Citations sur Ma vie sur la route : Mémoires d'une icône féministe (112)
A priori, un trajet - que ce soir pour aller à l'épicerie du coin ou l'histoire d'une vie - est censé avoir un début, un milieu et une fin. Eh bien, pas la route. C'est son aspect illogique et la juxtaposition d'éléments inattendus - ainsi que notre désir de leur donner un sens - qui rendent le voyage si addictif.
J’étais en colère à cause de toute cette compétence perdue parce qu’elle était née dans un corps féminin et de toute cette médiocrité récompensée parce qu’elle était née dans un corps masculin.
Heureuse de n'être responsable que de moi-même.
“Close your eyes and pretend you are living with a woman—how would you divide the housework?” There is a long pause. “Now, don’t lower your standards.” (p. 122)
If someone called me a lesbian—in those days all single feminists were assumed to be lesbians—I learned just to say, “Thank you.” It disclosed nothing, confused the accuser, conveyed solidarity with women who were lesbians, and made the audience laugh. (p. 51)
Swiftboating (de Swiftboat = patrouilleur) entre dans la langue pour signifier qu’on attaque quelqu’un sur ses points forts au lieu de viser ses faiblesses. Dans le contexte du féminisme et des groupes de justice sociale, c’est un phénomène connu depuis longtemps : on parle de trashing (de trash = ordures) quand, au sein d’un mouvement, on calomnie les leaders qui osent se distinguer. Détruire les qualités est encore plus létal que de pointer les défauts. (Page 276)
Si apprendre permet à notre cerveau de créer de nouvelles synapses, j’aime à croire que les surprises de la route aiguisent mon esprit et allongent ma vie. (Page 267)
Obama était certes plus jeune que Hillary, et il avait moins d’expérience sénatoriale, nationale et internationale qu’elle, cependant je pensais que les Etats-Unis n’étaient pas encore prêts à nommer une femme « commandant en chef des armées ». (Page 242)
C’est un poncif de dire que la dépression est de la colère refoulée – pas étonnant que les femmes y soient plus sujettes – mais je pouvais en témoigner. Ma mère se sentait impuissante face à l’injustice et sa sensibilité lui a coûté très cher. D’une certaine manière, c’est elle qui m’a amenée à m’engager. (Page 201)
que le droit à la procréation est devenu la cinquième liberté (1)
(1) Référence aux quatre libertés fondamentales définies par Franklin Roosevelt en 1941 : liberté d’expression, liberté de culte, liberté de vivre à l’abri du besoin, liberté de vivre à l’abri de la peur.
(Page 196)