlé vif un notable barcelonais aux balcons de la Pedrera, un des bâtiments les plus célèbres conçus par l'architecte catalan Antonio Gaudi.
Pour mieux contrôler l'impulsivité de Malart, on lui adjoint la sous inspectrice Rebeca Mercader, formée aux Etats-Unis. Milo parvient rapidement à deviner dans ce meurtre le début d'une série sanglante.
Cet énorme roman a un gros défaut : sa taille. Si bien des choses qui le constituent sont intéressantes, il est aussi rempli de temps morts, de délayages et surtout de dialogues ne menant nulle part. Et certains des éléments attendus comme forts dans ce récit s'avèrent en fait assez limités. Barcelone est le siège de l'intrigue, mais n'est pas valorisée par cette histoire. Gaudi revient sans cesse, mais on sort du livre sans en savoir beaucoup plus sur lui. Milo est caractériel, imbuvable, asocial, mais comme de bien entendu il a des soutiens indéfectibles. L'univers de la télé et de la recherche de scoops par des journalistes pressés et arrivistes est abordée, la parenthèse est ouverte puis vite refermée. Sainz de la Maza s'offre aussi un détour par la case « Francs-maçons », sans doute pour doper son lectorat, mais sans grande logique par rapport à l'histoire. Quant au fond de l'intrigue, et sans trop en dévoiler le contenu, tout cela me rappelle beaucoup Millenium publié par le même éditeur ; jeunesse volée, mineurs prisonniers de leurs éducateurs, sadisme gratuit...
Publié dans une version allégée et raccourcie on se trouverait face un très bon polar moderne et puissant. Dans ce fatras qui part dans toutes les directions sans en traiter une seule vraiment, on reste sur sa faim et on attend patiemment la fin.

[...] L'histoire est prenante, bien documentée et m'a (re)transportée au coeur de Barcelone et des réalisations de l'architecture de Gaudi. Quels messages cachés revêtent ces constructions ? Pourquoi l'assassin semble en vouloir à l'artiste et plus généralement à la cité catalane ? On a envie de connaître les réponses et on plonge facilement dans l'intrigue aux côtés de Milo et Rebeca. [...]
Lien : https://ceresayaworld.wordpr..

Lecture mitigée. Bel hommage à la ville de Barcelone. On découvre les oeuvres de Gaudi se trouvant dans cette ville. L'intrigue se tient. Je n'ai pas eu d'attachement aux personnages. le flic principal m'a vraiment agacé à certains moments. Il y a des choses qui m'ont fait lever les yeux au ciel. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs. En résumé pas la lecture de l'année.

Ce polar trépidant est un hommage à une ville magnifique mais qui est peut être en train de perdre son âme
Milo Manart est un flic plus que borderline, il a cassé la figure d'un de ses supérieurs et son neveu s'est donné la mort avec son arme de service ! Pourtant c'est à lui que la juge Susan Cabot demande de prendre en charge un meurtre particulièrement effrayant, celui d'un homme pendu à un balcon de la Pedrera, une oeuvre de Gaudí, et que l'assassin a regardé brûler vif, a filmé et mis bien sûr le film sur le net.

Milo va devoir reprendre du service actif à deux conditions, des entretiens réguliers avec une psychologue et se voir attacher une nounou en forme d'équipière; Rebecca Mercader. Milo se plonge immédiatement dans l'enquête malgré tous les bâtons dans les roues qu'on peut lui mettre et lorsque qu'un deuxième homme est enlevé il est persuadé qu'il a à faire à un tueur en série qui a Barcelone en ligne de mire, Gaudí comme obsession, mais pourquoi ?
Ne vous faites aucune illusion après 50 pages vous êtes fait aux pattes et vous ne pouvez plus lâcher ce polar.
Le cadre d'abord, Barcelone est magnifiquement présente, Gaudí devient le héros de cette histoire, si vous ne connaissez ni la ville ni Gaudí je vous mets au défi de ne pas vous précipiter sur le net.
L'auteur est d'une habileté diabolique, il mêle les scandales financiers, politiques ( ah bon ça existe ailleurs qu'en France ? ) le génie artistique et l'histoire sulfureuse des Francs-maçons.

