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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est une belle decouverte.
On ne peut que s'attacher aux 4 personnages principaux.
La petite Griff bien plus mature qu'elle ne devrait l'être à cause de la vie chaotique qu'elle mène avec sa mère, Jean. Une mère blessée, au sens propre comme au sens figuré, qui doit se dire au fond d'elle, qu'elle ne mérite pas d'être heureuse.
Ce duo aimant mère-fille, qui, suite aux déboires de la mère, revient dans son village natal et débarque dans la ferme du beau père de Jean. Griff rencontre pour la première fois son grand père paternel inconnu jusqu'alors et réciproquement. Ce grand père héberge dans une cabane son meilleur ami et prend soin de lui en le soignant tout les jours car il a été mutilé par un ours.
Les relations entre Jean et son beau père ne sont que colère, douleur et rancoeur. Griff observe et tente d'apprivoiser son nouvel entourage familial et local.
L'auteur brosse des personnages blessés, qui cherchent le pardon, un peu d'absolution et surtout de l'amour, car ils sentent que même s'ils refusent de l'admettre, ils peuvent s'entraider, s'aimer et prendre soin les uns des autres.
J'ai aimé cette galerie de personnages plus attachants les uns que les autres, leur douleur est omniprésente et leur colère est si vieille qu'elle ne mène à rien sinon à s'éloigner de ceux qui peuvent nous soutenir.
La plume de l'auteur met en scène de façon très délicates, les liens fraternels et familiaux, la relation fragile qui se crée entre ce grand père bourru et sa petite fille.
Un roman à découvrir.
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--- PEPITE ! mais évitez la 4e de couv...

Wyoming, début des années 2000. Einar est un vieil homme triste, ayant perdu son épouse, très jeune, et leur fils unique de vingt ans une dizaine d'années plus tôt. Comment tenir encore debout ? Avec l'alcool, dans un premier temps. Puis, après y avoir renoncé, grâce aux petits gestes du quotidien (une vache, un chien), et surtout aux liens indéfectibles avec un vieil ami défiguré et blessé... Parallèlement, une jeune femme, tabassée une fois de trop, fuit un énième compagnon violent, accompagnée de sa petite fille de neuf ans.

Vie dans une vieux ranch dont il ne subsiste pas grand chose, deuil, vieillesse, haine tenace, tendresse entre une maman et sa fillette, amitié entre deux hommes qui ont beaucoup partagé depuis leur jeunesse. Cette histoire aux thématiques simples n'a rien de banal ni de rebattu : de jolis échanges entre une enfant et des adultes, une gamine vive, courageuse et adorable, aussi vraie que nature, douée pour briser les résistances des ronchons les plus réfractaires... Tout cela servi par un style sensible qui rend les personnages et les dialogues particulièrement vivants et crédibles.

Un merveilleux roman, beau et émouvant. Je doute que la version ciné ne tombe pas dans le sucré. J'imagine qu'une histoire d'amour hollywoodienne écrase tout le reste ? allez, je dois être médisante...

Pas un gramme de guimauve ici, en tout cas : tout est juste et sobre... Et peu de "nature-writing", pour ceux que cela effraie.
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Nous sommes dans le Wyoming, un état peu peuplé, dans les environs de la petite ville d'Ishawooa, dans le ranch d'Einar Gilkyson qui vit seul ave son vieux copain Mitch. le vieil Einar a peu à peu laissé tomber ses activités agricoles, il loue ses terres et garde son énergie pour s'occuper de Mitch, avec qui il a fait la guerre de Corée et qui est lourdement handicapé suite à une mauvaise rencontre avec un ours.

Nous suivons aussi Jean et sa fille Griff, qui fuient les coups de Roy. Elles espèrent aller loin, à l'aventure mais la vieille bagnole poussive ne les mènera pas très loin. Jean se voit contrainte de revenir à Ishawooa, sa ville natale, et de demander accueil à Einar, son beau-père. Ils ne se sont pas vus depuis dix ans, quand Griffin, le fils d'Einar, est mort, une mort qu'Einar reproche toujours à Jean. le vieil homme découvre l'existence de Griff, sa petite-fille, neuf ans. La gamine est attachée à sa mère malgré les mauvais choix de celle-ci, elle a des antennes et une faculté d'adaptation incroyables : très vite, elle se coule dans la vie du ranch, elle se lie d'amitié avec Mitch sans aucune réticence, elle dépasse ses peurs pour apprendre tout ce qu'elle peut apprendre grâce à Einar. Sa mère ne veut pas s'attarder là mais la magie du lien entre cette petite fille et les deux hommes va faire évoluer, ou plutôt faire reprendre la vie des uns et des autres.

