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Zblam !

Wah… dans la catégorie « je suis scotché minou » Thornhill vient de me perforer le coeur bien comme il faut.

Deux narrations.

La première, écrite en 1982 sous forme de journal intime. Celui de Mary, orpheline pensionnaire de Thornhill qui nous livre son quotidien de jeune fille isolée, solitaire et mutique et de son incapacité à se faire des amies.

La deuxième, sous forme de pages illustrées, où nous suivons Ella, une jeune fille ayant déménagé à coté de ce qui semble être les ruines de Thornhill en 2017.

Je m'attendais à lire un conte un peu gothique, et bien que l'ambiance y soit très sombre, j'y ai trouvé un de ces exercices (en beaucoup plus soft) à la American Horror Story ; on se sert des codes de films d'horreur pour dénoncer d'autres formes d'horreur ; celle des banalisations, de la violence qu'on ne nomme jamais ; le harcèlement, les troubles du comportement et l'invisibilisation des outcasts.

Et cette fin est … pfiou.

(renversante)
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"Challenge Jeunesse - Young Adult 2021/2022 2nde Édition"
Livre intrigant : roman, bd ? en noire et blanc ? il y a des pages toutes noires, gros à la tranche épaisse et noire comme la nuit.

Images intrigantes, fils barbelés, tags, maison laissée à l'abandon où toute les rumeurs vont bon train.

Il y a deux histoires qui sont racontées. 0 deux époques bien différentes. Deux filles aux vies similaires, à la solitude insoutenable dont elles arrivent à trouver des substituts. L'une s'invente une famille qu'elle n'a pas en créant des figurines qui deviennent plus vraies que nature, l'autre se trouve un passe-temps en réparant ces figurines. Mais à quel moment ces deux histoires se sont entremêlées ?
Beau jeu de claire-obscure. Roman où le silence est autant douloureux que les mots sont tranchants, douloureux, vifs.

Lien : https://lebujolitterairedema..
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Un roman graphique gothique étonnant et détonnant, tant par sa forme que par son contenu.

D'un côté, il y a Ella, qui vient de déménager en face de cet orphelinat qui tombe en ruine, elle a perdu sa maman et vit seule avec son père très souvent absent, elle a tout le temps de rêver et de s'interroger sur ce qu'elle voit par la fenêtre de sa chambre.
De l'autre côté il y a Mary, un fantôme ?, qui vivait dans cet orphelinat
autrefois, et où sa vie rimait avec l'enfer du harcèlement d'une cruauté rare.

Ces deux univers vont se télescoper dans Thornhill cet orphelinat qui est lui aussi un personnage à part entière.

Ouah quelle claque !
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1982. Mary, jeune orpheline, a toujours habité à l'orphelinat Thornhill... jusqu'à son décès. Elle était le souffre douleur de la fille la plus populaire de l'orphelinat et toutes les autres filles la suivait pour lui faire les pires vacheries. C'est ce quelle nous raconte via ses écrits dans son journal intime.
Trente ans plus tard. Ella s'installe avec son père dans la maison en face de la bâtisse de l'orphelinat laissée à l'abandon depuis le décès de Mary. Mais de sa fenêtre au 1er étage, Ella voit une fille dans le jardin. Elle décide de se rendre sur la propriété de Thornhill pour voir qui elle est.

Ce BD moitié illustré pour le personnage d'Ella et moitié écrite pour le personnage de Mary permet d'alterner les époques et de rendre l'histoire plus forte et de faire monter le suspense. Excellent.
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À l'occasion d'une sortie bibliothèque avec mes élèves, j'ai découvert Thornhill, qui est un roman semi graphique très original.

On y suit sur deux temporalités, deux jeunes filles. La première vient d'emménager dans une maison en 2017, en face de Thornhill, un orphelinat qui est à l'abandon. On suit son évolution au travers d'illustrations. Tout est dans la suggestion donc et c'est un plaisir de regarder tous les détails pour être sure de ne rien louper à l'intrigue.

