AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 57 notes
5
4 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je profite de mes congés pour rattraper mon retard dans mes lectures. Au programme de ce matin, ce must-have consacré au célèbre gant de l'infini. J'ai à nouveau passé un excellent moment de lecture.

Je dois avouer que je préfère de loin ce genre de dessin et cette palette de couleurs qui restent dans l'ambiance des années 70.

Au début de l'histoire, Thanos a déjà enfilé le gant serti de ses gemmes et ne perdra pas de temps à « snapper » L Univers. Les conséquences sont beaucoup plus dramatiques que dans le film. La moitié de l'univers a disparu mais il y a aussi cette effroyable

L'appel des troupes est effectué et le casting est un peu différent… on y retrouve le Surfeur d'Argent (c'est lui qui atterri chez Strange et non Hulk), le Docteur Fatalis, des Titans (ils aiment regarder Alf à la télé, j'ai trouvé cela marrant), Wolverine, etc. le personnage principal est sans conteste Adam Warlock qui a beaucoup de charisme.

J'ai aussi découvert des nouveaux personnages comme le futur Thunderstrike ou Namor le prince des mers.

J'ai bien aimé le scénario, c'était bien ficelé je trouve et j'ai bien envie de poursuivre avec « La Guerre de l'Infini » et « La Croisade de l'Infini ».

Je crois que je suis tombée dans la marmite des comics Marvel et je me régale !

À suivre donc…




Challenge BD 2022
Commenter  J’apprécie          325
Dans Rebirth of Thanos (en anglais), Thanos a acquis les 6 gemmes de l'infini. Il dispose maintenant d'un pouvoir qui fait de lui l'égal d'un dieu. Pas un dieu à la sauce Marvel, un dieu qui a tout pouvoir sur les composantes de l'univers : le temps, l'espace, le pouvoir, l'esprit, la réalité et l'âme. Il a aussi bien le pouvoir d'anéantir l'univers entier que de créer tout et n'importe quoi (même la vie) à son bon vouloir.

Thanos est Dieu dans l'acceptation pleine et entière du terme, il est omnipotent dans le sens littéral du terme. Et il est amoureux de la personnification de la Mort. Quelque part dans l'espace, il réfléchit à ses actions. Mephisto (le Satan de l'univers Marvel, celui qui collecte les âmes des pêcheurs) est aux cotés de Thanos. Mais ses premiers jours en tant qu'être suprême commencent mal : la Mort le repousse pour différentes raisons. Il faut qu'il crée une action à la mesure de son amour. D'un simple claquement de doigt il met fin à la vie de la moitié des êtres vivants de l'univers.

L'instant d'avant il y a avait 40 personnes devant vous sur le trottoir, l'instant d'après il n'y en a plus que 20 (si vous faîtes partie des survivants). Il en est de même partout dans l'univers, quelle que soit la planète considérée. Il s'occupe également de manière créative de Nebula, celle qui prétend être sa petite fille. Sur Terre les superhéros ne peuvent que constater bêtement la disparition de la moitié de la population humaine. Dans une chambre d'hôtel minable, 3 défunts se métamorphosent petit à petit en troll, en femme à la peau verte et en cocon.

Jim Starlin revient chez Marvel, il prend les mêmes et il recommence. C'est le premier constat du fan qui ne peut être que déçu de la solution de facilité choisie : ramener à la vie Thanos, Adam Warlock, Pip et Gamora. Mais bon, tous les lecteurs ne sont pas forcément bloqués comme moi sur les travaux précédents et Starlin déroule une drôle d'histoire. Avec un tel ennemi, il est évident que les superhéros de la Terre ne font pas le poids.

Thanos n'est pas le premier maître du monde venu. Il a déjà eu un avant goût de cette omnipotence en mettant une première fois la main sur un cube cosmique, et une deuxième fois en parasitant la gemme de l'âme de Warlock. En plus, c'est un stratège exceptionnel comme il l'a prouvé en récupérant les 6 gemmes en dépit de la volonté de leurs propriétaires. Un seul espoir : le plan indéchiffrable de Warlock, personnage inconnu des superhéros terriens.