Ce roman qui était depuis longtemps dans ma PAL m'a procuré mon premier vrai frisson de lecture de l'année. Rien de grandiose dans ce vieux ranch mais une amitié et une fidélité plus fortes que la mort, le désir de stabilité et de bonheur d'une petite fille, une attention aux petites choses du quotidien, la capacité à avancer, à laisser le passé au passé, à se parler, à nouer de nouvelles relations : voilà ce qui va faire évoluer Einar, Mitch et Jean, sous le regard de la petite Griff, une gamine sacrément futée. Sans oublier un petit grain de folie qui va embarquer nos deux compères dans une fameuse équipée non loin des montagnes de l'Absaroka (clin d'oeil littéraire donc à Walt Longmire, shérif du comté d'Absaroka).

L'auteur a entre autres dédicacé son livre à Kent Haruf et c'est vrai que l'on peut penser au Chant des plaines, notamment pour les liens intergénérationnels si inspirants. Bref, que du bon dans ce roman de Mark Spragg dont j'ai bien envie de découvrir Là où les rivières se séparent (récit autobiographique) et de flammes et d'argile (qui reprend les personnages de ce roman-ci).
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Fuyant un petit ami violent, Jean trouvé refuge chez son ex beau-père, Einar, qui la tient responsable de la mort de son fils. Elle emmène avec elle Griff, sa fille dont elle avait caché la naissance à Einar. Entre rancœur et tendresse, ces 3 êtres vont peu à peu s'apprivoiser.

Un vrai bonheur que cette lecture! Il y avait longtemps que je ne m'étais pas dit "Allez encore un chapitre et je vais me coucher, et encore un, et encore un...". J'ai adoré du début à la fin, ce livre est une petite merveille. le personnage de Griff est génial. J'ai adoré sa candeur et sa franchise de petite fille. Einar, sous ses airs d'ours mal léché cache une grande tendresse et la relation qu'il noue avec sa petite fille est tout en pudeur et en petits gestes. Malgré les sujets parfois un peu lourds qui sont abordé, ce roman déborde de douceur et de joie de vivre, le tout planté au milieu d'une nature sauvage au fin fond d'une Amérique qui l'est tout autant.
Très gros coup de cœur pour ce livre.
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Roman excellent qui déroule l'essentiel de la vie d'un homme ou d'une femme: enfance, amour, deuil, souffrance, alcool, sexe, vieillesse, haine, pardon, amitié, l'ensemble dans les espaces sauvages du Wyoming où la nature immobile et immuable regarde se déchaîner les passions humaines.

L'histoire peut paraître banale puisqu'elle prend naissance dans une rupture sentimentale, avant de s'enraciner dans l'exploration d'un passé heureux et douloureux à la fois. Une enfant, Griff, sa mère, Jean, son grand-père, Einar forme la trilogie des personnages principaux. Autour de cet axe gravitent d'autres acteurs dont Mitch, blessé par un grizzly, qui campe un personnage héroïque dans sa douleur quotidienne et son abnégation.

La nature et les animaux du ranch tiennent également une place importante puisqu'ils rythment les activités d'Einar, vieil homme blessé de la vie, auquel ils apportent un relatif apaisement.

Violence et sérénité alternent au fil de ces pages dont la qualité des dialogues est particulièrement adaptée aux situations vécues, dans leur brièveté et leur densité.

Une vie inachevée peut-elle se poursuivre en une renaissance? Chaque lecteur trouvera sa réponse en lisant ce magnifique roman.
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Alors que certains prennent de l'avance, je continue à puiser dans les profondeurs de mes vieilleries, et que j'y fais de très belles découvertes.
Einar vit dans un vieux ranch isolé du Wyoming, occupé à soulager son vieux copain, jadis lourdement blessé par un ours, et à déplorer la perte de sa femme et de son fils, enterrés non loin de son ranch. Griffin est mort dans la fleur de l'âge, lors d'un accident de voiture alors que sa bru était au volant. C'est le drame de sa vie ; et on le comprend ; il n'y a pas pire douleur que d'enterrer un enfant.
Jean, son ex-bru, devenue mère entre temps a depuis refait sa vie ; et pas forcément de la manière la plus paisible. Elle quitte son dernier compagnon en date qui la cognait un peu trop, et l'a cognée une fois de trop ! Elle n'a qu'un endroit où aller…

C'est ainsi qu'un beau jour, le vieux Eiar voit débarquer Jean, et Griff, 9 ans dont il ne connait rien et qu'il va vite apprendre à connaître et à apprécier, alors que la rencontre avec sa bru ne va pas forcément de soi.

