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Citations sur La diagonale de la joie (92)

Si on se coupe et que ce n'est pas trop grave, il organise la cicatrisation. Mais se peut-il que les épisodes de “crise” constatés chez des personnes venant de vivre un choc psychologique soient parfois une forme de transe spontanée ? Quoi qu'il en soit, l'idée se confirme peu à peu : la capacité d'accès à cet état est bien en sommeil, quelque part dans nos cerveaux. En pensant à la « grande névrose hystérique », dont parle Jean-Martin Charcot dans la préface du livre co-écrit avec Paul Richer « Les Démoniaques dans l'art », publié en 1887, je me demande comment j'aurais été diagnostiquée. Il y explique que l'étude raisonnée de l'hystérie est relativement récente, mais qu'elle n'en est pas moins une affection fort ancienne. Ses premières représentations sous le terme de “démoniaques” datent du Ve ou VIe siècle. Elles ont surtout un caractère sacré. Plus tard, au Moyen Âge, elles reproduisent des scènes de la vie des saints et sont du domaine essentiellement religieux (...).
p. 182
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Comme je normalise avec ton repos et non par rapport à un groupe contrôle, j'ai l'impression que cela corrige l'asymétrie à droite. En revanche, on voit une forte élévation au niveau du lobe occipital en gamma 1 et gamma 2. C'est plutôt intéressant et cela rejoint une observation en fMRI des hallucinations sous ayahuasca, où les chercheurs ont trouvé justement une plus grande activité des aires visuelles yeux fermés lors des visions que pendant les yeux ouverts au repos.
J'ai donc repris les analyses, mais cette fois en comparant avec les états de repos yeux ouverts. On retrouve encore une augmentation d'activité dans toutes les bandes de fréquences. Avec toutefois moins d'augmentation dans le delta et le thêta au niveau occipital, c'est plus focalisé sur les aires motrices. Je ne sais pas trop comment interpréter ça pour le moment. Par contre, on retrouve l'augmentation d'activité en occipital dans le gamma 1 et 2, ce qui tend à dire que le cortex visuel est plus actif en transe qu'au repos yeux ouverts !
p. 166
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Je me demande, dit-il, si l'état de transe n'est pas la source d'un enseignement intuitif.
[…]
Dans cet état, concédé-je, je ne me pose effectivement pas la question d'avoir appris ou pas. D'avoir du talent ou pas. Il n'y a plus de doute ou d'autocensure …
p. 160
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Je commence à entrevoir pourquoi certains développent des capacités dites “chamaniques” et pas d'autres. En fait le cerveau est une feignasse, il ne va pas développer ou entretenir des capacités dont il n'a pas besoin. Et sans un entraînement ou une stimulation forte, comme une situation d'urgence, une expérience de mort imminente, un état mis en évidence en 1975 sous la dénomination de near death expérience (NDE), ou un choc psychologique violent, ces capacités restent en sommeil.
p. 144
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Il s'arrête soudain devant un arbre dont une dizaine de racines partent du milieu du tronc pour aller se planter dans la terre à environ un mètre. Je vous présente le panraah, l'arbre qui marche. Les arbres ne marchent pas ! lançons-nous en chœur. En êtes-vous certains ? rétorque Almir. Regardez ces racines. Pour trouver le soleil et les nutriments dont cet arbre a besoin, elles se déplacent en tirant le tronc avec elles. Il peut ainsi avancer d'un à deux mètres par an.
p. 140
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— Je te rappelle que tu es le seul sujet d'étude volontaire, me dit Guillaume. Et vu l'échec de mon expérience avec tes séquences de tambour, tu risques de le rester longtemps...
— Mais tu dois les analyser pour les optimiser, tu as commencé ?
— Non, j'ai juste eu le temps de commencer l'analyse de tes EEG. Elle confirme les résultats d'Edmonton et prouve bien que cette forme de transe modifie le fonctionnement cérébral. Je dois terminer l'analyse, mais il semble y avoir une élévation globale des rythmes bêta et gamma à travers les différents contrôles des resting states.
— Ce qui serait comparable aux rythmes d'ouverture de conscience enregistrés sur les grands méditants ?
— Tout à fait. Jacques Martinerie vient juste de me transmettre ses dernières routines de nettoyage d'artefacts et je développe depuis trois semaines une nouvelle technique de statistiques non paramétriques multidimensionnelles qui devrait permettre d'en affiner les données.
p. 136
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« l'oubli aux portes de l'indifférence ». C'est ce qu'une œuvre révèle, réveille en moi, qui fait son importance, sa grandeur. En créant une cohérence entre des parts éparses, diffuses, non construites, elle ouvre une fulgurance. Un sens que je n'avais pas perçu. Et si c'était cela, la conscience ? Quelque chose de diffus, un ensemble de neurones qui soudain se mettent en résonance, en cohérence, pour faire émerger un sens, une idée. La vie.
p. 126
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J'ai de plus en plus souvent l'impression que mon corps se dissout, depuis. Comme la première fois en Mongolie, “je” ne m'appartient plus. Je le regarde et il n'est plus à moi. Ni à personne.
Il est dans le tout, sans protection. Sans ego. Tout nu. Mais avec la sensation d'une incroyable puissance. Un peu flippant au début. Formidablement rassurant désormais. Beau de savoir que quelque part en moi il y a cet infini. Juste là, à portée de rien. Une porte. Vers un espace entre les atomes. C'est une source de joie, tu sais, d'avoir découvert que si je suis mal c'est juste mon ego qui souffle, trop petit, trop étriqué.
p.120/21
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J'avais une certaine appréhension à découvrir mon visage en transe, sans masque. Étonnamment j'ai mis du temps à comprendre que ce dormeur, voyageur d'une autre dimension, était ma face cachée. J'aurais voulu filmer mon visage en train de regarder l'autre. Les deux visages en vis-à-vis, comme les deux faces de mon moi enfin réunies, visibles sur le même plan et en même temps. Toutes les expressions que je pensais être des grimaces étaient d'une beauté à laquelle je ne m'attendais pas. Même les sons, les gestes à peine perceptibles étaient profonds, justes. Apaisants. Soudain j'avais la chance de découvrir ce qui ne m'avait jamais été donné de voir. L'exacte expression de mon ressenti. Aucune pensée, aucune honte, aucune peur, aucun jugement ne venait le distordre. Visible et invisible en parfaite harmonie.
p.120
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Les doutes. Combien de fois me suis-je répété cette phrase de Kepler pour les justifier : « Celui qui ne doute pas ne peut être certain de rien. »
p. 111
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