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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vendredi soir catastrophe : plus rien à lire !
Enfin si, plein de choses supers, plein de choses "copieuses" et roboratives, plein de choses qui me font de l'oeil depuis longtemps et dont j'espère pouvoir me délecter bientôt, quand je jugerai l'instant propice, mais rien qui puisse se picorer en vitesse, rien qui me permette de tenir le coup jusqu'à demain et la traditionnelle razzia du samedi à la médiathèque...
Panique, sueur froide, tachycardie.
Et puis finalement si ! Miracle, là, oublié sur une étagère : un livre ! Un tout petit, un coupe-faim rapide glané je ne sais où. Sauvé !

Sur la couverture une fourche, quatre dents rouillées pour évoquer (sans doute) les quatre nouvelles réunies dans l'ouvrage.
Quatre histoires brèves, quatre petits drames succincts qui - hélas - ne n'auront que modérément enthousiasmé. S'il est bien sûr plaisant de retrouver la plume toujours efficace de Steinbeck (Nobel de littérature 1962, excusez du peu !) et de croiser la route de nouveaux personnages aux portraits joliment croqués, j'avoue être un peu resté sur ma faim, sans vraiment comprendre où l'auteur a voulu m'emmener. Quel est donc le message, pourquoi cette petite compilation de textes courts, presque lapidaires ? C'est là le principe de la nouvelle, me direz-vous (et vous aurez raison !) mais à mon goût il a manqué systématiquement un élément capital : la pirouette terminale, la chute imprévue, la surprise finale. Chaque lecture est plaisante (à l'exception peut-être de la dernière nouvelle, "La fuite", nettement moins réussie à mes yeux...), bien construite (mention spéciale à celle initulée "Le serpent"), mais aucune ne se conclut par un dénouement absolument percutant ou inattendu.
Dommage.

Je regrette aussi le caractère un peu disparate des quatre récits, d'où ne se dégage aucun véritable sentiment d'unité. La quatrième de couverture promettait pourtant "quatre portraits de femmes fortes, dans un monde d'hommes, rude et impitoyable". S'il est vrai qu'à chaque fois le personnage féminin était le plus intéressant, il n'occupait cependant jamais le devant de la scène et se trouvait vite éclipsé par des premiers rôles masculins (deux maris dans "Le harnais" et "Le meurtre", un docteur dans "Le serpent", un fils dans "La fuite") qui s'accaparaient toute l'attention et ne méritaient pas d'être ainsi mis en lumière. L'idée de laisser ainsi les femmes dans l'ombre - alors que bien sûr c'est d'elles que veut nous parler l'auteur ! - était pourtant originale, mais il a manqué quelque chose pour que j'accroche complètement. La fatigue du vendredi soir, sans doute...
Re-dommage.

Quelques réserves, donc, mais rien de rédhibitoire !
Bien sûr je n'en ai pas fini pour autant avec Steinbeck (merci à lui pour m'avoir tenu compagnie en ce vendredi de pénurie !) dont je reste un grand admirateur, et je sais que nous nous retrouverons bientôt !
Sans rancune, John.
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Toujours difficile de donner un avis global sur un recueil de nouvelles. Au cas présent, seule celle qui donne son titre à l'ouvrage m'a plu. Dommage, globalement, que ce choix de quatre nouvelles ne soit pas représentatif de l'oeuvre littéraire de Steinbeck dont il serait fort regrettable de se faire un avis sur ce seul échantillon.
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Quatre petites nouvelles courtes de Steinbeck parsèment ce livre, malheureusement ce ne sont pas les meilleures de l'auteur. Il manque ce petit quelque chose, qui fait la force de son écriture, et que l'on retrouve dans plusieurs de ses oeuvres.

Nous commençons la lecture de ce recueil par le décès d'une femme, décès qui fera prendre conscience à son mari qu'elle a toujours tout décidé dans leur vie maritale, l'étouffant et le bridant dans ses prises de décisions.
Ensuite, nous avons cette femme très discrète, parcimonieuse dans ses paroles, et qui intrigue son mari par ce bruyant silence.
Et puis, il y a cette étrange femme et sa passion morbide pour les serpents.
Et pour finir, l'aîné des trois enfants de Mama Torres qui prend la fuite après avoir tué un homme, pris en chasse, nous le suivons dans son périple.

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📕 "Le meurtre" et autres nouvelles John Steinbeck

📖 4 destins de femmes dans la grande vallée de Salinas en Californie dans les années 30. Emma qui malgré la maladie veut tout contrôler. Jelka, la yougoslave d'apparence parfaite. Une femme sans nom qui est fascinée par les serpents. Mama Torres, à la fois mère et père de 3 enfants.

✒ Ces 4 nouvelles font en réalité partie d'un recueil qui s'appelle "La grande Vallée" et qui est composé de 15 nouvelles décrivant la vie modeste et ordinaire des gens de cette région fermière.

