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Contrairement à ce que dit Glow le 11/10/2010, Souad n'a pas été brûlée à l'acide, mais à l'essence. On lui a versé de l'essence et on l'a enflammée.
La pratique de la brûlure par l'acide existe cependant, notamment au Pakistan ou en Inde où une loi a été votée récemment pour l'interdire, après une bonne dizaine d'années de mises en application pour les mêmes raisons qu'on a pu vouloir tuer Souad : déshonneur, refus de se soumettre, improductivité...
Naziran témoigne d'avoir été brûlée à l'acide et rendue aveugle dans son livre "Brûlée à l'acide". Pour avoir refusé de coucher avec un voisin, celui-ci s'est vengé.

Dans ces pays musulmans où la femme est considérée comme moins qu'une bête et dominée par l'homme, où l'homme est en conséquence systématiquement immature, capricieux, orgueilleux et violent, une femme, quoi qu'elle fasse, qu'elle trouve le courage de préserver l'honneur de sa famille en refusant les avances d'un étranger ou qu'elle ne le trouve pas, de toute façon elle sera toujours au service des hommes de son pays pour deux choses : lui donner son plaisir, et payer à sa place pour ses faiblesses.
Dans ces pays, la femme est un punshing-ball, un défouloir, un outil de soulagement.
L'homme est aux commandes simplement parce qu'il a la force physique, que la femme n'a pas. Dans ces pays, il manque l'intelligence, qui n'est jamais cultivée ; donc la force physique de l'homme gagne toujours.

Ces témoignages ne sont pas des romans, comme quelqu'un l'a dit au sujet du livre de Souad (un magnifique "roman inspiré d'une histoire vraie").
Elles n'ont pas enduré leurs souffrances et pris la peine de raconter leur histoire à un écrivain, avec l'épuisement moral que ça implique, pour qu'on dise que leurs livres sont des romans tristes, et qu'il faut que les âmes sensibles s'abstiennent.

Personne ne doit s'abstenir. Il y a des témoignages qu'il faut lire, c'est un devoir de le faire pour nous, parce que la télévision ne peut pas tout nous montrer.
Si vous voulez vraiment que les mauvais traitements de ces femmes cessent, si elles sont des soeurs pour vous, et non des étrangères qui habitent loin et qui ont écrit un livre qui vous a diverti pendant quelques jours, alors il faut clairement recommander leur lecture, avec énergie.
Il faut arrêter la guimauve, la mièvrerie et l'à peu près. Elles souffrent : cela aurait pu être nous, à leur place. Montrons-nous dignes de la place de chanceuses européennes que nous occupons.
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Vraiment bouleversant! On reste coi, stupéfié, perplexe, on se croirait au moyen âge au moment de la chasse aux sorcières! Quelles coutumes! Si pour un rien, les femmes doivent être brulées vives, et les hommes? Ah si seulement, on pouvait leur bruler leur zizi...
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J'ai été très touchée par le livre de Souad. Comment rester insensible à toutes ces horreurs gratuites?
Tellement révoltée aussi par ces crimes d'honneur qui sont impunis, tout à fait normaux alors que ce sont les hommes, les fautifs. Ah mais non ce sont les femmes qui salissent l'honneur de la famille même si elles se font violer ! Il faut s'en débarrasser.
Pauvres femmes qui sont considérées comme des moins que rien, des esclaves qui servent juste à donner naissance à des "FILS". Leurs animaux sont mieux traités qu'elles et c'est normal !!

Une grande leçon de courage donnée par Souad et qui je l'espère va permettre de sauver des vies humaines au Moyen-Orient grâce aux associations.
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Bouleversant et poignant témoignage d'une femme brûlée vive par son beau frère parce qu'elle a parlé à un homme puis s'est laissée convaincre de vivre une histoire avec lui car il lui avait promis le mariage. Naïve, elle a succombé à son charme mais quel va être sa vie ensuite, un enfer. Pour elle et pour son fils Marouan.
Les traditions ancestrales dans certains pays où communautés sont bien ancrées.
Si chacun ne voit pas plus loin que le bout de son nez, on peut trouver ça "normal" et accepter ces traditions en étant fataliste de sa propre condition... À lire absolument. On découvre un monde insoupçonné, caché et pourtant bien réel.
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Souad nous raconte sa propre existence aidé de Jacqueline, la personne qui lui a sauvé la vie.