En parallèle, nous suivons Mary, en 1982, une orpheline qui habite à Thornhill. Son récit est sous forme de journal intime. Plus nous avançons dans le récit, plus les deux jeunes filles sont liées, et plus le suspense monte en crescendo.

En effet, un drame et un lourd mystère planent à Thornhill, donnant au récit un aspect fantastique. Comme tout est implicite et dans la suggestion, l'ambiance est très sombre et pesante. D'autant plus que plusieurs sujets sensibles s'y mêlent. Comme l'abandon, le handicap, le harcèlement, l'indifférence, etc. On ne peut pas dire le contraire, c'est un ouvrage très poignant qui fait réfléchir et qui ne laisse pas indifférent !
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Plus de 500 pages qui se dévorent en très peu de temps : le journal écrit par Mary, en 1982, est entrecoupé par des illustrations clairement datées de 2017 qui nous esquissent la vie mélancolique et solitaire d'Ella.

D'entrée, l'atmosphère est donnée par une araignée et un corbeau, le harcèlement dont est victime Mary monte en intensité, tout en sournoiserie, les adultes sont bien peu présents ; même le Docteur... Je n'ai pas compris la présence du bourreau sur place.

Jacob est une nouvelle carte qui m'a surprise.

Deux histoires entremêlées, esquissées tantôt par les mots, tantôt par les dessins, de nombreuses pages noires, comme l'intrigue. Dommage que la reliure et le poids du livre gâchent le plaisir de découvrir les illustrations.
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Thornhill est un roman dur, angoissant.

L'ouvrage est divisé en deux types de narration : un roman graphique sans texte qui se passe de nos jours et un journal intime des années 80. Deux jeunes filles, plongées dans la solitude, à des époques différentes. L'une semble avoir perdu sa mère, doit se débrouiller seule car son père travaille beaucoup et vient tout juste de déménager. Par sa fenêtre, elle observe un vieil orphelinat délabré, quand soudain, elle aperçoit une jeune fille. Elle décide alors de s'aventurer sur le terrain du vieux bâtiment. L'autre écrit un journal, son seul refuge, elle est l'une des jeunes occupantes de cet orphelinat, et vit dans la terreur, tyrannisée par « elle ». Étant mutique, son journal et la création de figurines sont les seules activités lui permettant de s'exprimer.

Le roman graphique est une pure merveille en tant que livre-objet, la tranche est entièrement noire, de nombreuses pages noires servent de transition entre les deux types de narration. le dessin réussit à créer une ambiance pesante, sombre. le journal intime accentue ce côté angoissant. le thème du harcèlement est très bien traité, et j'ai été particulièrement mal à l'aise face à certaines scènes et très touchée.

Une très belle réussite.
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Aussitôt reçu, aussitôt lu. A force d'en entendre beaucoup parler, ce mois-ci, je me suis fait une orgie de livres (à défaut d'une orgie de plantes) et il est tombé dans le panier avec les autres. Ma surprise vient en partie du fait que j'ignorais totalement que l'édition serait aussi belle.

D'abord, c'est un relié. La couverture cartonnée est magnifique avec sa tranche noire, ses pages de garde illustrées et ce que j'ai particulièrement apprécié, l'omniprésence des dessins de l'auteur qui se marient avec le texte. Ce n'est pas une bd, mais un vrai roman graphique, tel que je me l'imagine, avec une partie roman et une partie dessins qui agrémentent les textes. Les illus pleine page poussent à une meilleure immersion. Seul bémol : le textes non justifiés. Je n'ai pas compris. C'est un détail, mais c'est le genre de négligence qui m'agace un peu.