Du début jusqu'à la fin, Warlock manipule les interventions des superhéros dans l'ombre. du début jusqu'à la fin les superhéros vont au casse-pipe sans presqu'aucun espoir. Assaut après assaut, Thor, Namor, Iron Man, Firelord, Wolverine, Scarlet Witch, Drax, Hulk, Cloak, Quasar et Captain America se font massacrer. Et pourtant, Starlin renouvelle chaque combat pour des enjeux toujours plus colossaux, avec des tactiques échevelées.

Malgré l'omnipotence de Thanos, Starlin arrive à faire croire au lecteur que les superhéros ont une infime chance de gagner. Il glisse un clin d'oeil à Les guerres secrètes avec le rôle de Doctor Doom. Il varie les stratégies et il varie la configuration des attaquants en convoquant les personnages les plus puissants de l'univers Marvel (oui il y a Galactus, mais pas seulement). On reconnaît là tout le savoir faire de Starlin qui réussit une fois encore à montrer la cohérence entre toutes ces entités nées de créateurs différentes dans des séries différentes. En termes de destruction, Starlin ne fait pas les choses à moitié car Thanos ne s'arrête pas à supprimer la moitié des êtres vivants, il a encore d'autres actions de destructions massives en réserve. Thanos est un nihiliste assez primaire : il aime la Mort donc il n'hésite pas à détruire la vie pour offrir à l'élue de son coeur un cadeau somptueux.

Coté illustrations, les dessinateurs suivent tant bien que mal. George Perez dessine trois épisodes et demi, puis quitte le navire. Il déclarera plus tard qu'il n'avait pas réussi à s'investir dans un scénario qu'il trouvait trop mécanique. Cela ne l'empêche pas de réaliser un travail très professionnel avec une mise en page toujours aussi claire quel que soit le nombre de personnages.

Perez a une vision vraiment intelligente de la mise en scène des combats et du choix des angles de vue. Tout est lisible, l'impact des coups est ressenti par le lecteur, ainsi que le sentiment d'impuissance et de désespoir grandissant des superhéros. Thanos est massif et majestueux de bout en bout. Warlock est mystérieux et indéchiffrable. Mephisto est ambigu et retors. Les scènes de destruction massive sont très impressionnantes qu'elles soient en sous-entendu (Thor qui survole les flots là où il y avait avant le Japon), ou explicites (Black Widow à bout de forces, témoin du décès d'une femme dans l'effondrement d'un immeuble). À partir de l'épisode 4, Ron Lim vient en renfort et il dessine tout seul les 2 derniers épisodes. Les illustrations perdent en détails et en réalisme (en particulier les visages manquent de finesse), mais elles gagnent en impact visuel brut.

L'équipe de créateurs proposent une fin du monde inéluctable au cours de laquelle les superhéros déploient des trésors de ressource et d'inventivité en pure perte. Tout leur courage ne sert à rien. Mais ce récit laisse un goût étrange dans l'esprit. Arrivé au deuxième épisode, le lecteur chevronné sait pertinemment que le statu quo sera rétabli en fin d'histoire car les bouleversements sont trop importants. Malgré tout la mécanique implacable du scénario empêche de se désintéresser des péripéties.

Mais quand même cette structure est vraiment déconcertante, toute l'intrigue repose sur la rouerie de Thanos et sur la variable inconnue que représente Warlock. Il tire les ficelles en coulisse du début jusqu'à la fin sans rien révéler. Il mène la danse, il programme les combats, il joue une partie d'échecs avec plusieurs coups d'avance, contre Thanos. le lecteur est simple spectateur et déchiffre la stratégie au fur et à mesure. Finalement Warlock écrit l'histoire que lit le lecteur, il est le scénariste. Et c'est là la plus déstabilisante des prises de position de Jim Starlin. Warlock est un deux ex machina du début à la fin, il est la matérialisation du scénariste au sein de l'histoire.