C'est un récit simple, sincère et plein d'émotion. Au fil des pages, on s'imagine autour d'un verre avec elle, en l'écoutant nous raconter sa vie. La sincérité mise en avant dans ce livre permet réellement de s'identifier à elle, à compatir, à avoir peur, à pleurer pour elle. Elle nous communique un immense sentiment de tristesse et d'indignation vis à vis de l'acceptation qu'ont ces femmes de n'être rien, un grain de poussière, uniquement par manque de savoir qui est bien sûre là justement cet "emprisonnement" aux coutumes de ces villages et de penser que c'est ainsi sur la terre entière et qu'il ne peut pas en être autrement.

Une première partie prenante sur sa vie là bas, en Cisjordanie, et une suivante sur son "renaissance" que j'ai un peu moins apprécier non par le manque de détails et d'intéressement car tout en sachant qu'il s'agit d'une histoire vraie, on ne peux que se réjouir de sa nouvelle vie et de voir la prise en charge médicale pour l'aider à s'en sortir) mais plutôt car je ne suis pas une adepte des histoires vrais et j'ai tendance à chercher des chutes, intrigues ou autres choses dans mes romans.

Un bon livre que tout le monde devrait lire pour avoir conscience de se qui peut se passer ailleurs et à l'inverse, de la vision que les gens venant d'ailleurs peuvent avoir sur nous, occidentaux libres de pensées et d'actes.
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Un récit de vie vécue bouleversant, poignant, et qui donne la chair de poule. On ne le lit pas pour le style d'écriture, mais pour prendre conscience de l'injustice et de la cruauté (physique, morale, affective) que les femmes subissent dans certaines cultures. Souad (nom d'emprunt parce que malheureusement elle craint toujours les représailles) est à féliciter pour avoir eu la force de témoigner et pour sa volonté à continuer de vivre malgré l'horreur qu'elle a vécue. Et on peut applaudir Jacqueline, cette femme qui a fait preuve d'humanité et a pris Souad, alors dans un état plus-que-critique, sous son aile. Ces deux exemples de courage méritent notre respect.
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Souad est la survivante d'un monde lointain , sauvage , d'une barbarie inimaginable pour nous Occidentaux pétris de féminisme et de Droits de l'Homme .Jugez plutôt avec cet extrait :" Une femme là-bas , ( en Cisjordanie) n'a pas de vie . Beaucoup de filles sont battues , maltraitées , étranglées , brûlées , tuées . Pour nous , là-bas , c'est tout à fait normal . Ma mère a voulu m'empoisonner pour "finir" le travail de mon beau-frère , et pour elle c'était normal .(...) La vache et les moutons , comme mon père disait , sont mieux considérés que les femmes . Si on ne veut pas mourir , il faut se taire , obéir , ramper , se marier vierge et faire des fils . Si je n'avais pas rencontré un homme sur mon chemin , c'est la vie que j'aurais eue . Mes enfants seraient devenus comme moi . (..) J'aurais peut-être tué ma fille . J'aurais pu la laisser brûler ."
Souad n'a eu que le malheur de tomber amoureuse d'un homme qui lui avait promis le mariage mais qui s'est défilé alors qu'il l'avait mise enceinte . Alors c'est le déshonneur , la honte pour toute la famille qui décide de la tuer . C'est le beau-frère qui est chargé de la tâche par les parents . Il l'arrose d'essence et y met le feu . Elle est brûlée vive , mais , par miracle , elle ne meurt pas . Des voisins l'amènent à l'hôpital du coin où on la laisse sans soins et où elle accouche sans s'en rendre compte tant ses souffrances sont atroces .
Heureusement Jacqueline une volontaire de Terre des Hommes la rencontre et arrive à la sortir du pays avec son enfant pour la faire soigner décemment en Suisse ...
Je n'ai pas lâché ce livre car j'ai été pris de compassion pour cette malheureuse et ai voulu savoir si , enfin , elle arrivait à sortir de tout ce malheur . Pour un témoignage , c'est bien écrit . Souad était illettrée , elle a bénéficié de l'aide d'une journaliste qui a retranscrit ses paroles . On ne trouve ni jugements , ni imprécations , ni haine , mais des faits , rien que des faits , dans un style dépouillé , sans fioritures . Et c'est accablant de monstruosité . Tout ce que cette femme a subi , c'est le degré zéro de la condition féminine et cela se passe de nos jours en Cisjordanie , mais aussi au Pakistan , au Soudan , au Tchad , en Afghanistan ( même chez nous où la mort d'une jeune fille brûlée vive a défrayé la chronique et a été à l'origine du mouvement " Ni putes ni soumises" . ) Plus de 6000 cas sont répertoriés chaque année dans le monde! Il fallait briser le tabou . Souad l'a fait . Bravo pour son courage .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Excellent livre. À lire.
Quand il était sorti au début des années 2000, il m'avait interpellée mais je n'étais pas prête à le lire, quand je l'ai vu il y a quelques semaines dans une brocante, j'ai franchi le cap. Ensuite il m'a fallu encore du temps pour oser l'ouvrir: j'avais peur qu'il soit trop du émotionnellement.