Dans ce roman à l'écriture à la fois âpre, poétique et gracieuse, il y a déjà la rencontre avec les grands espaces, aussi rugueux que sublimes, aussi généreux que désolés et sauvages. Il faut également dire deux mots du grizzli, qui lui aussi à droit à sa part de pardon….
Mais dans cette histoire, il est aussi question de rencontres fortes avec des personnages burinés, fracassés, solitaires, mais aussi avec au fond du coeur encore assez de pâte humaine pour faire un pas l'un envers l'autre et tenter -enfin- de se comprendre, de se pardonner, de se parler.

‶Il ne dira pas à Ella, ni à son garçon, que le pardon pour les vivants, n'est pas si facile. Il présume qu'ils l'ont déjà compris. ″

Il est attachant le vieux Einar lui qu'on imagine indécrottable, et borné jusqu'à l'extrême, et qui fond littéralement devant cette petite-fille venue de nulle part, au caractère bien trempé.

Ce roman m'a beaucoup émue, tant par ses personnages que par la bouffée d'air frais des grands espaces de l'ouest. Cette histoire est belle, poignante, simple…tout simplement. Et cela suffit pour combler ma soif d'évasion, de repos et de réhabilitation !
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Ça y est, c'est décidé, Jean quitte l'Iowa, cette vie de misère et son compagnon violent. Direction la Floride et l'océan avec sa fille Griff de 9 ans, soulagée de cette résolution.
Seulement voilà, la voiture tombe en panne et les finances ne permettent pas la fin du voyage. Pris de court, Jean annonce à sa fille qu'elle a un grand-père dans le Wyoming qui s'appelle Einar et qu'elles s'y arrêteront quelques semaines, le temps de trouver une autre solution.
Einar vit dans un ranch avec son vieil ami infirme Mitch, une vache et un chien. C'est un homme abattu depuis la mort de son épouse et bourru, plein de rancoeur depuis la mort accidentelle de son fils. C'est donc d'un très mauvais oeil qu'il voit l'arrivée de sa belle-fille. Seulement voilà, Griff ressemble tellement à ce fils disparu...
Ah oui, il est aussi question d'un ours mais je vous laisse découvrir !

L'écriture tout en retenue et le style sensible de Mark Spragg font de ce roman un merveilleux moment de lecture. La sobriété des sentiments et la profondeur des personnages en font un récit juste et crédible.
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"Chaque être humain a une mère qui possède un don particulier. La sienne a le don de se trouver le même homme, où qu'elle soit.", et pour la jeune Griff, sa mère ne se trouve que des hommes violents qui la maltraitent, hormis son père Griffin qu'elle n'a jamais connu et qui est mort dans un accident de voiture alors que Jean conduisait.
Le dernier homme en date, c'est Roy.
Il habite dans une caravane et a une drôle de conception de la femme et d'une relation amoureuse : "C'est la femme qu'il aime. Il l'a laissée se sentir supérieure, parce que de toute façon c'est ce qu'elle voulait. Lui dire de se faire chauffer sa soupe, ça suffit pas, loin de là, pour qu'il sorte de ses gonds. Mais s'il y a une chose qui lui tape sur le système, c'est quand elle se met à aboyer, à énumérer toutes les petites conneries qui sont arrivées et à les lui balancer dans la tronche. Qu'est-ce qu'il y peut ?", aussi, après avoir pris des coups au visage la veille au soir, Jean se décide enfin, poussée par sa fille, à s'enfuir et à s'éloigner de cet homme.
Parce que sa voiture tombe en panne et qu'elle n'a plus beaucoup d'argent, elle décide de retourner dans le Wyoming, à Ishawooa, la ville dont elle est originaire, dans laquelle habite Einar, son beau-père, qui ne sait même pas qu'il a une petite fille de neuf ans.