Et qu'en est-il du récit ? Eh bien, il est intense. L'angoisse monte crescendo au fil d'événements assez sombres dans lesquels on plonge dès le départ sans jamais remonter à la surface. C'est noir, suffoquant, triste et délicieusement creepy par moment grâce à la présence des poupées de Mary ou à celle de Thornhill, cette immense bâtisse décrépie qui pèse sur les orphelins. le jardin de la propriété où se réfugie Mary, sublimé par les illustrations végétales, le lierre, les statues, apporte une note mystérieuse et sauvage à cette histoire qui alterne entre le journal intime de Mary en 1982 et la vie d'Ella de nos jours.

On a la gorge serrée jusqu'au bout. le final m'a surprise, c'est ce qui hisse ce livre parmi mes plus belles découvertes graphiques récentes.

Chapeau pour l'objet-livre magnifique, l'histoire poignante, les sujets traités avec justesse, le courage de l'héroïne et une fin en adéquation avec l'histoire.
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L'aventure commence avec l'objet-livre même, gros pavé surtout noir et un peu blanc. Ambiance sombre, gothique, maison de nuit, couverture légèrement en relief qui se laisse effleurer, ressentir. Et puis vient ce moment où l'on feuillette l'ouvrage, pour se donner une idée du contenu. Des dessins en noir et blanc, des pages noires, quelques passages narratifs … Qu'est-ce donc que cet ovni ? Ma collègue me demande si je peux m'en charger de celui-là, parce que ça ne la tente pas du tout. Je ne m'y connais pas beaucoup en dessin, mais quand faut y'aller, faut y'aller… et je plonge dans Thornhill. Et je dois dire que je ne regrette rien, car c'est un ouvrage d'une grande force. de par sa construction pour commencer. Deux narrations, se mêlent pour construire conjointement le sens de l'histoire. Un narrateur iconique pour commencer, qui s'attache à suivre les pas d'Ella, jeune fille qui vient de s'installer dans la maison qui jouxte l'ancien orphelinat de Thornhill, fermé au public pour cause de réhabilitation, et qui va tout faire pour pénétrer dans cette propriété, persuadée d'avoir vue de la lumière et une jeune fille d'approximativement son âge. Au fil de l'histoire, on en découvre un peu plus sur Ella et sa grande solitude. D'un autre côté, un narrateur verbal puisque nous suivons les pas de Mary, jeune orpheline solitaire ayant vécu dans l'orphelinat en 1982 et dont nous lisons le journal intime. Les pages noires servent à séparer les deux instances narratives. J'ai adoré ce traitement, qui crée un effet d'attente. Lorsqu'on quitte Ella, on a hâte de la retrouver, lorsque l'on quitte Mary également.
Il y a finalement une dimension très cinématographique dans Thornhill : beaucoup des dessins empruntent au cinéma l'effet de zoom, on part d'un plan large et en suivant le regard d'Ella on se rapproche petit à petit d'éléments de détail. On a ainsi l'impression de se rapprocher au fur et à mesure de la clé de l'énigme, tout comme l'on se rapproche du dénouement au fur et à mesure de la progression dans le journal de Mary, orpheline seule et harcelée.
Alors oui, l'histoire d'orphelinat hanté sent le déjà-vu, mais le traitement original et les références (notamment au Jardin secret, de Frances Hodgson Burnett, plus connue en France pour être l'autrice du roman dont s'est inspiré Princesse Sara), la passion des héroïnes pour la fabrications manuelle de petites poupées qui peuplent leur solitude font de Thornhill un ouvrage original à découvrir.
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« Thornhill » de Pam Smy. Une expérience de lecture unique et plutôt déroutante dans sa forme, avec une alternance de graphisme et de texte. C'est vraiment original et le côté noir de la colorimétrie sert vraiment le propos, qui n'est vraiment pas réjouissant. Ça parle de harcèlement du point de vue d'une jeune fille et c'est sidérant 😞 une histoire terrible et malheureusement banale, à laquelle on assiste avec impuissance…jusqu'à la fin, inéluctable (même si le dénouement m'a un peu déçue).
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Le roman comporte de nombreuses illustrations. Au niveau des images on voit :

Thornhill
Un hôtel abandoné
la maison de sa voisine

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