👎 Ma critique première ne porte pas sur l'écriture de Steinbeck mais plutôt sur le choix éditorial de réunir ces 4 nouvelles sous une accroche erronée que je cite "Dans un monde d'hommes, rude et impitoyable, quatre portraits de femmes fortes". Intégrer un message féministe totalement propre à notre époque en extrayant ces 4 nouvelles parmi 15 autres est une démarche tout à l'honneur de l'instigateur mais totalement à côté de la plaque. Ces textes étant rédigés en 1936, je n'ai perçu à aucun moment ce caractère fort qui est mis en avant. Ce sont avant tout des histoires d'hommes derrière lesquels se cachent des femmes surtout ingénues et mystérieuses. Certes elles jouent toutes un rôle important dans la vie de ces hommes mais ce ne sont pas elles les sujets principaux de ces nouvelles.

La plume de Steinbeck est assez fluide mais pourvue de nombreux descriptifs pour la derniere nouvelle, ce qui a plombé ma lecture. Les descriptions des personnages sont toutefois bien faites. Les différentes chutes se ressemblent beaucoup avec une absence (volontaire?) de fin sans pour autant amener à une ouverture car l'intérêt pour une éventuelle interprétation personnelle retombe très vite.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé cette lecture, elle a titillé ma curiosité à certains moments mais l'engouement n'était pas présent. Je retenterai prochainement un roman de l'auteur.
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Dans ce petit recueil, quatre nouvelles courtes, initialement publiées dans La grande vallée.
Les deux premières évoquent le couple et l'ambivalence des sentiments conjugaux : adultère/jalousie, respect/trahison, domination/soumission.
Dans le troisième récit, qui flirte avec le fantastique, on retrouve avec plaisir un clône du Doc (cf. Tendre jeudi et Rue de la Sardine). Une vieille femme semble prendre un plaisir malsain à contempler la souffrance animale. Mais quid des expériences sur "nos amies les bêtes", telles que les pratique ce biologiste !?
Ambiance paysages de rêve et "cow-boy" embusqué dans la nature avec la quatrième nouvelle - j'ai survolé.

La plume de Steinbeck me réjouit aussi bien dans ses nouvelles que dans ses romans, courts ou très étoffés ('La perle' et 'A l'Est d'Eden' m'avaient beaucoup plu). C'est toujours aussi agréable de retourner à Salinas en bord de mer, à Monterey, de retrouver son talent de conteur, ses intrigues, ses personnages si touchants et leurs interactions...
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John Steinbeck est un romancier américain prolifique. D'obédience marxiste, il est considéré comme un écrivain social et a reçu le prix Nobel de la littérature en 1962 pour couronner l'ensemble de son oeuvre.
Jusqu'ici, j'ai été séduite à plusieurs reprises par son style, notamment dans A l'est d'Eden ou dans Une saison amère.

Ce livre rassemble quatre nouvelles issues du recueil La grande vallée. Je ne suis pas friande de ce format et cela s'est à nouveau vérifié. Car autant j'ai aimé chaque roman que j'ai lu de Steinbeck, autant ces nouvelles m'ont un peu déstabilisée.

Ces histoires se déroulent dans les alentours de Monterrey, région que j'ai visité il y a deux mois. J'ai donc fortement apprécié cette plongée dans des paysages connus. Par contre, j'ai été moins séduite par les histoires proprement dites. L'écriture n'est pas en cause, le style de Steinbeck reste toujours de qualité même sur de courts textes. Mais je n'adhère pas à ce format, dans lequel j'ai l'impression que l'histoire ne réussit pas à se développer et j'en suis souvent frustrée. Ça a été le cas ici.

John Steinbeck nous peint le portrait d'hommes dominés par les femmes ou qui, à un moment de leur vie, se retrouvent impressionnés par l'une d'elle.
Dans le Harnais, Peter Randall, un fermier de grande taille, obéit à tout ce que lui demande sa femme. Même morte, elle continue à lui imposer ses volontés.
Le meurtre met en scène un mari qui s'aperçoit que sa femme n'est pas si dénuée de passion qu'il ne le pensait.
Le serpent voit un jeune chercheur hypnotisé par la détermination d'une femme qui veut à tout prix lui acheter un serpent.
Dans Fuite, l'ainé d'une veuve, dont la fainéantise est le principal trait de caractère, devient un homme.

Dans l'univers de Steinbeck, les hommes ne sont pas dépeints sous leur meilleur jour. Ils gouvernent un monde rude, sont rustres et peu recommandables. Dans chaque nouvelle ils font face à une femme forte, qui doit vivre dans ce monde ingrat et s'imposer à eux.

Je ne suis pas sûre que ces histoires soient une bonne introduction à l'univers de John Steinbeck car elles ne reflètent pas, selon moi, la qualité des romans, qui sont indéniablement supérieurs.
Lien : http://www.chaplum.com/le-me..
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