Finalement, le vrai nihiliste n'est pas Thanos aveuglé par ses sentiments pour la mort, mais bel et bien Starlin qui n'a aucune illusion sur ce qu'il peut changer dans cet univers partagé, aucune illusion sur l'impermanence de l'impact de son récit. Pour Starlin, ce combat est dénué de toute signification, de tout but, de toute vérité compréhensible ou encore de toutes valeurs ; il n'est vraiment qu'un simple divertissement du moment, une illusion du changement, un frisson gratuit, mais en même temps un hymne à la création. Jim Starlin se joue du lecteur, aussi bien que Warlock se joue de Thanos. le vrai malaise nait de cette manipulation effectuée au grand jour avec la complicité du lecteur, une prise de position vraiment nihiliste.

Jim Starlin a donné 2 suites à ce récit sous forme de crossovers de plus en plus démesurés : d'abord La guerre de l'infini, puis La croisade de l'infini.
Commenter  J’apprécie          60
le petit rendez vous du lundi m'a amenée cette fois ci sur une trilogie particulière.

Et oui, bientôt nous aurons sûrement un nouveau Gardien de la Galaxie. Ou un Avengers. J'avoue que je n'ai pas trop regardé les dates. Mais si vous avez visionné ces énormes blockbusters (et écouté leurs bandes originales), vous aurez vu un certain Thanos et des pierres de l'infini et peut être même avez vous entraperçu un gant. En effet, pour une certaine période, on évolue sur l'histoire du gant de l'infini qui est un arc très riche et surtout très intéressant de Marvel. Et cadeau bonus, vous avez aussi des dessins un peu old school, ce qui ne gâche en rien au charme de cette lecture.

Pour vous la faire courte. Thanos, le méchant doudou vilain veut anéantir le monde, tout cela pour les beaux yeux de la Mort qui est ici représentée par une femme ou un squelette au choix. La mort aime (ou pas) Thanos mais elle arrive à le ressusciter. Il parvient à choper différentes pierres surpuissantes qui, une fois insérées dans son gant de l'infini, le transforme en une divinité. Et une fois tout ce pouvoir acquis, il tente de faire les yeux doux à la Mort en faisant quelques mauvaises actions. D'où l'intervention de nos super héros et un énorme combat final (sisi, je vous jure, il est énorme).


En dehors des scènes d'action, une belle réflexion entre l'Amour, le Pouvoir et les Responsabilités.

Et c'est ça qui est top. C'est qu'en dehors de l'intrigue de ce premier tome, on voit tout d'abord une réflexion sur l'Amour. Thanos aime la Mort, particulièrement parce qu'elle est totalement inaccessible et dénouée de sentiments. Alors, il tente de l'attirer par le Pouvoir. Ce Pouvoir qui ne lui donne plus aucune limite puisqu'il peut à la fois créer des mondes et les détruire. Ce qu'il fait et de manière très brutales. Mais comme dirait notre gentil Spidey, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités et le fait d'agir de manière égoïste va attirer Thanos dans une réaction en chaines qu'il n'aimera pas forcément.

Alors oui, on a de l'empathie pour Thanos car en gros, c'est l'histoire d'un gars qui se crée une image de lui même pour pouvoir draguer la Mort, la nana un peu pimbèche du coin. Si on lui avait expliqué comment draguer proprement, peut être que cela se serait passé autrement. S'il avait un peu plus respecté les mondes, s'il avait été moins interventionniste, il n'y aurait pas eu une énorme coalition contre lui. Bref, c'est toute une piste de réflexions qui viennent devant nous tout au long du tome, parce que je ne vous dis pas tout. Souvenez vous seulement que j'ai trouvé la fin étonnamment très sage et c'est pour cela que j'ai vraiment adoré ce titre. Même s'il n'est pas parfait !
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
l'album phare du comics galactique a mes yeux
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (110) Voir plus



Quiz Voir plus

Thanos (en Comics)

Thanos a été créé en 1973 par ?

Stan Lee
Jack Kirby
Steve Ditko
Jim Starlin
William Moulton Marston

10 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Jim StarlinCréer un quiz sur ce livre

{* *}