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Citations sur Les raisins de la colère (694)

Comment vivre sans nos vies? Comment savoir que c'est nous, sans notre passé?
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-D'accord, s'écriaient les métayers, mais c'est notre terre. C'est nous qui l'avons mesurée, qui l'avons défrichée. Nous y sommes nés, nous nous y sommes fait tuer, nous y sommes morts. Quand même elle ne serait plus bonne à rien, elle est toujours à nous. C'est ça qui fait qu'elle est à nous... d'y être nés, d'y avoir travaillé, d'y être enterrés. C'est ça qui donne le droit de propriété, non un papier avec des chiffres dessus.
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Les grandes compagnies ne savaient pas que le fil est mince qui sépare la faim de la colère .Au lieu d'augmenter les salaires , elles employaient l'argent à faire l'acquisition de grenades à gaz ,de revolvers , à embaucher des surveillants et des marchants ,à faire établir des listes noires ,à entraîner leurs troupes improvisées .Sur les grand-routes , les gens erraient comme des fourmis à le recherche de travail , de pain . Et la colère fermentaient.
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Oh, c’est grand la Californie.
Pas si grand que ça. Même les États -Unis tout entiers c’est pas si grand. Pas si grand. Pas assez grand. Y a pas la place pour vous et pour moi, pour les gens comme vous et pour les gens comme moi, pour les riches et pour les pauvres tous ensemble dans le même pays, pour les voleurs et les honnêtes gens. Pour les maigres et pour les gras.
Pourquoi vous retournez pas d’où vous venez ?
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Le vieillard qu'est là a vécu sa vie puis il est mort. (...)
Il vivait, il n'y a que ça qui compte.
Et maintenant il est mort, et ça ne compte pas.
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Jadis, la Californie appartenait au Mexique, et ses terres aux Mexicains, mais une horde d'Américains dépenaillés et avides submergea le pays. Ils volèrent la terre de Sutter et la terre de Guerrero et firent main basse sur les concessions. Après quoi ces hommes affamés, déchaînés, les morcelèrent et se les disputèrent en grognant et en montrant les dents, et cette terre qu'ils avaient volée, ils la gardèrent le fusil à la main...Le temps aidant les "squatters" se métamorphosèrent en propriétaires; et leurs enfants grandirent sur ce sol et eurent des enfants à leur tour...

... et maintenant les récoltes se chiffraient en dollars, la terre était devenue un capital producteur d'intérêts et les moissons étaient vendues et achetées avant que le grain ne fût semé...

Et petit à petit, les fermes tombèrent aux mains des hommes d'affaires, elles s'agrandirent mais diminuèrent en nombre... Et les fermes devinrent de plus en plus vastes et les propriétaires de moins en moins nombreux. Seule, une minable poignée de fermiers restait attachée à la terre. Et les serfs importés étaient maltraités, menacés et si mal nourris que certains d'entre eux s'en retournaient dans leur pays tandis que d'autres se révoltaient et étaient abattus ou chassés de la contrée...

(pp.324-326)
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Vers le soir, il se passait une chose étrange: les vingt familles ne formaient plus qu'une seule famille, les enfants devenaient les enfants de tous. Ainsi partagée, la perte du foyer se faisait moins sensible et le paradis de l'Ouest devenait un grand rêve commun...Le soir, assis autour du feu, les vingt n'étaient plus qu'une seule tribu. Tous se soudaient peu à peu en groupes, pour le campement, pour la veillée, pour la nuit. Quelqu'un tirait d'une couverture une guitare , l'accordait et les chansons que tous connaissaient, montaient dans la nuit.

(pp.270-271)
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Leur "marge de bénéfices" comme ils disent, avec quoi ils se la procureront. Qu'est-ce qu'ils ont pris, en fin de compte ? Ils ont pris Pa mourant sur la terre et Joe donnant son premier coup de gueule, et moi caracolant comme un bouc, la nuit sous le buisson. Qu'est-ce qu'ils y gagnent ? Dieu sait que la terre n'est pas bonne. Y a des années qu'on ne peut plus y faire rien pousser. Mais ces enfants de putain derrière leurs bureaux, ils coupent les gens en deux pour avoir leur marge de bénéfices. Ils les coupent en deux tout bonnement. L'endroit où qu'on vit c'est ça qui est la famille. On n'est pas soi-même quand on est empilé dans une auto seul sur une route. On n'est plus vivant. On a été tué par ces enfants de putain.
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Dans l'âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines.
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- Du calme, fit-elle. Il faut avoir de la patience. Voyons, Tom... nous et les nôtres, nous vivrons encore quand tous ceux-là seront morts depuis longtemps. Comprends donc, Tom. Nous sommes ceux qui vivront éternellement. On ne peut pas nous détruire. Nous sommes le peuple et le peuple vivra toujours.
- Ouais, mais on prend sur la gueule tout le temps.
- Je sais. (Man eut un petit rire.) C'est peut-être ça qui nous rend si coriaces. Les richards, ils viennent et ils passent et leurs enfants sont des bons à rien, et leur race s'éteint. Mais des nôtres, il en arrive tout le temps. Ne te tracasse pas, Tom. Des temps meilleurs viendront.
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