Thornhill

L'immersion est totale. Passé raconté dans un journal intime. Présent sous forme d'illustrations. J'ai aimé le format. Quelques questions encore sans réponse. Un gouffre de tristesse. Harcèlement moral, physique, abandon... L'ambiance est prenante mais très sombre. Ce n'est pas tellement l'idée que je m'étais faite avec le résumé. J'en ressors angoissée et la boule au ventre

Un huis clos mystérieux, fantastique et angoissant
Mary vit en 1982 dans l'orphelinat de Thornhill. On découvre, à travers les pages de son journal intime, le harcèlement dont elle est victime, sa passion pour la création de poupées et ce mutisme qui l'enferme dans un cercle infernal.
Ella, quant à elle, vient d'emménager dans une maison derrière l'orphelinat en 2017. Dans une narration devenue graphique, Thornhill n'est plus qu'une demeure à l'abandon aux allures de maison hantée, et pour cause.
Les destins des deux jeunes filles se croisent quand le "fantôme" de Mary ne cesse de se montrer sous la fenêtre d'Ella. S'engage alors un jeu du chat et la sourie qui prend des airs de jeu de piste sombre et captivant au dénouement qu'on devine indubitablement tragique.

Ce roman attire d'abord par son aspect, un beau livre très sombre avec cet orphelinat qui semble tout droit sorti d'un film d'épouvante.

Nous suivons le quotidien de Mary, une jeune fille qui vivait dans l'orphelinat de Thornhill au début des années 1980. Mary nous raconte son histoire au travers de son journal intime. Une vie difficile car elle est victime de harcèlement.

Nous suivons aussi le personnage d'Ella qui vient d'emménager en face du vieil orphelinat délabré en 2017. L'histoire d'Ella ne se lit pas, elle se découvre au travers des illustrations tout en noir et blanc.

Un roman très agréable à lire (et à regarder) qui permet de parler d'un sujet difficile en nous faisant ressentir de nombreuses émotions.
Très belle découverte.

CE LIVRE EST COMME SA COUVERTURE: Noir... Amateur/trice de comédies drôles s'abstenir!

Cette histoire est triste, c'est vrai mais pas seulement: elle est belle et émouvante. Les personnages sont attachants et humains. On ressent leurs émotions et on les comprend.
Les lecteurs curieux resteront sur leur faim car cette histoire gardera une part de mystère.
L'histoire reste très sombre et on n'en sait pas beaucoup sur Ella mais j'ai pu retracer ceci:
-Elle est très habile de ses mains et dessine bien.
-Elle est très seule, son père travaille beaucoup et ne s'occupe pas beaucoup d'elle.
-Sa mère est morte.
On ne sait pas comment est morte Mary, mais on sait que c'est dans des circonstances tragiques. Et on ne sait presque rien sur celle qui la harcèle sinon qu'elle est méchante et qu'elle aime se faire admirer. Comme elle est fausse, je ne suis pas arrivée à me faire une image d'elle. En tout cas elle est détestable. J'ai adoré ce roman mais je ne le conseille pas aux personnes qui aiment la joie et la détente.

Mary a habité la pendant des années. Entre ses murs, elle a vécu les pires moments de sa vie. Ella, elle, ne peut s'empêcher de l'observer depuis sa chambre. La nuit, elle se demande ce qu'il cache. Certains ne voient en lui qu'un vieil orphelinat. D'autres sont au courant de son secret... Mais tout le monde connaît son nom. Thornhill
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Magnifique lecture, tenir cet objet livre est un réel plaisir. Un petit bijou graphique mêlant les genres entre pages d'illustrations brutes et textes.
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C'est sombre, émouvant et dur. Même si j'ai vu le dénouement venir, j'ai été happée par l'histoire. Les pages se tournent et laissent l'intrigue se dérouler sous nos yeux, nous laissant impuissant.
Une lecture que je conseille à ceux qui aiment le sombre mais pas l'horreur, je n'ai pas eu peur mais l'ambiance est pesante

Je voulais lire ce roman graphique depuis pas mal de temps mais je ne trouvais pas le bon moment pour le sortir de ma PAL.

