Citations sur Ferme bien ta porte (14)
Pourquoi les gens oublient-ils facilement les indispositions physiques dont on a souffert, alors que les troubles psychologiques passagers vous collent à la peau jusqu’à la fin de votre vie ?
Tout le monde se rappelle votre « période difficile », qui plus est en Technicolor, et la tête de la bête immonde resurgit périodiquement pour vous rappeler que même les êtres les plus proches et les plus chers seront toujours en état d’alerte rouge au moindre signe de rechute.
Jamais je ne pourrai te dire à quel point je suis désolée d’avoir douté de toi, Freya. Tu vivais un cauchemar, et je n’ai fait qu’aggraver les choses.
Je ne fais malheureusement pas partie de ces personnes qui perdent l’appétit quand elles ont le moral à zéro. Je trouve au contraire du réconfort dans la nourriture que je traite alors comme une vieille amie, en particulier le pain, le fromage et tout ce qui est crémeux et bien calorique. Lorsque je mange, c’est un des rares moments où je me sens vraiment en sécurité.
Personne ne nous prête attention, bien sûr. C’est juste cette part sombre de moi-même qui revient me hanter, comme si mon inconscient refusait d’admettre que, pour une fois, tout va bien dans la vie.
Je lui serre la main, captivée par la couche de poudre sur son visage et son rouge à lèvres violet. Quand ses yeux gris croisent les miens, j'éprouve la curieuse impression que ce n'est pas moi, mais en moi qu'elle regarde.
J’ai été si happée par mes problèmes – il me semblait parfois que mes pensées négatives allaient m’engloutir – que je devais déployer de gros efforts pour assurer le minimum au quotidien.
Il est si réconfortant que quelqu’un soit aux petits soins pour moi. J’ai eu l’impression pendant si longtemps de me battre seule contre le monde entier que je dois me faire violence pour ne pas lui répondre que nous pouvons tout à fait rentrer par nos propres moyens.
Je n’arrive pas à me défaire de l’impression que je n’appartiens pas à ce monde-là. À un moment ou un autre, je vais finir par me trahir, et il n’aura alors pas d’autre choix que de reconsidérer mon aptitude à m’intégrer à un environnement aussi cultivé et sophistiqué que le sien. Combien de temps lui faudra-t-il pour déceler l’imposture ?
Est-il désespérément naïf de croire que, pour une fois, le destin nous a souri et qu’enfin nous avons trouvé un endroit où nous pourrons recommencer à vivre ?
Il est parfaitement normal que Skye se sente un peu inquiète à la perspective de quitter la seule maison qu’elle ait réellement connue.
Je vous conseille de chasser ces pensées de votre esprit et d’admettre que vous avez l’occasion de prendre un nouveau départ. Cela ne dépend que de vous.
Je veux le croire, de toutes mes forces. Hélas, je sais trop bien ce que c’est, de ne se sentir à sa place nulle part, de se sentir étrangère où qu’on soit.