En fait, il est très bien écrit, avec une grande intelligence, permettant de garder une certaine distance (émotionnelle) tout en comprenant les situations et le monde environnant. C'est une très grande réussite.

Le livre est assez original avec ses différentes parties successives: Souad raconte son enfance, son monde, son univers, son histoire. Puis Jacqueline (qui l'a sortie de Cisjordanie) raconte ce qu'elle a vue. A nouveau Souad reprend la plume:, la voyage, les soins en Europe, son arrivée en France, etc. Et sa vie actuelle, adulte, installée, reconstruite et en reconstruction.

Il est écrit à distance de l'événement auquel on pense (le fait qu'elle ait été brûlée, la tentative d'assassinat) et avec beaucoup de recul et d'honnêteté émotionnelle.
Ce témoignage fait suite à des conférences et s'inscrit dans la durée afin de poser une preuve concrète et durable de l'existence des victimes et de la nécessité de la lutte contre les "crimes d'honneur", les crimes que subissent les femmes car elles sont la propriété des hommes de leur famille; une marchandise de peu de valeur, dévaluable, valant moins qu'une chèvre ou qu'une vache comme ne cessera de lui répéter le père de Souad.

Si vous hésitez de peur de n'être trop choqué·e, sachez que le livre se lit assez facilement, il vaut le coup.
Après toutes ces années, je l'ai enfin lu, et non seulement je ne le regrette pas, mais j'estime qu'il m'aurait été utile plus tôt afin de mieux me représenter l'importance de notre culture dans notre manière de percevoir le monde. On ne remet pas en question ce qui n'est pas questionnable.
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J'ai fini dans l'avion dimanche dernier Brulée vive de Souad. Ce récit, je l'avais acheté en connaissance de cause, je me doutais que cela allait être dur mais je n'aurais pas pensé à ce point. Ce livre est le témoignage d'une femme, victime de ce que l'on appelle communément un crime d'honneur...
Lien : http://www.lapetitechronique..
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Quel livre ! J'en suis devenue accro à ce bouquin, radicalement !
Souad a tellement souffert dans sa jeunesse et malgré qu'elle a eu la vie sauve, le quotidien la ramène en permanence à son passé qu'elle souhaite définitivement oublier. Elle a une énorme force et je pense que malgré tout elle est heureuse d'avoir survécu. le dernier passage m'a littéralement bouleversé (sa rencontre avec Marouan et le fait qu'il ne l'a jamais oubliée et qu'il ne lui en veut pas ; ça c'est l'amour, le vrai). C'est un merveilleux livre malgré toute sa souffrance qui en dégage ; je ne regrette pas de l'avoir lu puisque ça m'a apporté beaucoup.
Quand tu lis ce genre d'histoires, tu en ressors changé(e), tu ne vois pas les choses ni le monde de la même manière, t'as appris beaucoup et tu ne pouvais pas spécialement deviner, avant de les lire, qu'il se passait de telles horreurs, enfin, en tout cas, pas comme cela. Ce qui est arrivé à Souad, j'aurais jamais pensé lire ce genre de choses avant de commencer son livre et franchement, elle a du courage, sincèrement et pour cela, je lui tire ma révérence !
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