Ishawooa, c'est à la fois une ville où des personnes paumées dans la vie se retrouvent mais également où des personnes découvrent qu'ils ont de la famille, et que, peut-être, ils pourraient bien s'entendre avec cette famille, se mettre à aimer les gens et où finalement tout le monde pourrait vivre dans une forme de bonheur, un bonheur construit jour après jour, après avoir mis de côté les rancoeurs et la haine et appris à pardonner.
Ishawooa, c'est la ville où tout a commencé et où l'espoir renaît.
Dans ce récit, l'espoir est porté par une petite fille qui va réussir à se faire aimer de son grand-père et de son meilleur ami, mais également à réconcilier sa mère avec ce grand-père qu'elle vient de découvrir et qu'elle n'a plus envie de quitter, parce que pour la première fois de sa vie, elle a vraiment un "chez elle".
Et même si les morts sont présents : "Les morts, ce n'est pas comme s'ils vous avaient dit qu'ils ne supportaient plus le Wyoming et qu'ils étaient partis à Tucson, pourtant ça fait cet effet-là. Comme s'ils étaient très loin, qu'ils ne téléphonaient et n'écrivaient plus, comme s'ils l'avaient abandonné.", ils apparaissent dans le récit de façon apaisée.

Ce livre se distingue par bien des aspects, tout d'abord par des personnages forts et charismatiques qui portent le récit sur leurs épaules, qu'il s'agisse d'Einar, un vieil homme touchant, de Mitch, son vieil ami quasi mourant suite à une grave blessure causée par un ours, de Griff, cette petite fille si sage et si réfléchie; mais également par des personnages plus faibles que le lecteur apprend à découvrir et à apprécier, notamment Jean, cette trentenaire complètement paumée dans sa vie sentimentale et dans la vie de façon générale, qui peut agacer au début par une forme de légèreté et d'inconséquence mais qui se révèle au final plus forte que frêle et pas si mauvaise tout bien considéré.
Ce qui m'a également frappée au cours de ma lecture, c'est le côté très pudique de l'histoire, où les personnages n'expriment jamais leurs sentiments pourtant bien présents, où ils ont peu de geste d'affection les uns envers les autres pourtant ils s'aiment avec force.
D'ailleurs, il n'y aucune discussion superflue ou inutile entre les personnages, ils n'ont pas besoin d'échanger de paroles pour se comprendre et le lecteur n'a pas non plus besoin de pages de dialogues pour saisir la profondeur des sentiments entre eux.
Ainsi, j'ai trouvé la fin du récit particulièrement touchante et émouvante, avec Mitch qui espère depuis le début que Griff reste sans trop y croire pourtant : "Elle voulait dire vivre ici, tu crois ?", et où Einar au moment de lui répondre ne cherche plus à s'en convaincre car il en a désormais la certitude : "Je crois que c'est exactement ce qu'elle voulait dire.".
Le titre est également bien choisi, il peut s'appliquer aussi bien aux morts dont la vie restera à jamais inachevée, particulièrement celle de Griffin, le fils d'Einar mort jeune dans des conditions tragiques; mais aussi aux vivants, aux personnages qui sont jeunes et qui ne font finalement que débuter leur vie mais aussi à ceux plus âgés pour qui la vie aurait été inachevée sans cette rencontre, notamment Einar qui n'aurait jamais connu sa petite fille et la puissance du lien qui existe entre eux..
Et puis, il y la nature sauvage en toile de fond de l'histoire, avec des descriptions du Wyoming qui invitent au voyage et font travailler l'imagination du lecteur.
Les personnages sont à l'image de cet état de l'Ouest américain : à la fois sauvages et forts.

"Une vie inachevée" est un très beau roman de Mark Spragg qui parle d'amour, d'amitié, de pardon, de rédemption, des drames de la vie mais aussi de ses joies, avec en toile de fond la nature sauvage et indomptée de l'Ouest américain, à l'image des personnages donnant vie à cette histoire.
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Einar et Mitch, meilleurs amis, cohabitent dans la propriété de ce dernier. La femme et le fils d'Einar sont morts. Mitch est handicapé à la suite de l'attaque d'un ours.
Un jour, Jean, la veuve du fils d'Einar se présente à la ferme accompagnée de sa fille, Griff, petite fille d'Einar. Il ne savait pas qu'il était grand-père. Griff ne savait pas, elle non plus, qu'elle avait un grand-père.

Ce sont les émotions et les sentiments qui dominent ce livre. L'amitié entre Einar et Mitch. La complicité entre Jean et sa fille. La haine entre Einar et sa belle-fille. La violence entre Jean et son ex. La découverte entre Einar et Griff. La solidarité entre les habitants de cette petite ville du Wyoming.

J'ai beaucoup aimé cette histoire. J'avais en plus l'image de Robert Redford, qui a interprété le rôle d'Einar dans l'adaptation au cinéma de Lasse Hallström.
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J'ai été très touchée par ce beau roman qui nous parle de se pardonner à soi-même et de pardonner aux autres. Je recommande.
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