Ce livre a une atmosphère très sombre et presque malsaine à certains moments. J'ai eu beaucoup de mal à l'appréhender et à l'aimer car elle change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de voir dans mes lectures habituelles, qui sont plus légères. Il faut être accroché car c'est un livre très sombre et assez étrange, ce qui contribue à son originalité et rend son histoire d'autant plus marquante. Je pense que certaines aimeront, d'autres moins comme moi, c'est purement personnel aussi je vous conseille de vous lancer dans cette expérience tout de même. de plus, il y a des moments un peu horreur, ce qui le rend parfait pour la période d'Halloween (c'est dans pas mal de temps mais pourquoi pas). Je ne suis pas forcément fan de ce genre d'ambiance ou en tout cas je n'étais sûrement pas dans le bon mood lors de ma lecture mais je dois reconnaître que c'est très bien réalisé et prenant.

L'alternance entre les dessins sans textes et le journal intime, ainsi qu'une alternance des points de vue, est selon moi très originale et intéressante. C'est un autre point atypique de ce roman graphique que j'ai totalement adoré cette fois-ci, car j'ai trouvé qu'il était très bien exploité et apportait beaucoup à l'histoire. En plus, j'ai adoré les dessins qui sont vraiment bien faits, bien que dérangeants voir même glaçants car dans la même atmosphère que le livre en général, qu'ils renforcent. Ce livre est donc un petit bijou bien travaillé.

Je ne pensais pas m'attacher autant aux personnages : c'est un roman assez court du fait des dessins bien qu'il puisse paraître gros sans qu'on ne l'ouvre. Les personnages sont aussi étranges et j'ai eu un peu de mal à les comprendre à certains moments, notamment et surtout vers la fin, mais je me suis quand même attachée à eux, et je les ai compris pour certains.

Ce roman est très dur car il aborde le harcèlement avec cette atmosphère sombre, il est donc à lire quand on est accroché psychologiquement car c'est une grosse claque qui procure de la rage et de la tristesse face à l'injustice qui y est dénoncée. Il est horrible mais en même temps extrêmement important et aborde ce thème avec justesse, bien que ce soit très dur. Il est également révoltant, mais réaliste, ce qui constitue un autre point fort.

Pour conclure :
J'ai eu un peu de mal avec l'originalité et le côté sombre de ce roman graphique qui changeait énormément de mes lectures habituelles, mais je dois reconnaître qu'il était incroyable. Je pense que chacun doit se forger son propre point de vue dessus.
Lien : https://unepassiondesmots.wo..

En premier lieu ce livre est un magnifique objet : forme, graphisme, couleur, impression pages/couverture...
Ce roman largement illustré évoque à travers l'observation par une jeune fille qui vient d'emménager dans le quartier d'un ancien orphelinat. Apercevant une silhouette elle devient fasciné par cette apparition et commence des recherches sur le passé du bâtiment et de ses occupants. Cette quête se fait uniquement au travers d'illustrations. Ces illustrations jouent magnifiquement avec la partie rédigée de l'ouvrage qui sous forme de journal retrace le quotidien passé d'une des pensionnaires victime de harcèlement. Peu à peu le destin de l'observatrice et de l'apparition vont s'imbriquer...
Cet univers fantastique alterne entre le suspens de l'enquête et le réalisme du témoignage de l'autrice du journal en ce qui concerne le harcèlement... On est suspendu au texte et au dessin jusqu'au dénouement. A découvrir sans tarder !
La professeuse documentaliste

blog, car je pense que je n'ai jamais autant lu de romans pour adolescents, et que j'en profite pour vous présenter mes lectures, il y a parfois de jolies pépites. Comme Thornhill de Pam Smy.

Pam Smy vit à Cambridge et Thornhill est le premier roman qu'elle a à la fois écrit et illustré. Car oui, Thornhill, est à la fois un roman et un roman graphique, en plus d'être un très bel objet. Moi, j'ai tout de suite craqué sur ce livre, sa couverture rigide, l'illustration qui m'a donné l'impression que j'allais lire un roman gothique et la tranche noire. Ensuite je l'ai ouvert et j'ai découvert une sorte de journal intime intercalé de planches de dessins pleine page et de feuilles noires. C'était élégant et intrigant. Je me suis lancée dans cette lecture avec avidité et précaution – il n'était pas question d'abîmer ce joli livre. Mais le contenu allait-il être à la hauteur ?

Nous sommes en 2017, Ella emménage avec son père près de Thornhill, un orphelinat fermé en 1982 après la mort d'une pensionnaire. Elle aperçoit l'inquiétante maison de la fenêtre de sa chambre, mais surtout la silhouette d'une jeune fille.