On fait une balade un peu déjantée dans la ville, passant des immeubles aux églises, aux parcs, car ce diable de Gaudí a beaucoup oeuvré.
Les personnages ont des caractères bien affirmés, les hommes politiques sont particulièrement peu reluisants, la Caixa la grande banque catalane est en permanence en filigrane, bref tous les ingrédients du thriller sont là.
Et tout ça sur fond de visite papale ! Je vous sens prêt à plonger dans les eaux bleues des plages catalanes....


Lien : http://asautsetagambades.hau..

Un suspens génial. Ne connaissant pas vraiment Barcelone ni Gaudi, j'ai été admirablement mise au point. L'énigme est superbement et nous rappelle des épisodes de l'Espagne franquiste qu'il est nécessaire de ne pas oublier. Très bien écrit, angoissant, inquiétant, parfois un peu drôle (malgré des passages qui nous emmènent dans l'horreur).
Au final, grâce à ce livre, j'ai appris qui était Gaudi et ce qu'il avait fait et je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout ni son style ni son oeuvre. Donc une lecture très enrichissante.

A première vue, tous les ingrédients sont là : une intrigue qui prend place dès les premières pages, un personnage principal charismatique et torturé à souhait, une immersion détaillée et intéressante dans la ville de Barcelone afin de voyager et quelques anecdotes fort intéressantes sur Gaudi et son oeuvre. En bref, une fiction prometteuse dans un environnement immersif. Pour le coeur du récit, c'est un thriller noir, à la recette classique (mais qui fonctionne !), où l'on suit l'enquête de Milo Malart et de sa coéquipière Rebecca Mercader, suite à la mort violente et spectaculaire d'un notable de la ville. En parallèle, notre enquêteur suit une (en)quête personnelle qui dynamise un peu le tout.

Bon… à chaud, soyons honnête : les 400 premières pages de ce roman sont assez longues et barbantes. Disons qu'on pose le cadre… mais on le pose vraiment, on ne fait pas semblant. On apprend à connaître nos protagonistes, on découvre les relations entre nos personnages, et notamment le retour peu apprécié de Milo Malart dans l'équipe, on romance un peu le tout avec notre jolie Rebecca bref…. C'est intéressant, ça contribue à l'intrigue générale, mais ce n'est pas très dynamique. Sincèrement, même si j'étais piquée par l'intrigue, j'ai tout de même failli arrêter ma lecture à plusieurs reprise par ennui… J'ai mis plus d'1 mois et demi à lire ces 400 premières pages ! de quoi perdre le fil et ne plus vraiment savoir où l'on va, ni pourquoi.

Le roman est construit en chapitres assez longs, mais je n'ai pas trouvé ce découpage gênant. le rythme, comme évoqué précédemment, souffre d'une grande irrégularité. Où plutôt d'un mauvais dosage. Car autant le début est très long, autant la fin est extrêmement rapide et dynamique, peut-être trop. Mais au moins, nous sommes tenus en haleine tant les péripéties et les éléments du dénouements s'enchainent. Enfin, il y a quelque chose dans la lecture de ce roman qui m'a dérangée. Je ne saurais pas dire si c'est l'écriture qui est parfois un peu grossière, ou l'a traduction qui mène parfois à des non-sens, mais la fluidité n'est pas toujours au rendez-vous. Les dialogues, quant à eux sont plutôt bien menés.

Concernant les personnages, j'ai éprouvé de la sympathie pour les protagonistes, et un certain agacement pour d'autres personnages secondaires, mais pas de réel attachement ou rejet. Je n'ai finalement pas grand-chose à en dire. Ils font le job, animent et créent l'histoire, sans casser de briques.

Globalement, j'ai donc un ressenti mitigé. le dénouement et le rythme de la seconde moitié du roman n'est pas parvenue à effacer la lassitude de la première partie. C'est dommage, car l'intrigue se tient, elle est travaillée, réellement intéressante, suffisamment complexe pour méritée d'être découverte jusqu'à la fin, même si ici aussi, nous de somme pas sur une fin « Waouw ». En bref, il y a de la matière et du potentiel, mais la forme réduit tout cela à un résultat moyen. Je reste sur ma faim…

Un inspecteur pittoresque et attachant, une ville qui est un personnage à elle seule, et une enquête qui décoiffe ! Un bien bon polar découvert sur les conseils d'une amie et dont j'ai dévoré avec plaisir le nombre de pages impressionnant.