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Morning glories tome 4 sur 4

Joe Eisma (Illustrateur)
EAN : 9781607067276
216 pages
Image Comics (07/05/2013)
2/5   1 notes
Résumé :
Still reeling from the climactic events of "P.E.," the Glories find themselves lost in time and space, confronted by a new group of students who might be even more dangerous than the faculty themselves - the truants! Questions are answered and new mysteries emerge as Season One comes to a shocking end! Collects Morning Glories #20-25.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 20 à 25, parus en 2012/2013, écrits par Nick Spencer, dessinés et encrés par Joe Eisma, et mis en couleurs par Alex Solazzo, avec des couvertures de Rodin Esquejo (dessinateur de Mind the gap). Il faut impérativement avoir lu les 3 autres tomes dans l'ordre avant, sinon abandonnez tout espoir : 1 - For a better future (épisodes 1 à 6, 2010), 2 - All will be free (épisodes 7 à 12), et 3 - P.E. (épisodes 13 à 19).

Lara Daramount est en train de courir dans les bois vers une clairière où se trouve une serre dont sort Georgina Daramount (sa soeur) la chemise déchirée et le dos lacéré. Les dialogues indiquent que leur père n'était pas satisfait du travail effectué par Georgina. L'épisode revient alors sur le passé des 2 soeurs, les conditions dans lesquelles elles ont grandi et comment Lara a été initiée au voyage dans le temps par Vanessa (l'une des Truants). Les 5 épisodes suivants introduisent les autres absentéistes (en anglais "Truant" signifie "élève absentéiste"), à la fois par leurs actions dans le temps présent (pour la fin des épreuves physiques débutées dans le tome précédent), mais aussi qui ils sont et comment ils ont été recrutés, et quel est leur objectif. La promotion des Truants est composée d'Akiko, Fortunato, Ian, Guillaume, Irina et Vanessa. Leur rencontre avec la promotion initiale de l'école (Hunter, Ike, Jade, Jun, Casey et Zoe) va faire ressortir le rôle déterminant d'Abraham.

Dans des entretiens, Nick Spencer a déclaré qu'il envisageait "Morning Glories", comme une série en 100 épisodes, et qu'il en connaît déjà la fin. Il a également déclaré s'être fortement inspiré de Lost pour concevoir sa structure. Ça redonne un peu confiance au lecteur parce qu'il faut bien dire qu'il y a de quoi s'inquiéter. Toujours du point de vue de Spencer, ce tome marque la fin de la première saison de la série. En toute dernière page, il se trouve une phrase d'Eisma indiquant qu'il a créé environ 99 personnages différents (sans compter les figurants) dans ces 25 premiers épisodes. D'ailleurs il n'y en a pas moins de 28 qui apparaissent dans ce tome. À nouveau, la majeure partie des protagonistes sont vêtus des uniformes de l'académie, il n'est pas toujours facile de les distinguer les uns des autres (il faut se référer à leur coupe de cheveux, parfois à la forme de leur visage). C'est vrai que la tâche d'Eisma n'est pas facilitée par le fait que le scénario complexe associe les élèves par petit groupe qui se font et se défont dans des endroits parfois semblables... mais à des époques différentes. du coup il faut disposer d'une vraiment bonne mémoire pour rétablir les allées et venues de chacun.

Ce n'est d'ailleurs pas un défaut en soi qu'un récit nécessite une participation active du lecteur pour pouvoir suivre l'intrigue. Dès le départ, la narration de Spencer comprenait des événements dont l'importance ou la portée n'était pas discernable dans l'épisode correspondant, ni même dans le tome. Ainsi prévenu, le lecteur se constitue au fur et à mesure sa liste de mystères dont il espère bien découvrir la signification au détour d'une page. Dans ce volume, il commence à entrevoir l'identité du fondateur de l'académie, un début de commencement du pourquoi de son existence, et un embryon de réponse à pourquoi il existe plusieurs factions. Spencer révèle clairement qu'une partie de la complexité de la situation provient du fait que quelques personnages peuvent se déplacer dans le temps (avec une latitude et des effets non précisés). L'une des modalités de ces voyages est expliquée par le biais du mythe de l'allégorie de Platon. Par contre le lecteur a du mal à percevoir en quoi il s'agit d'une fin de saison, si ce n'est par le volume de révélations survenues.

Il est possible de trouver qu'il s'agit d'un défaut lorsque la liste de mystère s'allonge sans résolutions, et que certains semblent être oubliés. En étant prévenu, le lecteur a commencé dès le premier tome son recensement : cette mystérieuse scène en 1490 (vue une fois, jamais réapparue ou expliquée), la toupie géante qui tourne en lévitation (apparues plusieurs fois, aucune explication), les slogans "All will be free", "For a better future" et "The hour of our release draws near" (absents de ce tome). Il est possible que Spencer apporte des explications à ces mystères plus tard. Mais pour le lecteur ces réponses sans cesse différées impliquent qu'il puisse trouver un autre intérêt immédiat au récit, soit l'intrigue, soit les personnages. Justement il s'agit bien d'une intrigue car elle prévaut sur toutes les autres composantes. Tout est au service de cette intrigue byzantine, et le développement des personnages passe après. Afin de maintenir l'attention du lecteur, Spencer fait passer son intrigue par des moments remarquables : caverne avec un agencement étrange et un grand brasier, culte encapuchonné pratiquant le sacrifice humain, étranges ruines monumentales, apparition spectrale, assassinat sanglant à l'arme blanche, etc. Cela peut participer au divertissement, sauf que ces éléments apportent parfois une réponse, tout en générant 2 fois plus de nouveaux mystères à rajouter à la liste.

Le travail de Joe Eisma présente à nouveau les mêmes atouts et les mêmes défauts. Il utilise toujours un style qui repose sur des traits pour délimiter les contours, sans variation d'épaisseur, et les aplats de noir ne servent qu'à donner la couleur noir aux chevelures, aucune utilisation pour l'ombrage. Cela permet d'admirer à nouveau le superbe travail de mise en couleurs d'Alex Solazzo qui apporte du volume par les variations de teinte. L'avantage principal du style d'Eisma est la rapidité de sa lisibilité, l'oeil n'éprouve aucune difficulté à assimiler chaque dessin dès sa découverte. Il investit du temps dans les décors pour ancrer chaque scène dans un endroit spécifique, même si certains ont une apparence un peu fruste, un peu simplifiée (les ruines ne son pas très convaincantes). Les dessins des visages manquent parfois un peu de substance (quelques traits fins peu nombreux), ce qui introduit un décalage entre la légèreté du dessin et l'ambiance grave de la scène. D'une manière générale, Eisma s'en tient à la morphologie qu'il a donnée à chaque personnage, il y a parfois des représentations anatomiques un peu gauches.

Avec ce quatrième tome, Nick Spencer termine ce qui pourrait être la mise en place des personnages et de la situation de départ de sa série. L'appréciation que pourra en avoir le lecteur dépendra beaucoup de ses attentes. S'il est venu chercher une forme de fuite en avant d'un mystère à l'autre, pour un empilage vertigineux de complots gigognes (un genre en soi), il sera servi. S'il attend un peu plus (des personnages un peu développés, des motivations compréhensibles, une intention claire), il est possible qu'il soit lassé de ces intrigues secondaires étirées.
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