M. Eméric-David, ce savant académicien à qui il eût appartenu d’être le Messie dont nous venons de parler, nous entretenait, a l’occasion de notre ouvrage, d’un projet auquel il a malheureusement renoncé pour jamais, et qui n’eût pas peu contribué a combler la lacune dont nous nous plaignons : il s’agissait d’une histoire complète, sous le rapport de l’art surtout, de notre célèbre abbaye de St-Denis, dans ses périodes alternatives de splendeur et de deuil. Il nous l’aurait montrée depuis sa fondation jusqu’à l’état actuel, revêtue des pompes dont la décorèrent successivement Dagobert, Suger et plusieurs de nos rois, et subissant ensuite toutes les vicissitudes inhérentes aux créations des hommes, les dévastations des Normands , les détériorations du vandalisme constructeur, et les ravages de nos vampires iconoclastes de 1793