Rêver l'obscur : Femmes, magie et politique

La conscience donne forme à la réalité ; la réalité donne forme à la conscience.

La structure et non le contenu détermine comment l'énergie va circuler, sera dirigée, quelles nouvelles formes et structures elle pourra créer. Les structures hiérarchiques, quels que soient les principes qu'elles épousent, nourriront de nouvelles structures hiérarchiques qui font corps avec le pouvoir-sur et non le pouvoir-du-dedans. Une organisation spirituelle avec une structure hiérarchique peut transmettre seulement la conscience de la distance, quels que soient les enseignements ou les inspirations inhérents à son principe. La structure elle-même renforcer l'idée que quelques personnes sont intrinsèquement plus valables que d'autres.

La conception populaire de la justice, qui modèle jusqu'aux institutions humaines occidentales, est construite à partir des récits de la mise à distance. (...) Elle renforce l'éthique du pouvoir-sur qui nous apprend que les bonnes personnes obéissent aux règles. Elle place les règles et l'autorité dans un royaume hors de question, dont la valeur est supérieure à celle de la raison ou de l'évidence des sens. Elle nous autorise à créer de la souffrance ou de la douleur en toute bonne conscience pour défendre les lois.

Si nous parlons sincèrement. La magie qui marche n'est pas faite de mensonges et d'illusions. Les mensonges que nous nous faisons à nous-mêmes sont particulièrement dangereux, car ils nous maintiennent séparés, coupés du pouvoir de ce qui est.

Il conforte l'idée que la vérité est trouvée au-dehors et non au milieu, et nie l'autorité de l'expérience, la vérité du corps et des sens, la vérité qui appartient à chacun et qui diffère pour chacun.

Je dois reconnaître le caractère sacré de votre volonté, comme de la mienne, et si elles sont en conflit nous devons lutter ensemble vers une solution que nous puissions tous deux accepter librement.

La réponse que je propose s'appuie sur la magie que je définis comme l'art de changer la conscience à volonté.

La nature est considérée comme ayant son ordre propre, dont les êtres humains font partie.

La physique moderne ne parle plus des atomes séparés et isolés d'une matière morte, mais de vagues de flux d'énergie, de probabilités, de phénomènes qui changent quand on les observe ; elle reconnaît ce que les chamans et les sorcières ont toujours su : que la matière et l'énergie ne sont pas des forces séparées mais des formes différentes de la même chose.

Dans les systèmes écologiques, plus grande est la diversité de la communauté, plus grande est sa résilience et sa capacité d'adaptation face au changement - plus grande est sa chance de survie.