Nous sommes en 1982, Mary est pensionnaire à Thornhill. La jeune fille est le souffre-douleur de la plus populaire de l'orphelinat. Ses journées sont un vrai cauchemar. Et ses nuits aussi.

Trente ans séparent les deux histoires et pourtant Ella et Mary vont se retrouver. C'est effrayant et fascinant. Vraiment. La fin m'a glacé le sang et franchement, ce n'est pas souvent qu'un roman jeunesse me fait le coup. J'ai adoré.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..

Voici un roman graphique étrange et fort bien travaillé. Mélange entre BD et journal intime, entrons dans un monde sombre et dramatique.
Thornhill, c'est l'histoire de deux jeunes adolescentes à deux époques différentes qui se réunissent dans le même lieu, une demeure glauque et laissée à l'abandon.
Récit sur le harcèlement moral & physique, sur la jeunesse cruelle, Thornhill s'avère être plus triste qu'effrayant. Au vu du packaging noir et glauque, on s'attendait à une histoire effrayante. le récit se rapproche plus du fait divers qu'une histoire de fantômes. Malgré un côté fantastique présent via les dessins, le récit se concentre sur l'adolescente meurtrie par la présence des autres. Ce qui réunit les deux héroïnes. Cette enfance brisée laisse un goût amer en bouche.

Non, je n'ai pas passé ma journée sur ce gros pavé de 534 pages. En feuilletant Thornhill à la librairie, je me suis amusée à l'idée de le conseiller à un jeune qui ne lit pas beaucoup, de lui faire la blague du « tu verras, c'est un des livres les plus accessibles que l'on ait malgré son épaisseur » (blague drôle). Parce que malgré le nombre de pages digne d'un Phobos ou d'un Twilight, Thornhill contient en réalité très peu de texte, et beaucoup d'illustrations. Je m'explique.

Pam Smy alterne ses chapitres entre l'histoire de Mary, en 1987, qu'elle raconte dans son journal intime, et celle d'Ella, en 2017, sous forme de dessins en noir et blanc. Chaque changement de chapitre est signifié par deux pages entièrement noires. Nous commençons par rencontrer Ella, qui vient visiblement d'emménager dans sa nouvelle maison. Elle range ses cartons lorsque son regard est happé par une vieille maison qu'elle aperçoit par la fenêtre de sa chambre… Nous sommes ensuite propoulsés dans le journal intime de Mary, résidente à Thornhill, qui en 1982 est un orphelinat. Aucune famille ne souhaite l'adopter à cause de son mutisme sélectif. Et l'on découvre rapidement qu'une autre jeune fille ne peut être adoptée, une jeune fille sadique, qui fait vivre un enfer à Mary…

Si j'avais déjà lu auparavant des romans illustrés, c'est la première fois que j'en découvre un dans lequel les illustrations sont la forme de récit. Pas de planches comme en bande-dessinée, mais des double-pages comme des photographies, plutôt. Je trouve cette alternance texte-images très ingénieuse ! Nous retrouvons dans les illustrations de l'histoire d'Ella beaucoup d'éléments décrits par Mary dans son journal. Et le côté roman d'horreur vient principalement des dessins de Pam Smy. Au départ, je n'étais pas particulièrement emballée par son coup de crayon, mais les pages défilant, je me suis prise au jeu. D'ailleurs, la plupart des grands lecteurs de BD que je connais ne se préoccupent pas vraiment du dessin si l'histoire tient la route.

Et on peut dire qu'ici, c'est bien le cas ! le style d'écriture (et la traduction) expriment très bien l'anxiété et l'impuissance ressenties par Mary face au harcèlement dont elle est victime. Si l'on oublie l'aspect inquiétant du récit, je pense qu'il est toujours aussi important aujourd'hui (et peut-être même encore plus aujourd'hui) de prévenir le harcèlement. Et Pam Smy réussit cela avec brio. J'ai eu beaucoup de peine pour son personnage, souffert avec elle devant ses espoirs réduits au néant, eu peur avec elle des grattements contre la porte de sa chambre, soufflé avec elle lorsqu'elle créait ses figurines dans le jardin. L'empathie était bien présente. Et la douceur d'Ella, sa gentillesse, son courage m'ont beaucoup touchée.

J'espère donc que je pourrai bientôt faire la blague à un des ados de la médiathèque, lui coller Thornhill dans les mains, et peut-être réussir à faire un peu de prévention autour de lui. Coller une bulle de respect et de bienveillance à ceux qui l'auront lu avec sérieux.
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